Affaire Jacques Fesch

Affaire Jacques Fesch

         Le procès débute le 3 avril 1957 et dure 3 jours, il est mené par la cour d'assises de Paris. Dans la salle sont présent la famille de la victime et 5 syndicats de police.

Le code pénal, à cette époque, dit qu'un meurtre entraînera une peine de mort si il est accompagné, précédé ou suivi d'un autre crime. Or le crime de Jacques Fesch était précédé d'un vol.

Le procès avait pour but de cerner la personnalité de ce dernier avant de l'envoyer à l'échafaud car il avait déjà reconnu les fait.

Etant le procès d'un blouson doré (expression de l'époque pour désigner la jeunesse privilégiée décadente) celui-ci attira beaucoup les médias et l'opinion publique.

Sa femme Pierrette dresse de lui le portrait d'un homme immature et renfermé, ne discernant ni le bien, ni le mal, ne parvenant à délimiter la fiction de la réalité. Lui pour sa défense, indique qu'il est myope et qu'il a tiré sur le policier sans viser. Quand à son avocat, Paul Baudet, qui  plaide : « Jacques Fesch est un être que le hasard a pris dans une action tragique. Il a agi dans l'affolement. Il a tiré dans la folie de la poursuite. Est-ce que, vraiment, il doit être promis à la mort ? La mort que l'on souhaite pour lui est-elle proportionnée à celle qu'il a donnée ? Hier, lorsqu'on le poursuivait, c'était la mort dans le tumulte, dans la déraison. Demain, à l'échafaud, ce sera la mort raisonnée et froide. Hier, c'était la faillite de la volonté trompée par l'instinct animal. Demain, ce sera la froide détermination de vos volontés qui conduira à la guillotine. ».

Après une heure et quart de délibération, le 6 avril 1957, jour de ses 27 ans, Jaques Fesch est condamné par le jury de la cour d'assises de la Seine à la peine de mort à deux voix de majorité.

Il tente une dernière demande de grâce auprès du président René Coty mais est rejetée donc accepte son sort avec sérénité.

Il est guillotiné le octobre à l'aube dans la cour de la prison de la Santé par le bourreau André Obrecht.

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