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Le Socialisme De Fourier à 1920

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Par   •  13 Octobre 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 560 Mots (11 Pages)  •  849 Vues

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Le Socialisme

De Fourier à 1920

Introduction

Le socialisme prend ses sources dès la révolution française comme le confirme Jean Jaurès : "La révolution française a préparé indirectement l'avènement du prolétariat.Elle a réalisée les deux conditions essentielles du socialisme, la démocratie et le capitalisme"

- fin du modèle corporatiste des métiers réglés et jurés grâce au décret d'Allarde et la loi Le Chapelier

- transition vers une société libérale qui créé une opposition entre le prolétariat et la bourgeoisie.

C'est le début des antagonismes de classes cf. Fourier, Simon, Marx

- instabilité politique qui amène à une véritable reconsidération de la classe ouvrière et paysanne

- 1806 : mise en place du Conseil des Prud'hommes qui vise à régler les conflits entre patrons et ouvriers (donnant principalement accord au patron…)

- avec la révolution industrielle, apparaissent de nouveaux outils, de nouvelles machines qui permettent de remplacer l'homme dans certaines tache du processus de production

--> le XIXe siècle, "siècle de l'industrie" voit naitre le machinisme et a pour réaction des mouvements de pensées défenseurs de l'humain et de la classe ouvrière

Nous allons donc chercher à savoir comment va se développer le courant socialiste, les doctrines qui le compose, passant de la simple défense philanthropique dans les années 1830 à la naissance du parti politique comme le sera le Tiers Parti d'Emile Ollivier

I- Origines du socialisme

Tout commence par le passage du modèle corporatiste au modèle libérale qui amène a une nouvelle forme de relation entre l'ouvrier et le patron avec de nombreux conflits du notamment aux plus values engendrées par les capitalistes qui sous la lueur d'une cupidité croissante, contraigne une quantité d'individus à travailler toujours plus.

A- De la philanthropie chrétienne à la charité

1- La philanthropie chrétienne

A partir des années 1830, l'avènement de Louis-Philippe à la tête de la France voit naitre la classe ouvrière ainsi que la conscience de l'existence de classe comme le montre la prolifération de grèves à Paris ou en province comme à Lyon avec la révolte des canuts, ouvriers tisserands. Ainsi en ces temps de Monarchie de Juillet, des individus appartenant aux élites, vont s'intéresser aux conditions des ouvriers. Ce sont des "philanthropes chrétiens" qui par des écrits "misérabilistes" évoquant la difficulté et la dureté de l'usine.

- Joseph-Marie de Gerando, De la bienfaisance publique, 1824

- Villeneuve Bargemont, L'Economie politique religieuse, 1834

--> viendra en 1841 à faire voter une loi sur le travail des enfants, véritable jugement d'empathie lié notamment à son esprit chrétien (l'ouvrier asservi à la cupidité de son patron)

Dès les années 1840, la notion politique de lutte des classe est faite cf. Flora Tristan, Lutte ouvrière ou Marx

L'intérêt de ces publications est de réveillé l'opinion publique et de dénoncer cette pauvreté dite "nouvelle"

2- La charité

Ce sont encore les élites qui impulse ce mouvement. En effet la bourgeoisie pourtant antipathique à la classe ouvrière va être poussée à se pencher sur les malheurs de la société. "La charité", mouvement de pensée né en 1800 et qui se poursuit durant tout le XIXe siècle est lié au sentiment religieux. C'est un geste individualisé, une décision personnelle qui évolue vers la création de société de bienfaisance. Cela inquiète le pouvoir du Second Empire qui pour contrer met en place la Société du prince impériale, société de bienfaisance confiée à l'impératrice Eugénie

Ce mouvement se développe à travers l'opinion publique puis au sein même des entreprises = paternaliste (fordisme), conscience du rapport humain

= apparition du patronage (prendre en charge l'évolution sociale des ouvriers - aide, empathie et altruisme)

B- Naissance du socialisme politique

1- Naissance des doctrines sociales

-Le Saint-Simonisme

Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, philosophe français né durant le siècle des Lumières en 1760. Il considère la civilisation comme outil de production.

Pour lui la civilisation occidentale serait passé par trois phases :

-phase religieuse (baptême de Clovis - XVIIe)

-phase philosophique (siècle des Lumières)

-phase révolutionnaire (ère du droit)

La civilisation doit entrer dans une quatrième phase, celle de l'industrialisation. Ensuite l'économie doit dominer le politique, le pouvoir politique confié à une chambre qui devra défendre l'humanité, la société doit être communiste. L'industriel prédomine et domine toutes autres classes.

-Le phalanstérianisme de Charles Frourier

Né en 1772, Marie-Charles Fourier préconise une nouvelle société fondée sur trois principes avec pour figure lui même, le Fondateur de l'Ecole sociétaire.

- désir un assouvissement des passions, des plaisirs

- l'attractivité du travail est fondamentale

- la fête est un principe primordiale, elle évite l'individualisme, assouplie la conscience de l'esprit de l'ouvrier soumis à un travail difficile.

Son idéal est l'harmonie universelle.

Phalanstérisme : cellule de la société organisée en phalange, de même goût pour le travail, fondée sur l'échange avec des jeux de loisirs et des locaux pour les familles. Idéal utopique irréalisable mais pensée sociale forte comme pour l'éducation ou une égalité sociale, de

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