Paragraphe argumenté première S Le ruée vers l'or

Histoire - La Ruée ver l’or en Californie[pic 1]

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Au milieu du XIXème siècle, les Etats-Unis sont en pleine conquête de l’ouest, c’est-à-dire le processus d’appropriation par la force d’un territoire ou d’un peuplement qui s’étend entre le Mississipi et l’Océan Pacifique par des populations d’origine européenne et par le gouvernement des Etats-Unis, tout cela au détriment des populations locales (amérindiens). La conquête de l’ouest offre au pays de nombreuses ressources, notamment de l’or. On parle de « Ruée ver l’or », période d’environ huit ans (1848-1856) durant laquelle de nombreux américains et étrangers immigrent en Californie afin de trouver de l’or et de s’enrichir. Comment se déroule la ruée vers l’or en Californie ? Nous étudierons dans un premier temps les débuts de cette période, nous aborderons son apogée avec l’essor de la Californie et les problèmes engendrés puis nous finirons par expliquer sa cessation.

Avant 1848, il n’y avait que quelques petites mines d’or aux Etats-Unis, dans le Sud-Est, en Géorgie notamment. C’est alors que le 24 janvier 1848, James Marshall, ouvrier, découvre de l’or dans le canal de fuite d’un moulin qu’il avait construit pour John Sutter, riche entrepreneur suisse qui possède un territoire de plus de 200 kilomètres-carrés près de la ville actuelle de Sacramento. La nouvelle se répand rapidement et parvint aux oreilles du onzième président des Etats-Unis, James K Polk (1795-1849) qui déclare devant le Sénat américain en décembre 1848 « Les descriptions de l'abondance d'or dans ce territoire sont d'une nature si exceptionnelle, que l'on n'y croirait pas si elles n'étaient pas corroborées par d'authentiques comptes rendus d'officiers du service public ». La nouvelle parvient aussi aux mineurs expérimentés d’Amériques du Sud ou d’Europe qui se dirigent rapidement vers la Californie avec l’espoir de s’enrichir. C’est ainsi que des milliers de personnes arrivent en Californie au cours de l’année 1849, considérés comme précurseurs on les surnomme les « Forty-niners », expression qui pourrait être traduite par « Quarante-neuvards » et ils traversent souvent la piste de Californie (« California Trail »), une route empruntée par la majorité des migrants et qui s’étend du Missouri à la Californie.

En suivant la même dynamique la population californienne atteint les 200 000 habitants en 1852 (alors qu’elle n’était que de 14 000 habitants en 1842). Américains de la côte Est, Asiatiques, Sud-Américains, Australiens et Européens arrivent en grand nombre après de longs voyages en bateau, le plus souvent dans des conditions précaires. Le port principal est alors San-Francisco dont la population est multipliée par 25 en 18 mois (de 800 habitants à 20 000 habitants). Parmi les arrivants, on comte très peu de femmes et d’enfants et les hommes sont souvent débutants dans la recherche de l’or ; ils sont alors aidés par les plus expérimentés ou improvisent. Avec le développement très rapide de ces villes, les logements sont construits de manière accélérée. La ville est alors désorganisée et les habitations précaires. Cela entraîne une misère sociale : la pègre dirige la ville, la justice n’existe pas ou peu et est très discriminatoire à l’égard des populations étrangères (Mexicains, Asiatiques...), on parle même de « code minier ». Les mineurs vivants près des gisements ou au bord des rivières aurifères (contenant de l’or) vivent dans des conditions encore pires : cabanes en rondins ou tentes (vulnérabilité aux intempéries), approvisionnement en nourriture difficile, absence de soin en cas de maladies… Les seuls « réconforts » de ces mineurs sont l’alcool, les prostituées, le jeu etc. Ces divertissements du Week-End coûtent en général tout l’or trouvé pendant la semaine passée, règne alors une ambiance violente et marquée par la cupidité. Cependant, avec l’essor économique et démographique de la Californie, de nombreux autres métiers trouve leur place auprès des mineurs tel que des géologues, des commerçants, des avocats, des taverniers… Ces derniers tendent à transformé cette Californie précaire en un lieux plus civilisé à l’image de la côte Est américaine.

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