La Fabrique De L'opinion : Les médias Et Le Pouvoir Politique En France De La Fin Du XIXe Siècle Au début Du XIXe Siècle
Recherche de Documents : La Fabrique De L'opinion : Les médias Et Le Pouvoir Politique En France De La Fin Du XIXe Siècle Au début Du XIXe Siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar HollyNanMoore • 20 Janvier 2015 • 2 556 Mots (11 Pages) • 1 192 Vues
L’opinion publique est liée au développement des médias : elle s’affirme au XIXe siècle avec le
développement de la presse. La diversification des médias au XXe siècle renforce l’importance de
l’opinion publique et la confronte à de nouvelles problématiques. Au cours du XIXe siècle, citoyens
et gouvernants investissent le nouvel espace d’expression publique des journaux. Il devient
primordial pour le pouvoir de connaître l’état de l’opinion. Après la Seconde Guerre mondiale, le
sondage devient un véritable discours sur le monde politique et finit par apparaître comme la
mesure de l’opinion publique. A la fin du XXe siècle, la démultiplication de la parole des citoyens
via Internet remet en cause le concept même d’opinion publique au sens d’expression collective,
dans la mesure où l’espace public y devient le lieu de l’expression de chacun. Les crises politiques
permettent de mettre en évidence le rôle des médias à la fois dans l’expression et dans la formation
de l’opinion publique.
Comment évoluent les médias à travers les moments importants de l'histoire de la France de la fin
du XIXe siècle au début du XXIe siècle ?
Nous commencerons par explorer le contexte médiatique de la fin du XIXe siècle puis de la
Première Guerre Mondiale avant d'étudier l'évolution des médias pendant l'entre-deux guerres
jusqu'à la Deuxième Guerre Mondiale avant de voir comment ont évolué les médias à la
libéralisation puis durant les guerres d'Indochine et d'Algérie et la libération dès médias fin XIXe
début XXe.
En France, le contexte politique et économique de la fin du XIXe siècle favorise le
développement de la presse, qui devient alors un acteur clé de la vie politique française. Cette
situation est modifiée après la Première Guerre mondiale.A la fin du XIXe siècle, la presse est un
médias de masse. Notamment dû à l’enracinement de la République qui se traduit par un régime
extrêmement libéral de la presse, symbolisé par la loi du 29 juillet 1881.La presse reflète les crises
que connaît la IIIe République jusqu’à la Première Guerre mondiale. En effet, lorsque la République
est encore menacée par ses opposants, la presse est utilisée pour réduire cette opposition. Après les
attentats anarchistes des années 1890, des lois limitent la liberté de la presse en condamnant les
sympathisants et les militants ainsi qu’en interdisant la publicité pour les idées anarchistes. La
presse intervient aussi dans le cadre de scandales politiques à la fois pour les dénoncer mais aussi en
tant qu’acteur de ces scandales notamment durant le scandale de la Compagnie de Panama : des
hommes politiques ont été corrompus pour faire voter des mesures favorables à cette compagnie ou
encore l'affaire Dreyfus. L’augmentation du nombre de lecteur et d’électeurs fait émerger
l’importance de l’opinion publique que la presse va chercher à mobiliser, particulièrement dans les
moments de crise.
La Première Guerre mondiale marque le retour du contrôle de l'Etat sur l'information. Les
autorités surveillent le contenu des journaux pour assurer le maintien de l’union sacrée, le moral des
soldats et le secret des opérations militaires. La majorité des journaux transmet les communiqués
fournis par le gouvernement et participe à la propagande gouvernementale en exaltant le patriotisme
et en dénigrant l’adversaire. Des centaines de journaux de tranchées font leur apparition, ils sont
tolérés par les autorités car ils soutiennent le moral des troupes mais subissent la censure lorsqu’ils
se montrent trop contestataires. Arrive alors les journaux d'opposition comme Le Canard Enchaîné.
Après la Première Guerre mondiale, la presse doit reconquérir son lectorat et faire oublier la
participation des journaux au « bourrage de crâne » organisé par l’Etat qui a largement discrédité la
presse : près de la moitié des journaux d’avant-guerre disparaissent en 1918.
Mais la presse écrite connaît un grand changement dans l'entre-deux guerre, les maisons d'éditions
sortent, le plus souvent, des hebdomadaires alliant littérature et politique comme par exemple
Gringoire à droite et Marianne à gauche.
La crise économique des années Trente émet une montée des extrêmes politiques comme certains
journaux de droite et d'extrême qui adoptent un ton polémique et une violence verbale qui
enflamment le le climat politique. Ces journaux affichent leur antiparlementarisme et leur
antisémitisme, leur mépris pour la gauche et la République. De plus, ils multiplient les attaquent
contre ministres ou des parlementaires, comme le ministre de l'intérieur du gouvernement Blum,
Roger Salengro qui se donne la mort après avoir été victime de « lynchage médiatique ».
Cette presse accentue donc les tensions politiques en France, en exploitant le moindre scandale
politique
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