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Sociologie du vote de Gauche à l'élection présidentielle de 2012

Étude de cas : Sociologie du vote de Gauche à l'élection présidentielle de 2012. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Avril 2017  •  Étude de cas  •  2 727 Mots (11 Pages)  •  773 Vues

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Géographie et sociologie du vote de Gauche à l'élection présidentielle de 2012

II

A Jeunes

« En 2012, les jeunes votent en majorité à gauche ; ils votent plus pour la gauche que l’électorat total ». En effet, Lors du premier tour, François Hollande est le candidat pour lequel les 18-24 ans votent le plus (entre 25% et 28% selon les sondages) .

Selon les trois sondages, 16% des 18-29 ans ont voté pour Jean-Luc Mélenchon, soit un vote pour le Front de gauche supérieur de 5 points à celui de l’ensemble des électeurs (11,10%) . Ces jeunes ont été concquis par le discours protestataire, humaniste, mais aussi anti FN et anti sarkozyste.

En se penchant sur les résultats par classe d’âge, la différence est très nette entre les électeurs en âge de travailler, parmi lesquels il réalise des scores conformes ou supérieurs à sa moyenne nationale, et les retraités chez qui, avec 8 % seulement des plus de 65 ans, il obtient des résultats nettement inférieurs. 

Le vote pour Eva Joly (entre 3% et 5%) est un peu plus élevé parmi les jeunes (2 points d’écart en moyenne avec l’électorat total) .

Lorsque l’on totalise le vote de gauche au premier tour, dans la moyenne des résultats des sondages et dans les résultats globaux, on obtient, pour les 18-24 ans, 49% de vote en faveur de la gauche contre 44% pour l’ensemble de l'électorat.

Concernant le second tour, les jeunes apportent leur vote à François Hollande à 54%.

Il faut noter que 54% des jeunes ont choisi pour qui voter pendant la campagne.

Concernant les enjeux ayant le plus influé leur vote, on retrouve la lutte contre le chômage (citée par 41% des jeunes, le relèvement des salaires et du pouvoir d’achat pour 40% d'entre eux.. Ils mentionnent l’éducation 33% ainsi que la lutte contre la précarité pour 25% d'entre eux.  Enfin, 13% se disent influencé par les programmes proposant une protection de l'environnement.  Tous ces chiffres sont supérieurs à ceux obtenu en interrogeant les autres tranches d'âges.

Il faut noter que les enjeux mentionnés ici étaient au cœur des programmes des candidats de gauches.

Mais est-ce vraiment l’âge qui influence le vote ? En partie, oui : en vieillissant, on voit de moins en moins ce que l’on gagnerait au changement, et il est sans doute plus difficile de s’y adapter. On relativise certaines revendications : le pouvoir d’achat du revenu médian était deux fois moins élevé dans les années 1970... 

Alors que les jeunes pour beaucoup, arrivent dans un monde dans lequel rien ne semble fonctionner et où le désir de changement, d'alternance est très fort.

B Ouvriers salariés privés publics

Concernant le vote Mélenchon, 12% des employés et 14% des ouvriers ont votés pour lui.

Cela peut s'expliquer par le discours du candidat sur les conditions des classes populaires, en démontrant dans ces déclarations l'inéfficacité et le danger du vote FN pour cette catégorie de la population  qu'il a pu réaliser un de ces meilleurs scores toutes catégorie socioprofessionnelle confondu.

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Concernant le vote Hollande, au premier tour, ils sont 27% d'ouvriers et 28% d'employés à choisir ce candidat.

Au second tour, 58% des ouvriers  et 56% des employés ont voté pour pour le candidat Socialiste.

C Cadres et Fonctionnaire

D Agriculteur

Il faut noter que, pour 55% des français interrogés, la capacité du candidat à accéder au second tour à été déterminant dans le choix de leur vote.

Le vote en fonction de la religion

Pour le 1er tour :

Selon un sondage IPSOS publié le 22Avril 2012,  34% des catholiques dont 54% des catholiques pratiquants réguliers apportent leurs votes à NS. En revanche, 47% des gens pratiquant une autre religion votent pour le candidat PS, et 14% pour JLM. au premier tour

Pour le second tour

La variable religieuse influence particulièrement le vote des citoyens.

 Plus on est catholique pratiquant, plus on vote à droite, notamment vers l’UMP. Ainsi, 76% des pratiquants réguliers et 62% des pratiquants occasionnels ont voté pour Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle de 2012. En revanche, 68% des sans religion ont voté François Hollande contre 32% pour Nicolas Sarkozy. Cette préférence tire notamment son origine dans les combats laïques menés par la gauche aux XIXe et XXe siècles. Par ailleurs, les catholiques pratiquants s’identifient davantage à des valeurs d’ordre, de sécurité, de légitimité, et aux valeurs familiales traditionnellement plus associés à la droite.

Et 63% de ceux excerçant une autre religion que catholique ont voté FH au second tour.  Parmi eux,

Le vote des musulmans qui est quant à lui très marqué par l’abstention. Moins de la moitié des musulmans se déplacent pour aller voter, ce qui est la traduction électorale de leur faible niveau d’intégration dans la société française. Mais il est très homogène et très marqué à gauche. La gauche bénéficie de son image émancipatrice et décolonisatrice. Le débat récurrent sur la place de l’islam dans l’espace public renforce aussi le réflexe anti droite.

Le vote en fonction du patrimoine

Le patrimoine est une variable lourde de l’orientation du vote. Plus il est important, plus le vote se situe à droite ce qui peut s’expliquer :

- Par la socialisation politique que l’on a reçue dans une famille détenant du patrimoine. Si l’héritage est important, on aura transmis à l’enfant des valeurs de droite qu’il reproduira à l’âge adulte.

-Par le fait que la défense du droit de propriété, de la sécurité, de l’argent appartient à la droite alors que la gauche est plus partageuse (impôt progressif, impôt sur la fortune) et est considérée comme moins efficace en matière de sécurité.

Ainsi, moins on a de patrimoine, plus on a tendance à voter à gauche. La gauche ayant pour discours d'imposer aux riches dans un but de redistribuer vers les classes les plus pauvres séduit ces derniers.

 En 2012, l'engagement n° 14 du candidat PS était d'imposer les revenus du capital comme ceux du travail. Les revenus du capital regroupent toutes les rémunérations liées à la détention d'un patrimoine financier. Ou encore l'engagement n°15 qui entendait « limiter les « niches fiscales «  à 10 000€  de diminution par an » au lieu de 18 000€ auparavant. Ainsi que d'après l'engagement n°17 de « Revenir sur l'alègement de l'ISF institué par la droite en 2011 ». De quoi s'attirer les foudres des électeurs possédant un patrimoine qui rapporte, et en contreparti donner un sentiment de justice sociale aux électeurs moins fortunés.

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