Les Sociétés Urbaines Et Ses Inégalités Au XI-XIIIe Siècle En Occident
Dissertation : Les Sociétés Urbaines Et Ses Inégalités Au XI-XIIIe Siècle En Occident. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar iraza • 12 Janvier 2015 • 1 834 Mots (8 Pages) • 973 Vues
Les sociétés urbaines et ses inégalités au XI-XIIIe siècle en Occident
La société urbaine en Occident au XI-XIIIe siècle est-elle si différente de celle d’aujourd’hui ?
Tout d’abord :
- une société urbaine se définit par sa culture et son organisation
- une inégalité est un accès différé aux ressources sociables variables et rares, c’est-à-dire lest possibilités d’actions humaines (ex : politique, économique). Elles sont les bases de la hiérarchie de la société.
Comment se définit la société urbaine en Occident au XI-XIIIe siècle et quelles sont les majeures inégalités apparaissant ?
Nous allons voir tout d’abord les caractéristiques de la société urbaine du Moyen-Âge, puis les majeures inégalités qui transparaissent.
Avant le XIe siècle, les paysans espéraient les bonnes récoltes sans savoir à quoi s’attendre ce qui donnait parfois des années de disette ponctuées par des morts d’inanition.
Au XIe siècle, il y a un renouveau des campagnes, et des découvertes comme le défrichement, l’assolement triennal, et des labours plus profonds donnent de meilleures récoltes, permettant de mieux nourrir les populations et de réduire le taux de mortalité lié à la faim. Ces nouvelles techniques de productions permettent d’épanouir le champ de possibilités de produits, non seulement le blé est planté mais aussi l’orge et l’avoine, permettant de nourrir les paysans. Parfois même, en cas de très bonnes récoltes, les paysans peuvent même vendre les excédents agricoles, ce qui permet de nourrir les miséreux en ville.
Ces terres fertiles et ce constant approvisionnement en produits agricoles attirent les populations qui s’installent dans des villes marchandes comme Gêne, Gand. Néanmoins, ces villes s’étalent et des faubourgs se créent au-dehors de l’enceinte des villes qui dépassent 50 000 habitants, comme par exemple Venise et Bruges qui deviennent des métropoles commerciales qui concurrencent Paris, l’unique ville médiévale de plus de 200 000 habitants en 1300.
À partir du XIe siècle, dues aux productions intensives en agriculture, de nouvelles routes pour le commerce sont découvertes, permettant l’expansion du commerce. En effet, auparavant, les marchands ne vendaient les produits que dans leur ville, dans l’absence de routes commerciales. Avec ces nouvelles routes fluviales et maritimes, les villes marchandes importent de nouvelles matières premières dispendieuses comme al soie qui va servir à faire des draps de soie. Les marchands qui retirent de grands bénéfices s’aventurent de plus en plus loin pour ramener de nouveaux produits « exotiques » de luxe. Des associations entre les villes sont créées, et afin de faciliter les modes de transactions, des monnaies solides sont instaurées, comme le ducat à Venise, le florin à Florence, et la lettre de change, l’ancêtre du chèque est inventée.
L’autre type de métier principal à part les marchands est celui d’artisan. Ce sont des créateurs qui sont souvent regroupés en corporations : il s’agit d’une association de travailles d’un même métier. La corporation permet d’éviter la concurrence et de protéger le client en fixant la durée de travail, le salaire, le prix et la qualité de production. Il existe plusieurs statuts d’artisans dans les corporations : le plus haut est celui de maître, puis celui de compagnon, puis finalement l’apprenti.
Les principaux métiers d’artisanat sont reliés au textile et à la laine, mais d’autres métiers comme couteliers, ou les armuriers existent. Les métiers de luxe sont les orfèvres et les ivoiriers, mais leur clientèle appartient plus à la noblesse ou la haute-bourgeoise pour les bijoux, et peut-être même le clergé pour les objets de culte.
L’Église a de moins en moins d’emprise sur l’enseignement laïc à l’école, au début du XIe siècle. Les cours sont en fait des débats entre des étudiants autour d’un maître privé à propos de textes anciens étudiés en latin : il s’agit de la méthode « scolastique ». Il y a 3 diplômes sont donnés aux élèves durant leur enseignement : le baccalauréat, puis la licence (le droit d’enseigner), et enfin le doctorat.
Au XIIIe siècle, les corporations d’enseignement sont appelés universités, et sont enfin reconnus par l’Église et les rois. Il y a 4 types d’université :
- les Arts, dont l’université emblématique est celle de Paris est créée en 1527
- la médecine, dont l’université emblématique est celle de Salerne, en Italie
- le droit, dont l’université emblématique est celle de Bologne, en Italie
- la théologie, dont l’université emblématique se trouve à Laon, en France
La culture change aussi, en effet, même si les chevaliers continuent à aimer les romans courtois, les bourgeois se passionnent pour le théâtre comique. Le Jeu de la Feuillée écrit par Adam de la Halle, est l’une des principales comédies qui se moque des bourgeois d’Arras. Aussi, la Divine Comédie écrite par le très célèbre poète florentin Dante Aligheri, raconte son passage post-mortem.
Les villes qui ont bouleversé leur culture anciennement dirigée par des seigneurs ou des évêques, sont maintenant gouvernées par des bourgeois élus qui ont pris le titre de maire ou bourgmestre. En effet, les seigneurs ont donné des chartes accordant des libertés aux villes, et le seigneurs ou les évêques qui ont refusé d’en distribuer ont été chassé et ont perdu leur pouvoir. Les bourgeois font construire des hôtels de ville, ancêtres des mairies, symbolisant les libertés du peuple. Ils prennent aussi des décisions pour la commune et dirigent des travaux de construction de fontaines et d’horloges mécaniques destinées à embellir la ville. En construisant les beffrois, symbole aussi de liberté communale,
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