La guerre de la drogue au Mexique
Compte rendu : La guerre de la drogue au Mexique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar labelzoe • 7 Avril 2021 • Compte rendu • 1 597 Mots (7 Pages) • 1 552 Vues
LES CONFLITS CONTEMPORAINS
LA GUERRE DE LA DROGUE AU MEXIQUE
La guerre de la drogue ou plus précisément la guerre des Cartels au Mexique représente un conflit armé et sanglant ou les cartels de la drogue s'opposent au gouvernement mexicain ainsi que les uns contre les autres. À partir de décembre 2006 elle commence à beaucoup impliquer l'armée mexicaine même si elle avait déjà participé à la lutte anti-stupéfiants antérieurement. L'enjeu majeur pour les cartels est dans le contrôle du marché local et du trafic vers les États-Unis ( premier consommateur mondial de cocaïne ).
Plus anciennement, dans les années 1980, le cartel de Sinaloa s'est constitué avec à sa tête Miguel Angel Félix Gallardo, il s'est imposé comme intermédiaire pour la cocaïne issue de Colombie.
Dans les années 90, Miguel Angel Félix Gallardo et Pablo Escobar ( à la tête du cartel de Medellin ) sont morts. Alors deux familles de trafiquants issus de Sinaloa émergent faisant concurrence au cartel de Sinaloa sur le contrôle des filières de circulation de la cocaïne mais aussi de l'héroïne et de la marijuana : les Arellano Félix ou plus connus sous le nom de « cartel de Tijuana », et la famille d'Amado Carillo Fuentes ou « cartel de Juarez ».
Joaquin Guzman ou « El Chapo », membre du cartel de Sinaloa, s'évade en 2001 et commence son ascension. En 2008, le voilà en conflit avec d'ancien alliés ayant fondé un cartel, le « cartel de Beltran », leurs conflits retombent sur la société civile. Les opérations policières et militaires avaient commencées avant le mandat de Felipe Calderon, bien qu'il les aies étendues. La période 2007-2009 recense plus de morts qu'à la révolution mexicaine.
C'est un pays gangrené par le trafic de drogue et l'ultra violence, le Mexique fait maintenant la guerre aux narcotrafiquants depuis 10 ans. Depuis les années 90 les narcotrafiquants mexicains sont montés en puissance au point de détrôner de loin les colombiens. Autrefois utile au transit le Mexique est vite devenu un lieu de production et de consommation de cocaïne. Les narcotrafiquants infiltrent l'état, les administrations, renseignements et les autorités.
Le 12 décembre 2006 Felipe CALDERON, fraichement élu déclare la guerre aux narcotrafiquants et lance une offensive anti cartels ou près de 10 000 agents des forces de sécurités sont déployés à travers le pays dont le but est de récupérer les territoires qu'ils contrôlaient. Cela a été productif car en 2 ans c'est 60 000 narcos qui sont arrêtés. C'est à ce moment la que l'ont qualifiera ces conflits de guerre en raison de l'implication de l'armée dans la lutte contre le narco-trafic. Cette militarisation ne durera pas longtemps car elle sera cessée en 2007 en raison du non respect des droits de l'Homme et de l'exposition des forces armées à la corruption. C'est donc la police qui est sur l'affaire. Des plans comme le « plan Tijuana » sont mis en place avec l'aide des forces spéciales considérée comme la dernière force de défense de l'ordre intérieur du pays. En effet la corruption est un problème majeur affectant les polices municipales et nationales, des agents de la DEA allant jusqu'au gouverneur.
En 2008, le 15 septembre, le premier attentat public surgit en plus d'une explosion de la criminalité dans tout le pays. Tout cela à un impact évident sur le tourisme et l'économie mexicaine mais l'opinion publique s'est aussi dégradée à cause des décomptes de morts chaque jour dans la presse.
Le 1er mars 2009, le ministère de la défense envoie plus de 5 000 militaires en renfort des 2 000 déjà présents dans une des villes les plus dangereuses au monde , le but étant d'affronter les sicaires (Sicarios) des deux cartels qui se font la guerre entre eux pour se partager Ciudad Juarez car elle est située à la frontière avec les États-Unis. Trois mois plus tard on comptabilisera 3 050 morts dus à cette guerre de gang ( assassinat de journalistes, syndicalistes...). 2010 comptera malheureusement deux fois plus de morts qu'en 2009 (15 000), à ce moment là le Mexique se retrouve avec un taux de mortalité violente supérieur à celui de l'Irak et de l’Afghanistan malgré de nombreuses arrestations clés.
En 2012, le chef des « Zetas » est tué, ils ont revendiqué des tueries de masse et sont considérés comme des terroristes, son corps aura été volé à la morgue. En 2013, le beau père d'El Chapo est capturé. En 2014, une Gendarmerie nationale mexicaine est fondée pour être le plus efficace possible à la poursuite des narcotrafiquants. C'est enfin le 8 janvier 2016 que El Chapo est arrêté définitivement puis extradé aux États-Unis. Pendant tout ce temps, le conflit continue...
Seulement, la situation se dégrade depuis 2016. Les années 2017 et 2018 sont les années les plus meurtrières depuis le début du conflit. Pour l'année 2019, en août le nombre d'homicides était déjà supérieur à 20.000 ( environ 1 tout les quarts-d'heure). Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador débute en juin 2018, il hérite d'une situation critique. Il prendra des mesures telles que la fondation de la Garde nationale du Mexique, de la Gendarmerie nationale mexicaine et de la police navale, afin de lutter efficacement contre les cartels. Le but étant de limiter le nombre d’intermédiaires dans la chaîne de commandement pour atteindre une coordination renforcée
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