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La controverse de Valladolid

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Par   •  22 Novembre 2022  •  Étude de cas  •  1 013 Mots (5 Pages)  •  460 Vues

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La controverse de Valladolid

          Les trois documents que nous allons analyser présentent de manière complémentaire la colonisation des indiens sur leurs terres, par les Espagnols. Le documents 1 s’agit d’un extrait de Juan Sepulveda, de son livre Des justes causes de la guerre, dans cet extrait il défend la colonisation des indiens et trouve que c’est une cause juste. Sepulveda tente de développer sa thèse et de l’argumenter mais il est fréquemment coupé par Las Casas qui s’oppose avec force à chacun de ses arguments. Le documents 2 est aussi un extrait de Bartolomé de Las Casas, dont le but est la défense des droits des Indiens, Face à ce cynisme et cette mauvaise foi évidente Bartolomé de la Casas rappelle que les Indiens n'ont rien demandé, qu'ils ont défendu leurs terres et leur civilisation avec courage. Il dénonce les massacres de populations, les atrocités en tous genres, les vols commis. Dans un premier temps nous verrons comment Sepulveda et Las Casas s'opposent-ils dans leur description des Indiens ? Puis dans un deuxième temps comment s'opposent -ils dans leur description de l'attitude des chrétiens vis-à-vis des Indiens ? Et dans un dernier temps nous verrons comment s'opposent-ils sur le droit à la conquête.

        La thèse de Sepulveda est présente dès le début. Nous remarquons qu’il les considère comme des exclaves et les vois d’un point de vue de mépris : « de ces hommelets si médiocrement humains, dépourvus de toute science et de tout art, sans monument du passé autre que certaine peinture aux évocations imprécises… ». Il y a aussi le mot « nature ». Leur nature même fait que l'on ne peut pas leur accorder le statut humain. A ses yeux, les Indiens sont des sauvages non civilisés qui sont proches de l'animal.  Las Casas connait les mœurs des Indiens. Sa thèse ne figure pas explicitement. Mais, on peut facilement deviner sa thèse en rassemblant les idées. Ils ont une culture propre à eux, certes elle est différente des européens. Ils sont des humains à part entière. On a deux thèses radicalement opposées et qui sont soutenues par des arguments spécifiques. 

        Sepúlveda expose sa thèse alors que Las Casas ne fait que le contredire ce qui donne lui a un dialogue comme le montre l’omniprésence des tirets : une voie en contredit une autre. La thèse de Sepulveda Insiste sur le caractère non-religieux des pratiques indiennes pour tenter de mettre le légat de son côté (flagornerie). Elle est explicitement et clairement exprimée au cours de l’extrait : les Indiens « sont des esclaves par nature » (l.1). Le mot nature est ici à prendre dans un sens « philosophique », il désigne ce qu’est réellement, profondément une chose ou un être, ce que l’on appelle aussi son « essence ». L’expression de Sépulvéda implique donc une différence fondamentale entre l’Indien et l’Européen, qui est donc implicitement assimilé à un maître.  De plus, Rappelons que l’histoire se déroule au XVIème siècle et qu’à l’époque la religion, toute puissante, pouvait justifier tout acte de violence. Toute personne qui ne croyait pas pouvait être punie de mort, c’est pourquoi Sepúlveda insiste là-dessus encore une fois lorsqu’il parle du mariage : « dépourvus de toute science et de tout art, sans monument du passé autre que certaines peintures aux évocations imprécises ». Las Casas intervient pour réfuter les arguments de son adversaire. Il connait les mœurs des Indiens. Il intervient pour réfuter les arguments de son adversaire. On en induit sa thèse : les Indiens sont de même nature que les Européens, ce sont des humains à part entière et non des « esclaves nés ». Ce sont des « frères » (mot utilisé par ailleurs par Las Casas). L’argumentation de Las Casas consiste donc à réfuter ce qu’avance son adversaire, et donc à se faire l’avocat des Indiens, par des contre-arguments et des contre-exemples, avec beaucoup d’impétuosité. En outre, las casas considère les indiens comme des « infidèles » mais des personnes « douces » et « pacifiques », enfin « dépourvus d’armes ». Son attitude admet à reprendre les arguments de Sépulvéda pour les contester et en montrer l’absence de validité.

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