De l'absolutisme monarchique à la monarchie constitutionnelle.

L’absolutisme monarchique a été représenter par plusieurs grands rois, durant son règne, Louis XIV prononce cette phrase qui marquera tout un peuple : « l’État c’est moi ». Cette phrase va représenter toute la dominance de l’absolutisme.
L’absolutisme est une théorie politique qui signifie que le pouvoir de diriger et de décider revient exclusivement au souverain, il est le seul maître de son pouvoir.  
Durant la période du XVIIIe siècle, le siècle des lumières ce courant politique qui permettait à la population de se sentir en sécurité auprès d’un roi tout puissant et dominant est devenu très critiqué et contesté, le peuple ne croit plus en ce régime et ils comptent bien le faire savoir, c’est tout un peuple qui va se soulever à l’encontre du roi tout puissant.
L’opposition à l’absolutisme monarchique va nous permettre de comprendre les évolutions de la société ainsi que son éclaircissement. Ce sujet va également nous permettre de comprendre les causes du revirement de situation concernant la politique monarchique. Comment sommes-nous passés d’une société qui épousait parfaitement ce régime inscrit dans le temps et les mœurs à une société complètement contestataire et révoltée.
Comment la société du XVIIIe siècle va-t-elle s’insurger contre l’absolutisme royal et faire valoir ses droits ?
Nous envisagerons dans une première partie l’opposition progressive des ordres de la société à l’encontre du pouvoir (1èrepartie), pour ensuite aborder l’autre opposition, l’opposition parlementaire (2ème partie).


I/ L’opposition progressive des ordres de la société

Une première sous-partie exposera l’opposition du troisième ordre de la société (A), tandis que la seconde sous-partie sera consacrée à l’opposition des deux ordres privilégiés (B).

A/ L’opposition de l’ordre des négligés : le tiers État

Pendant de nombreuses années et durant le XVIIe siècle le Tiers Etat voyait en l’absolutisme monarchique un moyen d’être en sécurité derrière la toute-puissance du monarque dans un contexte d’après-guerre entre religions.
Mais au XVIIIe siècle la situation des membres du tiers à bien changée. Les membres du troisième ordre ont une vie beaucoup moins compliquée qu’au siècle précédent, la vie est moins dure, les conditions financières bien moins critiques qu’au moyen âge et la notion d’insécurité est elle aussi beaucoup moins présente. Ce qui veut dire qu’ils ne voient plus en l’absolutisme une solution et vont contester toute formes d’inégalité à leur égard. Ils n’ont plus fois en ce régime et vont s’insurger de l’injuste inégalité de cette société, car ce sont eux qui assurent l’impôt dans le pays entier,
Cet ordre va très lourdement contester les réformes du régime, et plus particulièrement les réformes fiscales visant à accroitre l’impôt, c’est donc sur le plan financier que la bataille fait rage entre le pouvoir absolu et le troisième ordre.

Nous avons vu que le troisième ordre a perdu foi en la monarchie mais à présent nous allons voir comment les autres ordres de la société : le clergé et la noblesse vont se monter contre l’absolutisme.



B/ L’opposition des ordres « privilégiés » : la noblesse et le clergé

Les nobles dans la société ont eu une place très importante, ils ont souvent été les conseillers du roi, le roi pouvait partager en quelque sorte son pouvoir avec ses conseillers et écouter leurs conseils.
Mais du temps de l’absolutisme monarchique, le roi est le seul détendeur de son pouvoir, il ne le partage pas. Les nobles sont nostalgiques de l’ancien temps, le temps du Moyen-âge où les nobles pouvaient discuter et donner des conseils au prince, un temps où leur place était importante, beaucoup plus qu’au XVIIIe siècle. Ils n’arrivent pas à accepter ce changement car celui-ci veut dire qu’ils n’ont tout simplement plus leur mot à dire, et leur place à perdu de l’importance.
En plus des disparités visibles entre les anciens nobles et les nouveaux (composé de membres du tiers), cet ordre partage les idées parlementaires qui visent à réduire la forte influence du souverain ainsi que son pouvoir. Nous pouvons prendre l’exemple des contestations des lumières au XVIIIe siècle, en effet nombreux sont les auteurs « éclairés » à critiquer le système mis en place par la monarchie, les philosophes aspirent à une autorité souveraine non-despotique. L’exemple de Montesquieu fait parler de lui-même, dans son livre De l’esprit et des lois il dénonce l’absolutisme en faisant l’éloge de la séparation des pouvoirs, pour lui les libertés ne peuvent être garanties qu’en l’existence de pouvoirs séparés.
L’opposition de la noblesse et le clergé est bien représentée lors de la réunion des États généraux en mai 1789, le tiers état exprime sa colère et son rejet concernant l’absolutisme. Il proteste le manque d’équité de la société et reproche au pouvoir les disparités de la société.  Le troisième ordre sera quelques temps plus tard rejoint par des membres de la noblesse et du clergé dans leur opposition ce qui va marquer l’éclatement de la société et l’opposition générale à l’absolutisme.


L’opposition citoyenne à pris une grande place dans l’insurrection révolutionnaire, mais cette opposition n’est pas la seule à avoir pris position face au pouvoir absolu. L’autre grande opposition va être celle des parlements qui vont combattre l’absolutisme du roi et provoquer une révolte des consciences.

II/ L’opposition parlementaire pour combattre l’absolutisme monarchique.

Une première sous-partie exposera l’analyse des raisons de la confrontation entre l’État et le parlement (A), tandis que la seconde partie sera consacré de la contestation parlementaire du temps de Louis XVI qui va entrainer la chute de l’absolutisme.

A/ Les raisons de cette confrontation entre le parlement et l’État

Les parlements ont été fondés dans le but de rendre la justice au nom du roi. Ces instances avaient l'obligation d'enregistrer les actes royaux, c'est-à-dire de les publier dans leurs registres après avoir vérifié qu’elles étaient bien compatibles avec le droit.
Ces parlements avaient également un droit de remontrance, ils avaient en effet le droit de faire remonter des lois auprès du roi pour signaler certaines erreurs ou certaines incompatibilités avec le droit.
Au cours du XVIIIe siècle les parlements vont de leur pouvoir de remontrance pour s’opposer à un pouvoir absolu que l’on peut juger de tyrannique. Les remontrances se font de plus en plus virulentes et ils exposent même les textes de remontrances au public pour le tenir informé et qu’il se rende réellement compte du caractère tyrannique de ce régime.
Avec cette opposition au pouvoir le parlement veut représenter la nation française, elle se dit voix du peuple contre les réformes fiscales que la monarchie veut mettre en place. Les raisons de l’opposition parlementaire émanent d’un désir de représenter la nation et mettre fin à l’absolutisme, ce qu’ils veulent c’est la séparation des pouvoirs et pouvoir être le garant du pouvoir exécutif.
Le pouvoir absolu va à plusieurs reprises condamner ses actes parlementaires visant à ternir l’image monarchique, des parlementaires seront exilés avec par exemple la loi Maupeou sous Louis XV, des parlementaires se verront également confisqués leurs charges.

Après avoir vu les raisons des contestations parlementaires et leurs façons de constater le pouvoir mais c’est la fronde parlementaire sous le roi Louis XVI qui a entraine la chute du régime et marqué l’histoire de l’opposition à l’absolutisme royal.

B/ La fronde parlementaire sous Louis XVI qui entraine l’éclatement de la monarchie absolue.

Au cours de son règne Louis XVI subit d’énormes pressions, il est au cœur d’une explosion de la société. Vu comme un roi faible et fragile il ne représente plus aussi fortement l’absolutisme royal.
Louis XVI va décider de faire abroger une ancienne loi promulguée par son prédécesseur Louis XV, la loi Maupeou. En abrogeant cette loi il va en quelque sorte faire revivre les parlements et l’opposition au pouvoir absolu reprendra aussi tôt.
Durant ce règne le parlement va s’opposer à toutes les réformes fiscales misent en place par l’État, ils vont s’opposer aux lois visant à augmenter la fiscalité, le peuple se range derrière le parlement qui prétend en être le protecteur.
Toutes ces contestations du parlement vont jouer un rôle majeur dans l’agitation révolutionnaire et dans l’éclatement du pouvoir absolu. Cette fronde parlementaire va entrainer l’opposition unitaire de la société. Cette opposition va être marqué par le retour des états généraux qui vont par la suite composés l’Assemblé nationale qui va avoir pour but de donner une nouvelle constitution au pays, partager les pouvoirs et ainsi détruire toute l’idéologie absolutiste.
C’est cette fronde parlementaire qui va entrainer le renversement du pouvoir par des moyens politiques, c’est cette contestation des parlements qui va accélérer le processus révolutionnaire et par la suite l’effondrement du régime.

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