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Le sacre d'Henri IV

Commentaire de texte : Le sacre d'Henri IV. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2022  •  Commentaire de texte  •  2 179 Mots (9 Pages)  •  378 Vues

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Commentaire : Le sacre d'Henri IV selon Palma-Cayet-07.02.2022

À la fin de la huitième guerre de Religion, dans une France déchirée par des années de conflits entre les protestants et les catholiques, ces troubles coïncident avec un affaiblissement de l’autorité royale. Lorsque Henri IV, ancien chef des protestants, reçois le sacre royal sous conditions non conventionnel en 1594.Le sacre d'Henri IV à Chartres nous est conté par Pierre Victor Palma-Cayet dans un extrait de ses "Chroniques Novenaire", un œuvre publié en 1605, contenant l'histoire de la guerre sous le règne du roi Henry IV de 1589 à 1598.Pierre Victor Palma-Cayet était un historien français. Il est né en 1525 à Montrichard en Touraine d’une famille catholique et a fait ses études auprès de Ramus, un philosophe français converti au calvinisme. Sous l’influence du dernier, Cayet se converti et devient sous-précepteur du futur Henri IV, sur demande de sa mère Jeanne d’Albert, et plus tard ministre et prédicateur protestant de Catherine Bourbon, la sœur du futur Henri IV. Ramené au catholicisme en 1595, il fait son abjuration et est nommé Lecteur et Professeur royal pour les langues de l’Orient par Henri IV en 1599 et reçois sa prêtrise catholique l’année suivante. Au regard de la proximité de Cayet à la famille royale et au Roi de France, Il est fort probable que le roi l’a chargé d’écrire cet œuvre, en conséquence il faut s’attendre à ce que son récit du sacre du roi soit en faveur du roi, afin de donner une bonne image du roi au lecteurs. Les destinataires de son œuvre faisaient probablement parti de la noblesse, aisés et lettrés pour avoir accès à son œuvre.

La production du Texte se situe après l’assassinat d’Henri III roi de France, le 2 août 1589 à la suite de la huitième guerre de Religion. La situation est tendue alors que de nombreux ligueurs et royalistes catholiques refusent de servir le nouveau roi légitime selon la loi salique, Henri IV, car ils le considèrent comme hérétique parce qu’il est protestant et plusieurs villes restent occupés par ces derniers. De plus les État de Blois ont ajouté l’obligation de catholicité pour le roi en 1953 ce qui résulte à l’abjuration d’Henri IV au protestantisme, le 25 juillet 1593 dans la basilique Saint-Denis. Malgré qu’il ait réussi à reprendre de nombreuses villes occupées et a amener quelques nobles et des troupes catholiques sur son côté, la capitale et Reims, la ville traditionnelle des sacres, restent encore occupée par la Ligue et ils continuent leur révolte. Dans cette même année, les ambitions féodales des grands seigneurs se manifestent pour contester la monarchie absolue.

Dans cet extrait, Cayet décrit et commente la cérémonie du sacre d’Henri IV, qu’il observe le 27 février 1594 dans la Cathédrale de Notre Dame de Chartres sous l'office de l'évêque Nicolas de Thou. Cette étude se portera sur la question : Comment se sacre s’inscrit-il dans la politique de pouvoir royale d’Henri IV ?  Pour répondre à cette question, nous examinerons l’intention des serments du roi et la perturbation le cycle cérémoniel traditionnel et l’introduction d’une inversion des rites de transmission de pouvoir, qui est représenté par son sacre, La sacrée onction et le pouvoir du sacre selon l’idéologie monarchique et le symbolisme de la remise des Regalias.

Les serments du roi 

Le roi promet d’octroyiez à chacun des évêques et aux églises desquelles ils ont la charge, les privilèges canoniques et justice (voir l. 3-4) et de tacher à son pouvoir, en bonne foi, de chasser de sa juridiction et terres tous hérétiques dénoncés par l’Eglise (voir l. 20-22), cela veut dire qu’il doit chasser tous les protestants de la France.  Etant donné qu’il était le chef de la partie protestante pendant la huitième guerre de Religion et il a fait son abjuration une année avant son sacre, car l’Etat de Blois, qui comptait une majorité de ligueurs, a établi la loi que le roi de France doit être catholique, on peut en conclure qu’il n’a pas l’intérêt de chasser les protestants de France, car ils sont ses alliés et aussi membre de sa famille, comme cela est le cas avec sa sœur et sa mère. Donc ses serments sont pour lui un moyen de recevoir la légitimité religieux, dont il a besoin pour faire face au ligueurs. La preuve de cette hypothèse est l’édit de Nantes qu’il prononcera quatre ans après son sacre dans lequel il accordera aux protestants entre outre la liberté de conscience et de culte restreint, ce qui va concrètement contre ses serments.

La perturbation le cycle cérémoniel traditionnel et l’introduction d’une inversion des rites de transmission de pouvoir

Cayet explique  que la question de reconnaissance par le peuple  qui posent les évêques au sacre d’Henri iv ne devait pas se prendre comme élection « ayant le royaume de France été toujours héréditaire et successif  au plus prochain mâle, mais pour déclaration de la soumission […] Ayant été par l’unanime […] reconnu pour le prince légitime » l. 9-14 .Cela montre l’importance supérieur qu’on donne à l’instantanéité de la succession et la loi salique par rapport  aux d’autres composant de légitimation, autrefois important . Mais il n’est pas vrai que le système de succession immédiate, lui seule, a toujours suffit pour la légitimation du roi.   Autrefois le sacre était un élément constitutif pour être légitime en tant que roi tandis que la loi salique était établie qu’en 1328 à la Mort de Charles IV pour empêcher que le trône de France atteint dans des mains étranger. Charles IV est mort sans enfants males et parmi les trois candidats de succession, passant par la ligne des femmes, était Edouard III d’Angleterre, fils d’Isabelle, sœur de Charles IV et cela aurait signifier que le prochain roi de France serait un étranger. Pour empêcher que cela se produise, la loi salique a été fondé. La loi interdit que le pouvoir royale soit transmis par la ligne des femmes royale et impose que le roi de France doit être le fils ainé du précèdent roi. Dans la citation de Cayet on remarque aussi la perte d’importance du sacre en tant qu’élément constitutif.  C’est pour cela que le sacre d’Henri IV n’intervient cinq ans après la mort du roi précèdent et a pu se dérouler en dehors de Reims, la ville traditionnelle des sacres, car elle était encore aux mains des ligueurs. Le rite apparait comme une confirmation du pouvoir qui peut se dérouler dans n’importe quelle chapelle et a n’importe quel temps, car, les rois ne reçoivent aucun nouveau pouvoir par le sacre et ils ont pleine autorité sans se faire couronner, car l’hérédité suffit. Ce qui n’est en fait pas vrai, car le sacre d’Henri IV avait perturbé le cycle cérémoniel traditionnel et introduit une inversion des rites de transmission de pouvoir a cause de son application en dehors du pur respect de traditions.

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