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L’Antiquité, les fondements de la réflexion politique

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Par   •  25 Septembre 2019  •  Cours  •  33 339 Mots (134 Pages)  •  501 Vues

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L’Antiquité

Les fondements de la réflexion politique

● La Grèce

Elle est le berceau de la politique.

Polis= cité 

Politique = vie de la cité

On parle du monde Grecque

Toute la vie en Grèce s’organise autour de la vie de la cité. La culture grecque a fortement influencé notre culture occidentale. La philosophie grecque recherche toujours l’universel. On pense l’homme, on pense la cité de manière universelle.

Etre citoyen caractérise l’Homme grecque, toute sa vie s’y organise, lieu de la civilisation.

Rome, Cicéron reprend thèse de philo grecque

● La naissance du christianisme, sa rencontre avec la pensée grecque, création de la pensée occidentale actuelle.

Chapitre 1. La Grèce 

La réflexion pô en Grèce s’étale sur plusieurs siècles. Elle va donner naissance à des doctrines différentes.

Section 1. La définition de la cité

        Pour les Grecs, il n’y a de civilisation que dans la cité. A l’extérieur de la cité, c’est le monde barbare. Ce sont tous ceux qui ne partagent pas le mode de vie, la culture, la langue grecque. Le barbare est celui qui n’a pas la chance de connaître la cité. Les Grecs vivent en cité et les barbares vivent en tribus, en peuplades. Ils sont dans l’ignorance, dans l’obscurantisme. Pour les grecques, cité = don des dieux.

1. La naissance des cités grecques

        Grâce aux archéologues, on sait que dès le IX avant notre ère, il y avait un type d’état très bien organisé dans certaines régions grecques, dont la civilisation semble brillante. On qualifie cette civilisation de mycénienne car l’on fait référence aux fouilles qui ont eu lieu à Mycènes. Cette civilisation aurait disparue vers la fin du XII avant notre ère, sans doute avec l’invasion de pirates. Le fameux épisode de la guerre de Troie ferait référence à l’un de ces raids. Cet épisode, raconté par Homère, ferait peut-être référence à la chute de ces civilisations brillantes suite à l’assaut de ces pirates.

        Il faut attendre le -IX pour que l’on puisse constater la renaissance d’anciens sites (ex :  Athènes) et on va voir apparaître de nouvelles cités (ex : Sparte, Thèbes, Argos). Dès le IX, il y a une constante dans les organisations des cités grecques, c’est l’existence des cités-états.  Il n’y a pas de regroupement de cités. Les grecs ne peuvent pas imaginer d’autres organisations que celle de la cité-état. La cité est considérée comme un don des dieux et c’est peut-être pour cela que les grecs ne cherchent pas à penser la société différemment. La cité est une société parfaite qui doit être autonome, se suffire à elle-même. Cette autarcie que les grecs appellent autarkeia. La cité est là pour combler le citoyen dans l’intégralité de ses besoins. Elle doit être d’une dimension restreinte (sauf Athènes) pour une raison alimentaire et sociale, il faut que les citoyens se connaissent car si la cité est trop vaste, elle risque de perdre son unité et cela va la mettre en danger. C’est une question d’équilibre.

        Le fait que les cités soient de dimension modeste va favoriser le développement de la pensée politique. Il y a beaucoup de cités et chacune d’entre elle va développer son propre système coutumier (=sa législation) et ses propres institutions de gouvernement. Il n’y a pas de modèle unique.  Comme il y a des échanges (notamment commerciaux) entre les cités, cela a tout de suite favorisé l’observation de systèmes politiques voisins et donc la comparaison. Cela suscite le débat, très apprécié en Grèce (amour de la rhétorique). On va débattre sur les avantages et les inconvénients de chaque système. Puisque les cités sont de petite taille, les citoyens ont vocation à approcher de très près le pouvoir voire à y participer directement. Les citoyens grecs sont amenés assez naturellement à débattre, à discuter de politique, à émettre des jugements sur la meilleure forme d’organisation.

On peut relever une conséquence à long terme : la civilisation grecque a pu jouer un rôle dans la prise de conscience par l’homme de sa dignité propre. Dans les états les plus anciens, les hommes sont fondamentalement les serviteurs du chef de l’État. La dignité qu’ils se reconnaissent n’est qu’une participation au prestige du chef. Dans les états grecs, le citoyen est conscient de posséder une dignité propre, il est membre d’un groupe organisé, gouverné selon des lois qui s’appliquent à tous. Il n’est donc pas le serviteur d’un chef, il est juste soumis à une loi. Différents systèmes politiques vont être expérimentés :

- forme monarchique (décrite par Homère). Ce type d’organisation disparaît au cours du - VIII au profit d’une forme plus aristocratique du pouvoir.

- forme aristocratique > le pouvoir est détenu par des grandes familles avec des moyens importants (exercent souvent le commerce maritime). Le roi est ainsi remplacé par des magistrats qui sont des mandataires temporaires qui exercent le pouvoir pour le compte de la communauté et qui sont responsables devant celle-ci. Sparte a privilégié cette forme aristocratique pendant très longtemps. Athènes, en revanche, va se diriger, suite à une crise sociale importante entre le VII et le VI, vers une forme plus démocratique du pouvoir.

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