L'inquisition cas
Dissertation : L'inquisition cas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maxstg • 16 Juin 2016 • Dissertation • 5 790 Mots (24 Pages) • 731 Vues
L’histoire des hommes est parsemée de crimes sombres et impitoyables, de complots machiavéliques et de morts incalculables. Au-delà de toutes ces atrocités, il a fallu garder espoirs et croire en un salut éternel, en une religion, en une voie qui nous détournerait les yeux de ces barbaries. Mais lors du XIVe siècle, c’est précisément cette échappatoire qui se transforma en sauvagerie alors que la religion catholique fonda l’inquisition. Le mystère entourant cette partie de l’Histoire est encore aujourd’hui passablement entier, quoique quelques réponses furent proposées pour répondre à cette fameuse et intrigante question : « Quelles furent les causes de l’Inquisition? ». Pour tenter d’y répondre, nous avons étudié le phénomène à travers trois optique; l’avant, le pendant et l’après, essayant d’expliquer comment et pourquoi cette institution vit le jour, pourquoi persista t’elle pendant plusieurs siècles et quelles furent les causent de son déclin. Les réponses sont parfois…surprenantes!
AVANT L’INQUISITION
Au début du Moyen-Âge, la religion catholique est une des institutions les plus influentes, voire la plus importante. Après avoir été persécutée, elle obtient de plus en plus de crédibilité jusqu'à devenir la religion officielle de l’Empire en 313 grâce à l’empereur Constantin. Pourtant, l’Église se détache bien vite de cet empire pour ne pas le suivre dans sa chute. En effet, au sein de la confusion due au déclin de la première puissance mondiale de l’époque, la seule institution stable qui reste est l’Église. La popularité et l’importance de celle-ci suit donc une courbe exponentielle, ce qui l’oblige à s’organiser afin de soutenir tout ce que faisait l’empire qu’elle remplace. Pour ce faire, l’Église s’institutionnalise, elle devient plus officielle. Les moines copistes, par exemple, deviennent propriétaires d’importantes collections de manuscrits. Étant quasiment les seuls à savoir écrire, ils reproduisent et conservent des manuscrits de toutes sortes, concernant les sciences, les arts, les lettres, la musique, la théologie et une grande majorité des savoirs de l’époque. Les moines et les religieux de l’époque possédaient donc une connaissance impressionnante, ils étaient en fait le pilier du savoir scientifique, artistique et littéraire : certains d’entre eux étaient médecins, d’autres poètes, d’autres encore musiciens, peintres, botanistes ou pharmaciens. Il existait aussi des femmes, appelées femmes sages, qui elles aussi possédaient des connaissances. Moins officielle, leur science provenait de leur grand-mère, ou d’une autre femme sage . Elles savaient utiliser les plantes pour guérir, soulager les souffrances ou prédire l’avenir. Certaines de ces techniques tenaient plus de la magie (noire ou blanche) et de la croyance populaire, mais d’autres s’avéraient, au contraire, efficaces . Par exemple, la mandragore, plante peu agréable au goût et à l’odeur, possède des propriétés narcotiques et purgatives. En plus des ces propriétés, les femmes sages prêtaient des vertus spéciales aux plants qui poussaient au pied des gibets ou à celles ayant une forme se rapprochant le plus à un humain . Malgré leurs connaissances plus partielles que celles des hommes d’Église, les femmes sages étaient toutefois tolérées au sein des villes et des villages, car elles servaient le peuple en l’allégeant de certaines de ses souffrances ou inquiétudes sans trop nuire à la religiosité.
Parallèlement à l’Église qui prenait de l’assurance et de l’importance au sein des populations de l’Europe du Moyen-Âge, l’État prenait de plus en plus de place par l’entremise du système féodal. La monarchie des rois en France et en Angleterre prend lentement le dessus après des siècles de domination par un empereur. Les rois et leurs seigneurs font les croisades pour une religion devenue omniprésente, tous et chacun veulent «gagner leur ciel». La religion catholique est transformée : le message d’amour du Seigneur est déformé pour éliminer les infidèles qui refusent la conversion. De persécutés, les chrétiens deviennent persécuteurs. Une fois les croisades terminées, les deux monarchies entrent dans une période de latence qui amène la paix entre elles. En même temps, l’Église a une forte influence sur le mode de pensée et de vie de la populace médiévale. Durant environ un demi siècle, l’Europe vit donc dans une paix religieuse et étatique. La plèbe vit pourtant sous d’assommants impôts, ainsi que dans la crainte, légère mais omniprésente, des «flammes de l’enfer».
La paix monarchique est brisée par la Guerre de Cent Ans, qui éclate à la suite de conflits entre les rois de France et d’Angleterre. En effet, le roi de France n’a pas de descendance directe pour assurer sa suite sur le trône. Il doit donc trancher entre son petit-fils, Édouard III le roi d’Angleterre (mais français), et son neveu Philippe VI. Il décide de mettre son neveu au pouvoir, car Édouard III est le fils de sa fille. Or la royauté ne peut pas se transmettre par l’entremise d’une femme . Suite à une querelle pour la Guyenne, un territoire français, et quelques autres affronts de tous ordres, le roi d’Angleterre déclare la guerre à la France : c’est le début de la Guerre de Cent Ans. Les Anglais ne démontrent aucune pitié dans cette guerre, optant pour une dévastation complète des villages ennemis et de leurs habitants : la populace vit donc dans une peur constante où leur lendemain est incertain.
Pendant que les rois et leurs seigneurs se battaient entre eux pour des territoires et des couronnes, les hauts représentants de la religion catholique vivaient eux aussi des jours difficiles. Leur mode de vie ne représentait plus du tout le vœu de simplicité et de pauvreté qui était supposé symboliser les hommes d’Église. En effet, les lieux de culte deviennent de plus en plus impressionnants et ornementés, les religieux sont richement vêtus et affichent une trop grande aisance monétaire . Certains hommes religieux réagissent à cette opposition entre les valeurs supposément véhiculées par leur religion et l’attitude de certains (malheureusement la grande majorité) des représentants de l’Église. Les lettres de Saint-François d’Assise sont particulièrement connues. Ce sont non seulement les hommes plus érudits qui reprochent ce comportement au clergé, mais aussi une partie de plus en plus signifiante de la population. Lentement, la religion catholique perd de sa crédibilité aux yeux de la population ; peu importe leur statut social ou leur niveau de scolarisation, les hommes et femmes de toutes sphères commencent
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