La Restauration

Histoire Contemporaine 1 (CONT101C1_HIS)

Cours 6 – La Restauration (1815 – 1830)

INTRODUCTION

Le 3 avril 1814, le Sénat vote la déchéance de Napoléon Ier suite à une série de défaites. Le 30 mai 1814 est signé le premier traité de Paris. Ce traité stipule notamment que la France revient à ses frontières de 1792.

En mai 1814, Louis XVIII rentre dans Paris. Talleyrand installe Louis XVIII comme chef.

Louis XVIII proclame une nouvelle Constitution : la Charte.

La politique est assez peu populaire.

Le retour de Louis XVIII marque la reconstruction de l’Europe dans le cadre du Congrès de Vienne. Le 20 novembre 1815 est signé le deuxième traité de Paris qui impose des conditions plus dures à la France qui doit revenir à ses frontières de 1789 et qui est en partie sous occupation étrangère).

La Restauration signifie que le Roi est restauré dans son pouvoir. Mais ce n’est pas une monarchie absolue héréditaire et de droit divin qui revient mais une monarchie parlementaire à deux chambres qui sont élues. La France est alors le seul état européen parlementaire : partout ailleurs il y a des monarchies absolues héréditaires et de droit divin

I L’installation de la Restauration

Le début du régime est difficile. On confie le pouvoir au frère de Louis XVI. Le 6 avril 1814, le Sénat fait appel à Louis XVIII et lui propose une Constitution qui garantit les acquis de la Révolution, qui dit que la vente des biens nationaux est définitive. Cette Constitution restreint le pouvoir royal et en confie beaucoup au parlement.

Deux principes s’opposent : le principe de souveraineté populaire et le principe monarchique (le roi est là par hérédité).

Le Roi doit signer la Constitution pour être roi, mais Louis XVIII va refuser la Constitution du Sénat le 2 mai 1814 dans la déclaration de Saint-Ouen et tente de rassurer les Français : il va proposer la sienne.

Le 3 mai, le futur Roi des Français rentre dans Paris où il est accueilli chaleureusement.

Le 4 juin 1814, Louis XVIII proclame la nouvelle Constitution qu’il a proposée (la Charte).

Cette Constitution est précédée d’un préambule très long qui rappelle l’Ancien Régime, réaffirme la tradition royale et fait comme si la Révolution n’avait jamais existé.

Le Roi gouverne avec deux chambres : l’Assemblée élue au suffrage censitaire (pour être électeur il faut pouvoir payer 300 francs d’impôt par an – ce qui représente 2% de la population) et pour se présenter comme député (1000 francs) et la Chambre des Pairs (qui n’est pas élue – elle est constituée de l’ancienne noblesse – elle est plus dévouée au roi et contrebalance l’autre assemblée).

Ces deux chambres ne peuvent pas proposer des lois mais voter celles que le roi propose. La démocratie est limitée et le roi possède un pouvoir exécutif fort.

La Restauration conserve les structures napoléoniennes au service de la monarchie. La monarchie maintient la centralisation napoléonienne.

La Charte garantit les libertés fondamentales et reconnait la vente des biens nationaux. L’Église va être un pilier central du régime.

De 1815 à 1818 naissent des tensions car Napoléon met le désordre en revenant sur le territoire français.

Les premières élections à l’été 1815 à la chambre des députés envoient des royalistes ultras : le roi a donc du mal à gouverner car il souhaite plutôt une politique modérée.

Jusqu’en 1818, l’Est de la France est occupé. Cette occupation est assez violente, notamment celle des soldats prussiens et autrichiens.

En 1814 mais surtout en 1815, on procède à une épuration qui marque le réveil de vieilles rancunes. La Restauration est le moyen de régler ses comptes (= la terreur blanche dans le Midi)

Septembre-décembre 1815 = répression des libertés et chasse aux coupables. Une liste de 300 noms établie par Fouché (ministre de la police)

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