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La condition des femmes au 19 ème siècle

Fiche de lecture : La condition des femmes au 19 ème siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Octobre 2019  •  Fiche de lecture  •  2 593 Mots (11 Pages)  •  3 881 Vues

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INTRODUCTION

Nous allons vous parler de la condition des femmes au 19ème siècle. Nous avons choisi ce thème pour voir les différences entre la condition féminine d’aujourd’hui et celle d’il y a deux siècles.

Dans un premier temps nous allons vous présenter la femme dans sa vie privée à travers son éducation et son rôle d’épouse et de mère puis dans un second temps, nous vous parlerons de la femme dans sa vie publique à travers ses droits, son accès au travail et les débuts du féminisme.

I / La femme dans sa vie privée :

  1. L’éducation de la femme :

Avant 1870, les jeunes filles n’avaient pas accès à l’enseignement. Seules les familles les plus riches pouvaient instruire leurs enfants, les cours étaient donnés à la maison par une gouvernante ou des professeurs particuliers. D’autres étaient placées dans des couvents, des pensionnats et autres établissement pour jeunes filles,  elles y recevaient une éducation rudimentaire.

A l’époque on pensait que le cerveau des filles était « plus mou donc moins approprié à l’apprentissage ». On apprenait tout juste aux filles à lire, à écrire et à compter correctement. Elles assistaient également à des cours de morale, de dessin, d’écriture, de musique et de couture. Il y avait quelques cours d’art, surtout pour les filles riches, mais cela se limitait à un peu de dessin, de chant et de piano.

Les filles n’avait aucune connaissance scientifique mis à part le fait de compter. L’éducation des filles ne visait donc qu’à faire d’elles de futures épouses idéales, on leur donnaient des cours “d’art ménager”, de couture et de tricot. Des professeurs très stricts apprenaient aux élèves comment se comporte une femme de l’époque.

Les sujets d’histoire, de lecture ou de rédaction montraient toujours aux jeunes filles la condition “inférieure” de la femme, l’importance des tâches ménagères, la soumission à leur futur époux et leur statut de mère. Elles lisaient la Bible et  on leur enseignait le catéchisme.

A l’époque le comportement des filles était surveillé aussi bien à l’école qu’à la maison. La plupart des jeunes filles du 19ème siècle tenaient un journal intime qui était en réalité lu par leur mère et leur gouvernante.

En bref la jeune fille de l’époque devait être jolie, douce, aimable, modeste et polie. Une femme comme il le faut n’était pas censée rire car le rire « déformait le visage » alors qu’une femme devait appliquer le fameux principe « sois belle et tais toi ».

Tout change en 1882 avec la loi Ferry, l’enseignement primaire devient gratuit, obligatoire et laïque pour tous les enfants.

Quelques lois qui ont aidé les femmes dans leur combat pour l’instruction féminine

- La loi Guizot du 28 juin 1833 a établi la liberté de l'enseignement primaire.

- La loi de Parieu du 11 janvier 1850 imposait à toutes les communes de plus de 500 habitants d'ouvrir une école de fille.

- La loi Falloux du 15 mars 1850 établit la liberté de l'enseignement secondaire.

- La loi Duruy en 1867 crée les cours secondaires féminins publics.

- La loi Camille Sée de 1880 ouvre l'enseignement secondaire public des jeunes filles en créant des collèges et des lycées.

- La loi Ferry de 1881 institue la gratuité de l'enseignement primaire et en 1882 institue l'obligation et la laïcité de l'enseignement.

L’école primaire obligatoire profite aux jeunes filles. Leur taux de réussite au certificat d’étude est supérieur à celui des garçons et elles obtiennent plus de mention.

Pour information, le baccalauréat est ouvert aux filles en 1924.

B) Un être sous tutelle et dévoué:

  1. De la dépendance de son père à celle de son mari :

Au 19ème siècle les femmes sont toujours sous la tutelle[1] de [a]leur mari ou de leur père si elles sont célibataires.

Elles ne peuvent accéder aux lycées et aux Universités, ne peuvent signer un contrat ni gérer des biens, ne peuvent travailler sans l’autorisation de leur mari, voyager sans autorisation. La femme non mariée, placée sous la tutelle de son père, gagne sa liberté le jour de ses vingt et un an. Cette liberté est partielle si elle n’a pas de revenu. Ce qui est majoritairement le cas car à l’époque les métiers féminins sont encore rares.

La femme passe de la tutelle de son père à celle de son mari en se mariant, elle doit le suivre à son domicile.

Au 19ème siècle il était rare de se marier par amour. En effet pour les bourgeois les mariages arrangés étaient très répandus. Par contre dans les classes plus pauvres et paysannes, c’était différent des classes supérieures : on s'y marie plus facilement par amour,  même si les mariages arrangés restent très largement majoritaires..

Le divorce légalement possible depuis 1792 ne peut être demandé par la femme. Même dans l’infidélité, l’inégalité homme-femme est présente. En effet, les époux se doivent fidélité mais si le mari trompe sa femme il sera puni d’une simple amende ( et seulement si il emmène sa maîtresse au domicile) alors que la femme infidèle risque une peine de prison allant de 3 mois à 2 ans.

Le divorce possible depuis 1792 menace la femme car l'homme peut la répudier la laissant démunie si elle est sans famille. Le divorce est finalement supprimé en 1816...

« La femme est une propriété que l'on acquiert par contrat ; elle est mobilière car la possession vaut titre; enfin la femme n'est à proprement parler qu'une annexe de l'homme... »  écrit Balzac dans la Physiologie du Mariage.

Sur le même principe que l’infidélité, les homicides[2] conjugaux[3] sont plus sévèrement punis si ils sont commis par une femme ou par un homme.

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