Discours de Jacques Chirac
Étude de cas : Discours de Jacques Chirac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maxime Tondeur • 6 Décembre 2015 • Étude de cas • 690 Mots (3 Pages) • 1 973 Vues
Étude critique de document
L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France
Ce document est un discours politique prononcé le 18 janvier 2007 au Panthéon par Jacques Chirac, président de la République à cette époque sous la Vème République ayant siégé de 1995 à 2007. Celui-ci vise à rendre hommage aux Justes de France c'est-à-dire ces personnes qui ont soutenu les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce discours est repris par le site tempsreel.nouvelobs.com dans la rubrique Politique. La date du 18 janvier a été choisie pour rendre hommage aux Juifs, en effet, elle correspond à l’entrée des troupes soviétiques dans le camp d’Auschwitz, en 1945 découvrant l'horreur des camps de la mort. Ainsi, nous pouvons nous demander en quoi ce discours montre l'évolution de la mémoire nationale et en quoi il tisse des liens avec le temps présent. Dans un premier temps, nous verrons la mémoire de la Shoah, dans un second temps, nous étudierons la mémoire de la responsabilité française dans la déportation, et dans un troisième temps, nous constaterons la mémoire de l'héroïsme de la population non-persécutée.
Tout d'abord, la Shoah est l'extermination complète des Juifs d'Europe par l'Allemagne nazie. Cette période a été d'une grande souffrance notamment il y a eu « six millions d'êtres humains assassinés ». On peut donc parler de génocide. Malgré les témoignages, les mémoires de l'extermination du peuple juif ne se fait pas entendre à la Libération. Nous pouvons donc constater que cette mémoire est tout juste abordée. Mais, aujourd'hui, la France se souvient de cette atrocité par le Mur des noms au Mémorial de la Shoah créé en 2005. En revanche, Monsieur le Président Jacques Chirac admet la responsabilité française dans la déportation.
Entre 1940 et 1944, une partie de la France collabore comme par exemple lorsque l'Etat français exclut complètement les Juifs de presque toutes les fonctions dès le 3 octobre 1940 ou encore lorsqu 'il envoie les Juifs dans les camps notamment « le premier convoi de déportation, le 27 mars 1942 » qui a été décidé par le maréchal Pétain sous le régime de Vichy. Ainsi, les Juifs étaient des plus étonnés car la France était le premier pays à leur accorder les droits des citoyens en 1791. De plus, l’État français, suivant l'ordonnance allemande du 7 juin 1942, obligeait les Juifs à porter l'étoile jaune dès l'âge de 6 ans. Également, il y a eu des crimes contre l'humanité : la rafle du Vel d'Hiv' ayant eu lieu dans la nuit du 16 au 17 juillet, arrêtant des milliers de juifs apatrides de 2 à 60 ans. On connaît aussi la rafle du 26 au 28 août où le régime de Vichy était en accord avec la Gestapo pour envoyer des milliers de Juifs à Auschwitz par convoi en partant de la ville de Drancy. Justement, encore aujourd'hui, il y a un mémorial représentant cet événement : « le convoi de Drancy ». Malgré cette responsabilité, certaines personnes ont fait preuve d'héroïsme.
Dans cette France collaboratrice, la population non-persécutée cachait, aidait, prévenait les Juifs. La France gardait ses valeurs humanistes. Des personnes provenant de tous métiers (secrétaire, professeur, boulanger,....) se consacraient et se dévouaient à sauver tous ces milliers de Juifs malgré ce contexte. Ce sont grâce à ces héros résistants ou non que des vies ont été sauvées et que nous pouvons en parler maintenant. Ainsi, grâce à eux, nous pouvons enrichir notre présent, notre avenir, être conscient qu'il faut combattre « pour la tolérance et la fraternité, contre […] tous les racismes ».
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