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La monarchie constitutionnelle en france

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Par   •  27 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  2 124 Mots (9 Pages)  •  619 Vues

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Histoire[pic 1]

Réponse à une question problématisée :

« La monarchie constitutionnelle en France (17/20 juin 1789 – 10 août/21septembre 1792) »

        Une révolution est un changement brutal et de grande ampleur. Celle-ci peut être politique sociale ou encore économique. Ces révolutions se sont succédées de l’ouverture des Etats généraux à la proclamation de l’abolition de la royauté et la mise en place de la 1ère République. Pendant cette période, de nombreux désaccords se font remarquer au niveau politique et économiques :

  • Certains républicains sont favorables à un encadrement de l’économie et aux revendications égalitaristes des sans-culottes parisiens et à la mort du roi. C’est le cas des Montagnards.
  • D’autres sont plus favorables au libéralisme économique et sont donc opposés à la mort du roi comme les Girondins.

L’absolutisme va être renversé par les députés du Tiers-Etat qui vont affirmer le principe de souveraineté nationale. Par la suite, de nouveaux principes politiques vont être mis en place et l’Etat va être réorganisé pour concilier la monarchie et la Révolution. Enfin, à cause de certaines décisions de Louis XVI, c’est la fin de la monarchie constitutionnelle.

        La société est confrontée à une crise financière majeure et à des endettements. Les nobles refusent de renoncer à leurs privilèges fiscaux. Un contexte de crise économiques (crise de subsistance) s’explique par une succession de mauvaises récoltes provoquant une hausse du prix et une pénurie ponctuelle. Cela va devenir une crise généralisée à tous les secteurs d'activité avec la chute du pouvoir d'achat des paysans qui rend insupportable le poids des impôts et des droits seigneuriaux. Il y a également un contexte de contestation sociale avec la remise en cause de la société d'ordre et des inégalités. Sous l'influence des idées des philosophes des lumières et l'influence de la révolution américaine et par suite de mutations économiques qui favorisent l'affirmation de la bourgeoisie, Louis XVI n'a pas d'autres solutions, en 1787, que de convoquer les États généraux pour mai 1789. C'est dans un climat économique et social tendu que la campagne électorale libère la parole avec la multiplication de journaux politiques et la création de club. Dans chaque paroisse des députés élus par ordre rédigent des cahiers de doléances. Les cahiers du Tiers Etat réclament l'abolition des privilèges, la justice fiscale, le doublement des députés du tiers état et le vote par tête. Seul le doublement des députés du tiers état est obtenu.

        Le 5 mai c'est donc l'ouverture des états généraux. Les partisans des réformes sont rapidement déçus car le roi n’évoque pas le vote par tête et encore moins les réformes politiques et sociales attendues dans les cahiers de doléances. Le 17 juin, avec le soutien de l'opinion politique, les députés du tiers état se proclament Assemblée nationale en affirmant le principe de la souveraineté nationale. Par le fait qu'il représente 98% de la population, ils s'estiment investis dans la souveraineté nationale et appelle les membres des 2 autres ordres à les rejoindre. Louis XVI ayant enfermé leur salle de réunion, ils se réunissent dans la salle du jeu de paume le 20 juin 1789 et prêtent serment de ne jamais se séparer avant d'avoir donné une constitution à la France. Le 9 juillet le roi finit par céder et invite le clergé et la noblesse à les rejoindre afin de former l'Assemblée nationale constituante. Les députés instaurent de ce fait une monarchie constitutionnelle ou la souveraineté s'exerce au nom du peuple et où l'Assemblée nationale détiens le pouvoir législatif laissant au roi le pouvoir exécutif. La révolution politique met donc fin à la monarchie absolue en transférant le pouvoir législatif du roi à l'Assemblée nationale.

        Paris est dans un contexte de crise économique due à la cherté du prix du pain. Le roi projette de chasser l'Assemblée nationale ce qui inquiète Paris. Le 13 juillet les bourgeois patriotes mettent en place un nouveau pouvoir municipal : la commune de Paris et une garde nationale, qui va être refusé par le roi. C'est donc le 14 juillet que des Parisiens, bourgeois et homme du peuple (sans-culottes) prennent d'assaut la Bastille. Louis 16 cède à nouveau et reconnais ces nouvelles institutions. Le 17 juillet, il arbore la cocarde tricolore de la garde nationale qui est symbole de l'Union du peuple.

        Au même moment dans les campagnes des rumeurs évoquant un complot des aristocrates contre la révolution provoque une Grande Peur : Les paysans attaquent les châteaux pour contraindre les nobles à renoncer à leurs droits seigneuriaux. Pour ramener le calme, les députés eux-mêmes vont alors voter dans la nuit du 4 août 1789 la suppression de tous les privilèges, des droits seigneuriaux et de la dîme ainsi que l'égalité de tous devant l'impôt : c'est la fin de la société d'ordre. L'Assemblée nationale va donc maintenant se préoccuper de fonder la société sur de nouveaux principes : c'est l'objet de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen adoptée le 26 août 1789. Elle est inspirée des idées des lumières et énoncent les droits naturels et imprescriptibles de tous les Français : liberté individuelle, égalité, propriété, sureté, tolérance religieuse et proclament la souveraineté de la nation. Avec la fin de la monarchie absolue et l'affirmation de la souveraineté nationale, les citoyens sont désormais égaux en droit.

        Le roi va refuser le décret sur l'abolition des privilèges et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ce qui va provoquer, en octobre, une nouvelle intervention du peuple, ce qui contraint le roi et l'Assemblée nationale à s'installer à Paris au palais des Tuileries. Ils sont désormais sous la pression permanente des sans-culottes.

        Grâce à la multiplication des journaux et des clubs (en particulier ceux des Jacobins et des Cordeliers), une opinion politique va se former. Les sans-culottes se manifeste et milite pour une République égalitaire et une démocratie directe. Ils interviennent dans la vie politique y compris par la violence comme lors des journées révolutionnaires du 10 août 1792 avec la prise d'assaut des Tuileries qui provoquera la chute de la monarchie. Des femmes s'engagent également dans le débat et les journées révolutionnaires comme les journées des 5 et 6 octobre ils font des clubs de femmes. Elles assistent aux séances de l'assemblée et revendiquent le statut de citoyenne. L'une d'entre elles, Olympe de Gouges, milite pour l'abolition de l'esclavage et les droits civils et politiques des femmes en rédigeant une déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Elle est proche des Girondins et sera guillotinée en 1793.

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