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Exposé sur les banquiers au XIXème siècle

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Par   •  9 Décembre 2016  •  Dissertation  •  1 916 Mots (8 Pages)  •  1 478 Vues

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Les banquiers au XIX ème siècle en Europe :

Introduction :

L’Europe connait au XIXème une avancée technique et technologique sans précédent, la révolution industrielle ou industrialisation des grandes puissances Européennes permettent le développement de nouveaux secteurs d’activités comme le textile, la métallurgie, les chemins de fer et plus tard l’automobile, la chimie ou encore les banques, les assurances et la bourse. Nous allons nous intéresser à l’essor du secteur bancaire et plus particulièrement aux banquiers. Ainsi les banquiers sont-ils une nouvelle élite sociale en Europe au XIXème siècle ? Dans un premier temps nous verrons le développement du secteur bancaire et dans un second temps nous étudierons l’exemple de la famille Rothschild.

Problématique : Les banquiers sont-ils une nouvelle élite sociale en Europe au XIXème siècle ?

  1. Le développement du secteur bancaire :

  1. Les banques avant 1850 :

Avant le XIXème siècle le secteur bancaire était très peu développé, en effet l’argent en espèce apparait dans le courant du XVIème siècle et les transactions commerciales se concentrent vers Anvers où est créée la première bourse de cotation des matières premières en 1592. Un autre facteur du développement bancaire est le protestantisme qui apparait en Europe au XVIème siècle également, en effet la religion catholique blâmait la pratique d’activité en rapport avec l’argent, seul les juifs et les protestants peuvent donc exercer des métiers bancaires. Ce n’est pas un hasard si les premières banques centrales se développent donc dans des pays protestants comme à Amsterdam en 1609 ou encore la première bourse de commerce à Londres, la « Royal Exchange ».

Au XVIIIème siècle le développement des activités bancaires est affecté par des grandes faillites comme celles du système de Law ou la banqueroute des deux tiers. A leur suite s’imposent les premiers principes prudentiels qui vont régir le fonctionnement des banques, on assiste alors à une segmentation de l’activité bancaire : la Haute Banque des « Merchant Bankers » et les banquiers locaux qui font des prêts et de l’escompte dans chaque commune.. La Banque de France est fondée le 13 février 1800 par Napoléon Bonaparte.  Sa création a pour but de remplir deux objectifs : gérer les crédits de l’Etat et faciliter le rachat des billets à ordre et traites afin de favoriser l’activité économique. Elle se voit également attribuer le rôle d’émission de billets, en 1805 sur Paris seulement puis en 1848 sur l’ensemble du pays.

Durant la première moitié du XIXème siècle, ce sont encore les établissements bancaires familiaux qui régissent le monde économique. On qualifie ces établissements de Haute Banque. Ils ne s’adressaient qu’aux grosses fortunes dont les capitaux étaient placés à long terme dans des entreprises industrielles et commerciales ou dans des emprunts et fonds d’Etat. Les représentants les plus typiques de cette Haute Banque étaient les Rothschild, mais aussi les Mirabeau ou les Perier de Grenoble.


  1. Les banques après 1850 :

Le facteur déterminant du nouveau décollage de l’industrialisation fut incontestablement le développement du crédit, destiné à fournir les capitaux nécessaires aux grandes entreprises. Ainsi était réalisée la Trilogie de la croissance économique (chemins de fer, usines, banques) qui formait le bloc indissociable de la prospérité. La banque agissait alors comme collecteur et fournisseur de crédit et devient, d’après Paul Leuillot, le principal moteur de la vie économique après 1850. La seconde vague de l’industrialisation supposait donc une révolution de l’organisation bancaire.

C’est durant la seconde moitié du XIXème siècle que deux types de banques font leur apparition : les banques de dépôt et les banques d’affaires. Les banques de dépôt sont consacrées presque exclusivement à des opérations de crédits à court terme, tandis que les banques d’affaires se livrent à des opérations plus longues, plus aléatoires, mais produisant plus de bénéfices.

Pour garantir une confiance encore fragile dans le contexte fortement mouvant de la révolution industrielle et du négoce national et international, se développe le recours aux négociants banquiers, aux règlements annuels de compensation et aux réserves sous forme de métaux précieux (réserves d’or). L'essor commercial provoque aussi l'accroissement de l'escompte et l'usage du chèque commence à remplacer celui des billets.

Tous ces progrès n'empêchent pas le Crédit Mobilier de France, des frères Pereire, d'être emporté par la crise de 1867. Le Crédit lyonnais est menacé à son tour sérieusement par le krach de l'Union générale en 1882.

En réponse à ces difficultés, la puissance publique encadre de plus en plus le secteur bancaire, par exemple, en 1844, le Banking Act ouvre la voie en Angleterre à la nationalisation des banques centrales et au monopole de l'émission. L'accélération du mouvement sera le fait de Napoléon III qui réorganise le droit bancaire et permet l'utilisation généralisée du chèque.

À la fin du XIXème siècle, la Doctrine Germain (du nom de son auteur Henri Germain, fondateur du Crédit lyonnais), va préconiser un ensemble de « règles d’or » qui continuent d'inspirer encore aujourd'hui les principes et réglementations des activités de banque, notamment en matière de gestion de la liquidité : la disponibilité des actifs doit correspondre à l’exigibilité de ses dettes : « Il faut désormais, écrivait le siège parisien de cette banque, que nous ayons toujours sous forme d’encaisse, une somme égale à celle de nos dépôts à vue et de nos comptes créanciers ».

Malgré ou à cause de ces crises, le XIXème siècle voit naître de grands établissements: Crédit mutuel (1885), Crédit agricole (1894), Crédit lyonnais (1863), Paribas (1872), Société générale (1864) et un développement très progressif en France de la monnaie fiduciaire (pièces, billets) et de la monnaie scripturale (comptes courants ou comptes chèques). Ce développement du secteur bancaire ne s’est pas fait sans les grands noms qui lui sont associés comme les Rothschild, les Baring ou les Pereire.

  1. L’exemple de la famille Rothschild :
  1. Les Rothschild, une dynastie bancaire en Europe

Nous allons donc à présent voir l’exemple de la famille Rothschild, une véritable dynastie bancaire en Europe. Famille originaire de Francfort, ils constituaient une famille de banquiers d’origine israélite qui devait leur nom à l’enseigne de leur maison « Zum rothen Schilde » (à l’écusson rouge). Le fondateur de la dynastie fut Meyer Amschel Rothschild qui fut chargé de la gestion de la fortune du Landgrave d’Hesse pendant l’invasion Française de 1806. Il participât beaucoup à la lutte contre Napoléon et rendit de nombreux services aux Wellington notamment pendant la guerre d’Espagne. Il laissa cinq fils qui furent tous anoblis par l’Empereur d’Autriche en 1815 et faits barons en 1882.

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