L'Asie au XXème siècle

1. L’Asie au XXè siècle : soumission, adaptation et revanche face à l’Occident

1. Les 3 grandes civilisations qui ont structurées l’Asie

1. La civilisation chinoise

1. Evolution et caractéristiques

L’histoire de la Chine c’est l’histoire d’une nation : les Han. Ils se sont installés en Chine vers  2500 av JC. Cette nation est indissociable de l’Empire chinois et d’une civilisation. L’écriture inventée par les Han est l’idéogramme. L’Empire chinois est constitué d’une relation entre les Han et les autres. On a un jeu de territoires emboités avec au centre l’empereur et la Cité interdite, autour, les territoires de la souveraineté chinoise (Han) et au-delà, ce que les chinois appellent des 4 Mers (d’un côté on a l’océan, au nord les steppes de Mongolie, à l’ouest le Tibet et le Sin Kiang (régions sèches et froides) et au sud la jungle indochinoise). Dans ces 4 mers, on retrouve 3 catégories de peuple :

• Les vassaux : ceux qui payent un tribut, un impôt reconnaissant la supériorité des chinois et la suprématie des Han et de l’empereur
• Les ennemis : ceux à qui on fait la guerre
• Les barbares : les autres

Ce qui symbolise cela c’est la Grande Muraille de Chine qui a commencé à être construite au Vè siècle av JC et qui a été prolongée et finalisée au VIè siècle ap JC. Cette muraille caractérise la séparation entre 2 espaces :

• Nei : intérieur
• Wai : extérieur

Cette muraille est ambiguë car elle est haute pour empêcher les intrusions mais elle est aussi percée de portes pour permettre les échanges.

Dans les conceptions chinoises, ce rapport entre intérieur et extérieur et cette hiérarchie des personnes se retrouve encore actuellement.

La civilisation chinoise est plurimillénaire, elle remonte au moins au XVIIIè siècle av JC et elle a des caractéristiques relativement constantes en fonction des époques :

• Religion polythéiste
• Un artisanat de qualité
• Utilisation des idéogrammes
• Recrutement par concours des fonctionnaires, qui sont aussi des lettrés

• L’idéologie impérial est constante dans la civilisation chinoise. L’empereur tire son mandat du ciel et de la loi. Il est au centre de l’ordre social et il est un intercesseur avec le ciel pour l’agriculture et l’ordre intérieur. Cela se traduit autour des rituels qui avaient lieu autour de l’empereur (cf films : « Les 55 jours de Pékin », « Le dernier empereur »)

• Un grand nombre de pratiques et de croyances

• Le confucianisme : doctrine morale et politique qui a été fondée par Confucius et dont le but est de développer un idéal aristocratique de sagesse reposant sur le respect des usages et sur une pensée claire. L’idée c’est qu’une réflexion va permettre d’adopter une attitude qui est droite.
  Les élites chinoises se sont adoptées cette pensée et elles en ont fait un système figé, exactement la classe dirigeante et ses valeurs, le respect dû à l’empereur et les hiérarchies établies.
  C’est pour cela qu’au XXè siècle, le confucianisme a été rejeté car on lui a reproché d’être un immobilisme alors qu’on voulait rénover la Chine (la rénovation a lieu au XIXè siècle, il y a eu 2 grandes voies qui se sont opposées au confucianisme)
• Le bouddhisme : il a été prêché en 1536 et 1480 av JC par Gautama au Népal. Il était infligé par les souffrances lui-même et il en est venu que le désir est la cause de la souffrance et de la douleur et que pour ne pas souffrir il faut se priver de tout désir. C’est ce que l’on appelle le Nirvana, qui permet d’échapper aux cycles des réincarnation. La morale qui découle du bouddhisme c’est le détachement, l’amour universel, la non-violence. Et après s’être formé en Inde, il y a eu la création de clergé et de monastères
• Le taoïsme : il repose sur 2 principes indissociables qui sont opposés et complémentaires dont l’alternance rythme la vie des êtres et de la nature : le Yin (principe féminin) et le Yang (principe masculin). Le taoïsme c’est la voie de conjonction des 2 principes. C’est une doctrine de non intervention dans le cours naturel des choses. Il a donné lieu au courant religieux qui est assez syncrétique (= fusion de plusieurs religions) et il a été adopté par les sociétés secrètes chinoises pour se distinguer du confucianisme qui était la doctrine officielle

L’histoire de la Chine de -221 à 1911 (du début à la fin de l’Empire chinois) c’est une alternance de moments d’unité qui sont les plus nombreux, les plus longs, les moments de prospérité ; et des périodes de chaos, de misère, de division et d’invasion (notamment des Mandchous). Les périodes de chaos sont beaucoup plus courtes. Pendant les périodes de prospérités, la Chine invente :

• Le papier
• La poudre à canon
• Les feux d’artifice
• Le papier monnaie
• L’imprimerie
• La culture de la soie

1. Situation au XIXè siècle

C’est la Chine de Qing qui a été une période brillante. Jusqu’en 1830, les Qing ont contrôlé la plus grande partie de l’Asie (en particulier le Tibet, la Mongolie et le bassin du fleuve Amour). La Chine assurait 1/3 de la production manufacturière mondiale.

On sort d’une période brillante mais la période du XIXè ne l’est pas car :

• La Chine connaît un boom démographique qui favorise les crises démographiques et sociales
• Le pouvoir des Qing est affaibli par la corruption, par le rôle des Eunuques et par l’émergence des sociétés secrète
• L’intervention croissante des étrangers qui profitent de la situation et qui l’aggravent (les Anglais, les Français et les Russes d’abord, puis les Japonais, les Allemands et les Américains)

1. La civilisation indienne et l’Empire moghol

1. Evolution et caractéristiques

C’est une civilisation qui a plus de 3 millénaires d’existence. Sa première caractéristique est la forte concentration de populations dans les plaines de l’Indus et du Gange (ils prennent leur source dans l’Himalaya). Dans ces plaines, il y a des civilisations urbaines qui se développement selon l’effet Boserup.

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