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Resister Camp Nazis

Mémoire : Resister Camp Nazis. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Février 2013  •  1 494 Mots (6 Pages)  •  920 Vues

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En mars 1933, deux mois après la nomination de Hitler à la chancellerie, malgré un climat de terreur, les Allemands ne donnent pas au parti nazi la majorité aux élections législatives. Pour conquérir totalement le pouvoir, les nazis répriment toutes les oppositions (communistes, socialistes, syndicalistes, républicains et démocrates) : menaces et violences permanentes ; assassinats ; arrestations et détentions dites de « sécurité » (sans jugement) ; internement dans des camps. Ces pratiques terroristes sont légitimées d’avance par une idéologie fondée sur le rejet du droit, de la justice, des valeurs humanistes et démocratiques. Si les premiers camps de concentration sont improvisés ce qui leur vaut le surnom de « camps sauvages », rapidement un ensemble de camps est mis en place, selon un système de plus en plus cohérent et organisé. La Gestapo pourvoit les camps en détenus, les SA puis la SS sont chargés de les garder et l’ensemble de l’appareil répressif de l’État nazi passe progressivement sous l’autorité de Himmler (commandant en chef de la SS, ministre de l’intérieur du Reich). Une inspection générale des camps de concentration est créée en juillet 1934. Elle définit le modèle standard du camp de concentration, copié dans toute l’Allemagne, et le règlement intérieur fondé sur la perte d’identité et l’humiliation des détenus (uniforme rayé, matricule, violences arbitraires et permanentes,etc.). Elle organise la mise au travail des détenus qui offrent une main d’ œuvre bon marché notamment aux entreprises de la SS.

Dans les camps, passé le choc de l’arrivée, les premiers détenus, femmes et hommes, doivent s’entraider et s’organiser pour rester envie. Pour cela, même s’ils sont pour le plus grand nombre d’entre eux des antinazis et, majoritairement, des communistes, ils doivent surmonter d’abord leurs divergences liées à leurs origines, leurs confessions et leurs opinions. Cette même exigence ressurgit à partir de 1938 et 1939 avec l’arrivée des premiers déportés autrichiens puis tchèques après l’invasion de leur pays. À partir de 1936, toute la société allemande est enrôlée à marche forcée dans la préparation de la guerre. Aussi, les nazis décuplent la répression et désignent comme « ennemies de la communauté allemande » de nouvelles catégories qui sont internées, à leur tour, dans les camps : « délinquants », « réfractaires au travail », « asociaux », « homosexuels », « témoins de Jéhovah », « Tsiganes », « apatrides », « Juifs», etc. Pour les premiers détenus, politiques, l’arrivée de ces nouveaux internés rend plus complexe et plus nécessaire la préservation des formes de cohésion et d’entraide qu’ils avaient difficilement construites depuis 1933. Par exemple, des luttes âpres ont lieu avec les « droits communs», instrumentalisés par les SS contre les politiques.

Ces organisations de résistance intérieure ont comme objectif de soutenir le moral et de préserver la vie de tous (partager le pain, inclure les plus faibles dans de « meilleurs » Kommandos, faciliter les évasions, etc.) et d’infiltrer l’administration et les services du camp, en mettant au service de la lutte contre les autorités les possibilités d’action données par ces postes. Enfin, ces organisations clandestines maintiennent le contact avec la résistance extérieure, notamment grâce aux détenus libérés qui acceptent de parler et aux détenus qui parviennent à s’évader malgré les menaces que la Gestapo fait peser sur eux et sur leur famille. Tous font connaître à la population allemande et à l’étranger les crimes commis dans les camps.

Avoir de la nourriture

La question de la nourriture est fondamentale. Les rations des concentrationnaires sont calculées au plus juste par les SS. Entre leur entrée dans le camp et leur distribution aux détenus, les rations sont diminuées par divers prélèvements : les SS, les Kapos s’en approprient une part ; les responsables des cuisines, les chefs de Bloc et leurs affidés s’attribuent les meilleures portions ; ce qui reste revient au commun des détenus, les plus faibles d’entre eux passant après tous les autres. Les déportés adoptent donc des stratégies de survie individuelles et collectives. Certains n’hésitent pas à voler tout ou partie de la ration des autres détenus, ou leur gamelle, indispensable pour récupérer la soupe, ou ce qui en tient lieu. Chacun surveille donc ses pauvres biens de la convoitise de ces détenus isolés ou en bande qui se comportent en prédateurs. Les autres déportés tentent de compléter leur ration en participant au marché noir du camp, mais encore faut-il avoir quelque chose à « organiser », autrement dit à échanger, selon la terminologie concentrationnaire. Recevoir quelques cigarettes,être affecté dans un Kommando

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