Les systèmes éducatifs au 19ème siècle

Les systèmes éducatifs et les éducations physiques

On entre dans le rationalisme. La science prend une place importante. Les médecins notamment tentent de prendre du poids vis-à-vis de la politique en améliorant l’hygiène. Les villes doivent devenir hygiéniques. La question de la propreté de l’eau. La chute de la mortalité infantile à la fin du 19eme est due justement à l’amélioration de l’eau potable.

L’exercice physique est perçu comme indispensable au bon fonctionnement du cerveau. On pense que les gymnastiques vont doter les entreprises d’ouvriers avec un rendement plus efficace et plus robuste. Pour cela, on veut supprimer le fléau qu’est l’alcool. Afin d’y arriver, on s’assure qu’entre les lieux de travail et de résidence, il n’y ait pas de bistrot.

Les lieux jugés les moins hygiéniques sont les internats. C’est pour cela que l’on dote les bâtiments avec les sanitaires. Ces derniers sont considérés comme impropre, du fait de l’idée préconçue des médecins sur le fait qu’à l’internat, les enfants s’adonnent à la masturbation. Autrefois, on pensait que le liquide séminal était sécrété par le système nerveux. Du coup, on interprétait le manque d’intelligence de l’enfant à cause de cette pratique. Ces dernières sont perçues comme étant une atteinte à l’enfant. Pour empêcher ces pratiques, on utilisait des moyens à la limite de la barbarie :

• Plaque de liège entre les jambes
• Trou d’homme (partie inférieure éloignée des mains)
• Anneaux pénial

Les médecins s’appuient énormément sur ces arguments afin de pénétrer dans le système éducatif. On instaure ainsi une morale sexuelle répressive. C’est pourquoi, la gymnastique va être utilisée car pour les éducateurs, elle va être un moyen de lutte. Ainsi, la gymnastique prend une dimension régénératrice.

Le 19eme siècle est celui du darwinisme et de l’eugénisme. Ce dernier est la l’idée que la jeune fille et le jeune garçon, grâce à une hygiène de vie correcte, auront une bonne descendance. L’eugénisme est l’art de bien procréer.

Ainsi on confère à la gymnastique un pouvoir de fortifier les corps.

L’école devient importante au 19eme siècle. C’est un siècle où on observe un mouvement de scolarisation des enfants :

• Du fait du passage de la monarchie à la noblesse. On souhaite des précepteurs pour éduquer les enfants, mais on n’en dispose pas d’assez.
• C’est la continuité du siècle des lumières. L’éducation des gymnastiques a pour but de donner de bons citoyens. L’école devient un instrument politique.
• Le 19eme siècle est le siècle de la montée du nationalisme. L’école est un moyen de construire une identité nationale française et d’en diffuser la langue (remplace le patois).

UFGS est un mouvement gymnique qui a pour idée de reconquérir l’Alsace –Moselle en devenant fort. La gymnastique se voit doter d’une conception de développement.

Durant ce siècle, il y a des explosions démographiques liées aux développements des sciences et surtout celle de la médecine. De là, la gymnastique va s’étendre à tous les domaines.

La gymnastique au 19eme siècle, est plurielle :

• Gymnastique amorosienne. (provient du colonel espagnol qui a suivi Napoléon, Amoros). Cette dernière vise le terrain militaire. Elle est également utilisée par l’aristocratie car c’est une gymnastique académique qui confère une représentation de noblesse. La gymnastique ne vise pas à donner de la prestance mais à donner au corps humain de la force, de l’adresse tout en améliorant les fonctions internes. Le 1er mai 1820 est ouvert le premier gymnase d’amoros (Paris) d’une taille de 47 000 m^2. Cette gymnastique comprend deux types d’exercices :

• élémentaires : les pratiques les plus simples mais pas forcément les plus inutiles (marche, course, saut…)
• aux appareils. On crée un environnement dans lequel le corps peut s’exercer avec sécurité et un maximum d’efficacité.

Amoros s’adresse généralement à la population. La gymnastique comporte pour lui, une morale, une hygiène.

• Gymnastique médicale. Cette dernière est administrée par les médecins et possède un caractère hygiénique et orthopédique.
• La gymnastique de Clias (suisse). Il offre ces services aux écoles, aux municipalités. Cette dernière se pratique sans appareil. Clias essaye de développer une méthode transportable et exclusivement fondée sur l’anatomie du corps humain.
• La gymnastique de Triât. Cette dernière va attirer une clientèle essentiellement fortunée. C’est une gymnastique basée sur l’utilisation de poids et d’altères, l’idée étant de développer la beauté du corps.

En 1852, deux modèles vont dominer : celui de Triât et celui de l’école normale de Joinville (basée sur le modèle d’amoros). En 1868, la gymnastique débarque dans l’armée et le secteur privé. Il faut attendre un rapport écrit pour que le ministère public porte un intérêt pour la gymnastique. Malgré tout, la gymnastique commence à s’institutionnalisée dès les années 1870. L’objectif pour  la commission est d’éliminer par la pratique de l’exercice physique, les pratiques jugées dangereuses pour l’enfant. Ce denier est perçu à l’époque, comme étant fragile. Ainsi, le public visé par la pratique de la gymnastique est celui des lycées.

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