La période médiévale a été défini comme une période de 1000 ans entre le Vème et le Xvème siècle. Mais a-t-elle une cohérence propre ?

La période médiévale a été défini comme une période de 1000 ans entre le Vème et le Xvème siècle. Mais a-t-elle une cohérence propre ?

La réponse est non puisque nous sommes une période hétérogène, marquée par des évolutions non linéaires.

Cette définition est un héritage de l’historiographie qui depuis la Renaissance délimite le Moyen-âge par deux dates qui représentent deux ruptures dans l’histoire de l’occident. La première date est celle de 476, lorsque un soldat barbare du nom d’Odoacre qui était au service de l’empire romain se proclame roi de Rome et dépose le dernier empereur romain Romulus Augustule et renvoi les insignes impériaux à Constantinople. Cet évènement marque la fin de l’empire romain d’occident qui avait été mis en place par Auguste au 1er siècle et le partage entre l’Orient et l’Occident.

Le Moyen-âge s’achève en 1453 lorsque la ville de Constantinople tombe aux mains des turcs marquant ainsi, la fin de l’empire romain d’orient qui avait survécu à l’empire romain d’Occident. On privilégie aussi d’autres dates, celle de 1492 qui marque l’ouverture de l’Occident sur l’Atlantique et l’Amérique ainsi que la date de 1470 avec l’invention de l’imprimerie par Gutenberg et la première impression de la Bible et marque une rupture culturelle importante puisqu’on passe du monde du manuscrit à celui de l’imprimé.

Il y a des transformations profondes qui sont causées par deux grandes forces que sous étudierons :

• L’Eglise catholique au sein de laquelle le Pape prend un essor considérable et devient une puissance.

• La seconde force est la féodalité ou féodalisme, un système social fondé sur la fidélité entre les hommes.

La dénomination de Moyen-âge. Elle est liée aux humanistes de la Renaissance qui font de l’empire romain leur idéal culturel puisque c’est un retour à l’Antiquité gréco-latine. Pour définir la période qui les séparent de l’antiquité il parle de « medium aevum » de façon péjorative. Il faut attendre le XVIIème siècle pour que les historiens française reconnaissent le Moyen-âge comme une période historique a part entière et le XVIIIème siècle officialise ce découpage en assimilant Moyen-âge et obscurantisme en raison de la puissance de l’Église. Voltaire luttait contre l’Infâme, l’Église. Il y a un retour en grâce du Moyen age au XIXème siècle avec le romantisme. C’est un siècle traumatisé par le vandalisme révolutionnaire et cherche a renoué avec une image rassurante de l’identité française. On va chercher a faire du Moyen-âge, un age d’or qui devient une source d’inspiration, notamment littéraire (Victor Hugo, Lamartine…) mais également en peinture avec un renouveau des thèmes médiévaux. Mais a partir des années 1850, les républicains critiquent le Moyen-âge comme une période d’anarchie et d’obscurantisme. Cette vision négative domine encore les représentations communes.

Cette question de la place de la culture médiévale est importante puisqu’il y a des médiévalismes qui s’interrogent sur la réception du Moyen-âge. Des séries reposent sur des codes médiévaux.

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