Embarquement et arrivée en Amérique d’émigrants italiens
Commentaire de texte : Embarquement et arrivée en Amérique d’émigrants italiens. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kathleen Martin • 10 Décembre 2017 • Commentaire de texte • 3 039 Mots (13 Pages) • 653 Vues
« Et à bord du Sirio de Gênes ils partaient. Pour L’Amérique franchir, franchir les frontières. Et du bord on entendait chanter. Tout le monde heureux de son destin. Le Sirio heurta un horrible rocher. De beaucoup de gens la vie était finie. Pères et mères embrassaient leurs enfants. Et disparaissaient dans les vagues de la mer. Parmi eux il y’avait un évêque. Et il donna à tous sa bénédiction. Parmi eux il y’avait un évêque. Et il donna à tous sa bénédiction.»
Sirio est l’une des chansons préférée des émigrants italiens, elle raconte l’épopée du Navire Sirio lors de son périple pour atteindre l’Amérique qui a malheureusement coulé au fond de l’Océan. Cette chanson est chanté dans les moments de mélancolies lors des souffrances de la traversée par les émigrants afin d’avoir le sentiment d’être enfin des survivants. Un émigrant est une personne qui quitte son pays pour des raisons économique, politique pour s’exiler dans un autre pays.
En 1850, c’est l’abolition de la traite négrière par le Brésil, la fin d’un commerce des noirs que l’on vendait comme esclaves au profit de grandes exploitations ou pour servir dans de grandes demeures. Le mouvement migratoire s’intensifie grâce aux progrès des transports (bateau à vapeur) ainsi qu’au développement des chemins de fer dés les années 1850. Ce qui augmente le flux migratoire, alimenté notamment par le Rêve Américain, avec la conquête de l’Ouest, les ruées vers l’Or dés les années 1848. Le Rêve Américain est de nature éthique, il inspire l’idée que n’importe qui par son travail, sa détermination et son curage peut devenir prospère. Il incarne à la fois la liberté et l’égalité. Cette idéologie qu'est le rêve américain, est un désir d'abondance et de liberté.On y va pour y faire une nouvelle vie, plus aisée. Pour laisser ses affaires à son lieu d'origine et tout recommencer ailleurs. Les grands du Sud sont préoccupés par le manque de main-d’oeuvre, par les déserts humains et par la volonté de créer une classe moyenne rurale, propriétaire et cultivée, cherchent à inciter des pionniers européens à venir peupler le Sud. Le moment est arrivé pour l’Amérique du Sud de penser à une autre émigration. L’émigration des européens serait la solution idéal pour aider les gouvernements mais surtout de répondre officieusement à la question des races dites « trop noires » qui s’abat sur les populations du Sud, ce qui aiderait fortement « blanchissement de la race ». En 1874, un contrat entre Dom Pedro II, empereur du Brésil (1831-1889) et Joaquim Caetano Pinto Junior est formuler afin d’introduire 100 000 immigrés italiens. Alors en 1876, on voit la création de l’Isperatoria Geral de Terras e Colonizaçao qui doit s’occuper du choix des populations immigrantes. L’Italie, est un parfait choix pour cette émigration massive suite à la crise économique qui ravage le pays, ainsi que le climat libéral.
Entre 1880 et 1914 c’est alors près de 15 millions d’italiens qui émigrent soit la moitié de la population du pays au tournent du siècle. Edmondo De Amicis (1846-1908) , écrivain, pédagogue italien, et journaliste est envoyé par son éditeur en 1884 en Amérique du Sud pour de nombreuses conférences. La traversée est un bouleversement pour lui, on découvre grâce à son mémoire qui retrace chaque événement dont il a été témoin ou il a participé, la douleur, la misère profonde, la proximité forcée sur le Galilée, le paquebot qui les emmènes en Amérique à la recherche de l’eldorado. Il publie alors son ouvrage « Sur l’Océan » en 1884, qui aura beaucoup de succès dans le Monde Occidental. Edmond De Amicis retrace l’embarquement sur le paquebot le Galilée, on observe une différence entre les émigrants et les américains (ligne 1 à 19) puis on observe la réalité du supposé rêve américain (ligne 20 à 26) et pour finir le contrôle des émigrants à la frontière uruguayenne avec le remplacement des esclaves par un nouveau mode d’esclavagisme (ligne 35 à 48)
On peut alors ce demander, dans quelle mesure l’accroissement des migrations italiennes illustre t-elle la volonté du Rêve Américain dans un continent encore marqué par l’esclavagisme ? On pourra alors se pencher dans un premier temps sur la traversée de l’Océan puis sur un Rêve Américain brisé.
Une vision dramatique de l’émigration caractériser par la lutte pour partir
L’urgence du départ: les premières désillusions au port de Gênes
Au début de l’immigration transocéanique, cet à dire l’action de quitter son pays pour un autre qui est situé au-delà de l’océan, le mythe du « Nouveau Monde » renait. Celui-ci affirme qu’il existe des communautés protégées de la corruption européennes en Amérique, qui seraient idéales, et donc pas source de misère, ce qui rejoint l’idée de la « terre promise » dans la Bible.
Les italiens du XIX siècle, sont fortement liés à l’église. Suite au contrat entre Dom Pedro II et Joaquim Caetano Pinto Junior, on voit de nombreuses propagandes arrivées sur le sol pour convaincre les italiens de partir. Ils se servent de l’image de l’Église, pour concrétiser leurs idées, ils utilisent des lettres de membres du clergé qui ont émigré au Brésil publiées dans les journaux catholiques qui représente la vérité, que personne ne peut contester. Alors, le flux migratoire s’opère.
Les italiens vendent tous leurs biens, dont leurs maisons même pour des sommes dérisoires, pressés par l’urgence de partir. Les émigrants quittent leurs villages,« la plupart d’entre eux tombaient de fatigue et de sommeil, ayant passé une nuit ou deux à la belle étoile,blottis comme des chiens dans les rues de Gênes » (l4-5), en attendant l’embarquement. On remarque alors les premières désillusions, les émigrants sont laissés à leurs propres charges au port, il y a un manque d’assistance des autorités italiennes alors qu’elles font tout pour les faire partir. Ils doivent notamment obtenir des documents officiels pour pouvoir partir car à l’embarquement« un délégué de la préfecture examinait les passeports » (l3-4) afin d’avoir l’autorisation de monter à bord du navire. Sur le quai, on retrouve « des ouvriers, des paysans, des femmes avec l’enfant au sein, des adolescents ayant encore sur la poitrine la plaque de l’orphelinat, et beaucoup portaient un pliant sous le bras, des sacs et des valises en tout genre à la main ou sur la tête, des brassés de matelas et de couvertures, et le billet avec le numéro de la couchette coincé dans les lèvres »(l6-9).Ces
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