L'histoitr de l'immigration
Dissertation : L'histoitr de l'immigration. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Léti Rodriguez • 1 Décembre 2015 • Dissertation • 10 121 Mots (41 Pages) • 669 Vues
Chapitre 1
Historique de l’immigration
I. DE L'APPEL MASSIF A L'IMMIGRATION AUX MESURES RESTRICTIVES :
A. L'IMMIGRATION JUSQU'À LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE : DE L'IMMIGRATION LIBRE ET SPONTANÉE À L'IMMIGRATION ORGANISÉE
1) Baisse de la natalité, développement de l'industrialisation ou les débuts d'une immigration de masse
2) La guerre où l'intervention de l'État
B. L'ENTRE DEUX-GUERRES
1) La mainmise de l'État et des organisations patronales
2) La crise économique et le reflux des immigrés
3) L'afflux des réfugiés espagnols : une politique emprunte d'hésitation
II. 1946-1974 : DE L’APPEL MASSIF À L’IMMIGRATION À LA FERMETURE _ DES FRONTIÈRES
A. 1946-1955 : UNE REPRISE TIMIDE
1) Permanence de l’immigration de voisinage : l'Italie : premier fournisseur de main-d'oeuvre immigrée
2) Développement de l’immigration coloniale : Les "Algériens" : une immigration inattendue ?
B. 1957-1973 : EXPLOSION DE L'IMMIGRATION ET DIVERSIFICATION DU COURANT MIGRATOIRE :
1) Tarissement de l'immigration italienne
2) L'immigration politique espagnole fait place à l'immigration économique
3) Développement de l'immigration portugaise
4) Boom de l'émigration nord-africaine
5) L’immigration familiale : Une immigration en constante progression.
6) Fin des années 1960 où la "mondialisation" de l'immigration
CONCLUSION
- DE L'APPEL MASSIF A L'IMMIGRATION AUX MESURES RESTRICTIVES :
En 1966, Antoine Prost notait, "La France compterait cinq millions d'habitants en moins si le [phénomène migratoire] n'avait pas eu lieu"[1]
Au ministère de l'Intérieur, on établissait en 1984 à dix-huit millions le nombre de Français d'origine étrangère à la première, deuxième ou troisième génération[2].
En 1986, selon Michèle Tribalat, en l'absence d'apport migratoire depuis un siècle, la population de la France serait aujourd'hui inférieure de 10 ou 11 millions à ce qu'elle est effectivement[3].
Ces chiffres assez éloquents montrent l'importance du fait migratoire dans la croissance du peuple français, ils révèlent, s'il en était besoin, combien l'immigration est devenue partie intégrante de l'histoire de France.
Mais comment en est-on arrivé là ? Comment la France qui, en 1851, comptait 379 000 étrangers[4] pour une population de 38 000 000 d'habitants, a-t-elle pu devenir l'un des tous premiers pays d'immigration au monde comparativement à sa population ?
- L'IMMIGRATION JUSQU'À LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE : DE L'IMMIGRATION LIBRE ET SPONTANÉE À L'IMMIGRATION ORGANISÉE
- Baisse de la natalité, développement de l'industrialisation ou les débuts d'une immigration de masse
En 1911, dans un ouvrage qui en dit long sur la crise démographique que traverse la France, Jacques Bertillon lance un cri d'alarme : "un problème angoissant devrait seul occuper toute la pensée des Français : “Comment empêcher la France de disparaître ? Comment maintenir sur terre la race française ?”. À côté de cette question vitale toutes les autres disparaissent tant elles sont secondaires[5]. Il est vrai que, depuis plusieurs décennies, la France est confrontée à un problème démographique des plus préoccupants. Longtemps pays le plus peuplé d'Europe, la France connaît au cours du dix-neuvième siècle une chute de sa natalité[6]. Fait aggravant, cette faiblesse démographique intervient au moment même où le développement de l'industrialisation exige une main-d’œuvre de plus en plus nombreuse.
L'exode rural étant incapable de satisfaire aux besoins de l'industrie[7], c'est de l'extérieur des frontières que vient la réponse : Italiens, Belges, Espagnols, Suisses viennent combler le déficit de travailleurs.
La mise en place d'organismes spécialisés[8] dans le recrutement conjuguée à l'absence de réglementation[9] en matière d'immigration, facilitent d'autant la venue de ces travailleurs.
De 1851, date du premier recensement comptabilisant les étrangers, à 1914, veille de la Première Guerre mondiale, la population étrangère passe de 379 000 soit environ 1% de la population totale à "1 732 868 représentant environ 4,3% de la population totale"[10].
- La guerre où l'intervention de l'État
L'entrée de la France dans le premier conflit mondial et la mobilisation générale qui s'ensuit vident l'industrie et l'agriculture de leur force de travail. Très vite, le besoin de main-d’œuvre se fait sentir. C'est donc tout naturellement que la France se tourne vers ses voisins européens. Mais la fermeture des frontières, conséquence directe de la guerre, rend le recrutement des travailleurs difficile.
Le ministère de la Guerre est contraint d'aller chercher ailleurs le complément de main-d’œuvre indispensable au bon fonctionnement de l'industrie. A cet effet est créé, en 1916, le service des travailleurs coloniaux. Chargé du recrutement de la main-d’œuvre coloniale, il introduit pas moins de 132 000 Nord-Africains, près de 50 000 Indochinois, aussitôt remerciés les hostilités terminées.
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