La Fabrique De L'opinion : Les médias Et Le Pouvoir Politique En France De La Fin Du XIXe Siècle Au début Du XXIe Siècle
Mémoire : La Fabrique De L'opinion : Les médias Et Le Pouvoir Politique En France De La Fin Du XIXe Siècle Au début Du XXIe Siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar XBabtouFragileX • 16 Décembre 2014 • 587 Mots (3 Pages) • 1 320 Vues
De la fin du XIXe siècle au début du XXIe siècle, nous assistons à une évolution médiatique, ainsi qu’à l’arrivée de nouveaux médias qui ont joué un rôle important dans l’opinion publique à travers de nombreuses crises politiques. Les médias sont un ensemble de dispositifs et de supports mettant en relations des individus dispersés en leur apportant des informations. À la fin du XIXe siècle, la presse est le seul média de masse. L’actualité cinématographique arrive au début du XXe siècle, la radio dans les années vingt, la télévision dans les années cinquante et soixante et internet à la fin du XXe siècle.
Le cadre législatif et judiciaire détermine le niveau de liberté d’expression, de censure, de propagande ou d’indépendance de la presse. Le pouvoir est donc premier garant, mais aussi le premier perturbateur du système des médias. La loi de 1881 pose justement les bases de cette liberté de presse en France.
Pendant cette période, les médias ont donc un rôle de vigie et d’alerte : c’est à dire de surveillance du gouvernement et de réveil de l’opinion malgré les contraintes imposées par la censure et la propagande gouvernementale. La période gaullienne se caractérise par une personnalisation du pouvoir, une volonté de rassemblement populaire et une recherche de grandeur et d’indépendance nationale. Les médias sont alors un instrument au service du pouvoir et la Voix de la France à l’étranger. La radio et la télévision sont rassemblées au sein de la RTF, puis de l’ORTF à partir de 1964. La presse écrite et les radios privées sont plus diverses et moins dociles.
Par sa plasticité, son immédiateté, accessibilité et variété, internet modifie les rapports entre médias et opinion. Les crises politiques du XXe siècle ont révélé toute la complexité des interactions entre médias, opinion publique et pouvoirs. Elles nous montrent aussi que la démocratie est une construction fragile et permanente, qui a besoin des médias autant que les médias ont besoin d’elle.
Le Parti communiste français (PCF) dispose d’une puissante presse militante issue en partie de la presse résistante. Cette presse veut développer une contre-culture populaire ou prolétarienne face à la culture bourgeoise capitaliste. La propagande communiste est encouragée par le Kominform créé par Moscou en 1947 et veut relayer le mouvement pour la paix Le gouvernement français contre cette influence avec les mêmes armes : il crée un bureau spécialisé dans la protection psychologique à l’initiative de René Pleven en 1950 avec pour but de centraliser les informations relatives aux campagnes de presse et affiches menées par le Parti communiste Français.
Ce réveil de l’opinion est dû à la politique scolaire menée par les gouvernements après 1945. Cette massification de l’enseignement a démultiplié la diffusion du savoir et de l’esprit critique. De Gaulle semble d’abord décontenancé par les événements. Le 24 mai, il annonce un référendum sur l’Université et sur la participation des salariés au bénéfice de l’entreprise lors d’un discours radiotélévisé. Mais les Français n’ont pas entendu le contenu du discours et ont surtout vu un homme âgé et dépassé par les événements.
Ils peuvent ainsi critiquer le pouvoir, comme Clémenceau
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