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Armée catholique et royale

Compte rendu : Armée catholique et royale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Septembre 2020  •  Compte rendu  •  2 516 Mots (11 Pages)  •  556 Vues

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Il y a encore quelques siècles de cela, les cliquetis des sabots des chevaux résonnaient dans la l’immense cour de l’hôpital des Invalides aux murs de pierres et ornements jaunis par le soleil, les soldats blessés affluaient en masse suite aux différents conflits que le roi Louis menait à toutes les frontières du royaume. Tout comme l’astre solaire, la puissance militaire était étincelante et la gloire n’avait de cesse d’impressionner l’Europe. Mais, bien trop souvent le champ d’honneur rejetait ce flot d’estropiés, d’aveugles, de manchot et d’unijambistes en tous genres, cet hôpital les accueillait, eux, les invalides. J’entrais alors dans la vieille bâtisse me dirigeant vers l’historial de Charles de Gaulle à la gauche de la cathédrale Saint Louis des Invalides, de nombreux touristes affluaient comme moi vers le musée à la gloire militaire.

  • «  Bien, Mesdames, Messieurs, bonjour  je serais votre guide tout le long de la visite, je serais à votre entière disposition » s’exclama un homme au visage ferme. »

Pièces par pièces, l’Histoire déambule sous nos yeux au fur et à mesure que nous avançons dans les salles ornées d’étendards, d’armes de toutes époques, d’uniformes passant du bleu de fantassin à la cuissarde de hussard.  A travers ses salles en marbres et les centaines de lumières qui font étinceler les vitrines de verres, mon regard est alors attiré  par un sabre luisant, une poigne d’un laiton doré dès plus remarquable, une arme et un fourreau d’une telle envergure pouvait en impressionner plus d’un. On y pouvait lire : « Sabre décerné par le Directoire au général Hoche pour la pacification de la Vendée ».

  • « Excusez-moi Monsieur, quand il est écrit pacification de la Vendée par le général Hoche, n’est ce pas totalement vrai ? » demandais je d’un regard inquisiteur
  • « 17 février 1795, Traité de La Jaunaye signé par lui-même et Charrette amenant la pacification Mademoiselle » rétorqua t-il  un léger pincement aux lèvres.  
  • « Il n’en demeure pas moins, que ce traité ne fût pas respecté Monsieur…. »

Il se contenta de hocher la tête, puis s’approchant de la porte et d’une voix mielleuse déclama : « Si vous voulez bien me suivre ».                                                                                                 Un dernier regard vers moi et le gardien du musée me foudroya  d’un regard haineux, puis d’un large geste du bras il invita la foule des touristes à le suivre et il quitta la pièce. Me ravisant je m’apprêtai à les suivre lorsque que…

  • « Vous voulez que je vous raconte ! ».  Un vieil homme me proposa de m’asseoir sur un ployant. « J’ai l’impression que vous n’allez pas restez en reste face à cela, je suis pourtant de nature réservée mais votre ténacité face à ce jeune homme m’a bien fait décoché un sourire je l’avoue.                                                                                                                   « Vous aviez raison, la Vendée ne fût en réalité jamais pacifiée. Le réel problème Mademoiselle voyez vous c’est que si les généraux vendéens notamment Charrette et Cathelineau avaient uni leur force pour marcher sur la capitale, le drapeau blanc des armées royales aurait flotté sur les tours de Notre Dame plutôt je vous le confirme. »
  • « Je comprends, pourriez vous m’en dire plus, vraiment cela m’intéresse beaucoup ! » mon cœur, me faisait légitimement préférer l’histoire des guerres de Vendée car j’appartenais à la famille des Béjarry qui avait longtemps combattu sous l’étendard royal et l’œil pétillant du vieillard ne faisait qu’attiser ma curiosité.

  • « Alors, voilà  comment cela s’est déroulé…. Le feu de la rébellion n’est que plus fort depuis la politique de terre brûlée lancée par Turreau. Il embrase tout, les Mauges, le Bocage vendéen, le marais breton… on tente alors de s’organiser. En mars 1793, Bonchamps monte alors l’armée chrétienne suite à la victoire éclatante de Machecoul le 11. Au cri de « Vive Dieu, Vive le Roy » ils guerroient, l’armée de fourches  et de piques se fait entendre  et à la fin du mois de St Joseph après s’être appelée « Armée catholique et Romaine », elle prend enfin le nom « D’Armée Catholique et Royale ».

Les victoires s’ensuivent toutes plus glorieuses les unes que les autres, morceaux d’étoffe au vent,  sacré cœur à la poitrine en signe de dévotion et chapelet à la boutonnière, la prise de Bressuire, Thouars et Fontenay permet à l’armée de récupérer poudre et vivre ainsi que de faire de nombreux prisonniers qui sont très souvent libérés. »

  • « Ah charité chrétienne j’imagine. » déclarais je, en levant les yeux au ciel. Le vieil homme me lança un regard amusé et repris de plus belle.

  • « Suite à ces victoires, le 30 mai à Châtillon sur Sèvre dans la vallée de l’Ouin, je ne sais pas si tu connais mais charmant village ! Eh bien, l’armée va se réorganiser grâce au Conseil Supérieur qui va se tenir.         La bataille du Pont Charrault constitue un véritable tournant !                                                                                                                                                                                       Telle la trinité, trois armées se montent : La Grande Armée catholique et royale d’Anjou et du Haut-Poitou avec plus de 40 000 hommes commandés par Cathelineau, d’Elbée, Bonchamps et Stofflet. Puis dans la riche plaine de Fontenay plus de 10 000 hommes s’engagent sous le commandement de Royrand de la Roussière et Sapinaud de la Verrie formant ainsi l’Armée catholique et royale du Centre.                                                                                        Eh puis, oh bon parce qu’on dit  bien que les Guerres de Vendée ne sont rien sans lui mais Charrette fait bande à part. Plus de 15 000 hommes se mettent sous ses ordres et forment l’Armée catholique et royale du Bas Poitou et suite à la Virée de Galerne les Chouans se joignent aux Vendéens sous la bannière de l’armée catholique et royale de la Haute Bretagne.                                   Et comme tu as pu le constater jeune fille,  certains se rallient à de nobles officiers comme Bonchamps ou Charrette, d’autres préfèrent des personnes du peuple, du terroir comme Cathelineau le St d’Anjou alors simple voiturier quand il est appelé.                                  

Puis d’un  coup le vieillard bondit de sa chaise, comme s’il partait au combat sabre au clair !

  • «   Douze juin victoire éclatante à Saumur, le Saint d’Anjou Cathelineau fin stratège est élu  généralissime de la Grande Armée Catholique et Royale par le conseil des généraux vendéens.  Ah vous ririez Mademoiselle si vous saviez que pour faire peur à Kléber à Chalonnes c’est lui-même qui a fait allumer de nombreux feux de camp pour faire croire à une armée plus nombreuse qu’elle l’était ! »
  • « Un sacré gaillard je dirais ! »
  • « Ah je vous le confirme, il était d’une si grande humilité et d’un si grand désintéressement qu’il accepta même l’indépendance de Charrette. Pour sa vaillance il était aimé de ses hommes, l’un d’eux lui demanda même un jour :

 

  • « Général, vos soldats se  battent comme des lions. Mais que pouvez vous espérez ? Vous seuls contre la République vous  ne vaincrez pas toujours et alors ? »
  • « Alors, nous mourrons ! » lui rétorqua t-il plein de panache.

  • «  Tout ceci n’est que bravoure militaire et succès, comment m’expliquez vous alors la pacification par Hoche de ce qu’ils appelaient brigands vendéens ? »

  • « Oh jeune fille vous êtes bien curieuse ! Mais en effet, l’armée de fourches, de bâtons et de faux à partir de juin connue de graves défaites… » Il regarda par la fenêtre les touristes arrivant encore pour voir le tombeau de Napoléon Ier vers le Dôme, puis, comme pris d’un trou de mémoire il me dévisagea et bafouilla.                                                                                                          « Ah oui, où en étais je, alors oui, voilà à partir de juin les masses de paysans chargent aux cris de « Rembarre ! Rembarre ! » mais c’est la débandade bien trop souvent.                                             Le 19 juin, l’échec de Nantes est fatal ! Le général Canclaux les attendait de pied ferme et avait mis la ville en état de siège. Charette s’est bien engagé mais Bonchamps, Cathelineau et d’Elbée sont retardés. L’arrivée place de Viarmes soldée par la blessure du g généralissime Cathelineau  causa sa perte et  une démobilisation importante des vendéens au sein de la Grande Armée.                                                                                 Les républicains profitent de cette désorganisation au sein même de l’Armée Catholique et Royale entre les grands chef, pour installer des fortifications dans le bocage vendéen à Chantonnay, St Vincent de Sterlange…                                                                             Et encore une fois comme à Nantes les 3 colonnes vendéennes se heurtent au problème de synchronisation  et de volonté d’indépendance de certains chefs et les échecs se multiplient, notamment à Luçon.                                                                                               Puis…oui le 23décembre à Savenay, mésententes, refus d’alliance, scandales de conciliations entre les chefs, pas même leurs actions brillantes d’auparavant ne pût les sauver de ce qui allait leur arriver. Savenay allait devenir le tombeau de la Grande Armée.

Un champ d’horreur, des corps gisants le sol, des chevaux meurtris dans la boue du marais, le sang des révolutionnaires et des insurgés teintait l’herbe humide d’un mois de décembre,  des cœurs sacrés  décousus qui encore vibraient sous la chamade de la poitrine de ces héros il ya pas loin d’une heure de cela en sachant l’heure des bleus arriver. Mais eux c’était un passage vers la Vie qu’ils avaient gagnée en défendant ainsi sous l’étendard de l’Armée Catholique et Royale, Dieu et leur Roi !

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