Le futurisme italien
Commentaires Composés : Le futurisme italien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dissertations • 12 Septembre 2012 • 799 Mots (4 Pages) • 1 373 Vues
Le futurisme italien
Le nom de ce mouvement artistique et littéraire italien du XXe s. est dû à l'écrivain Filippo Tommaso Marinetti (22-12-1876 à Alexandrie, Égypte, et mort le 2-12-1944 à Bellagio). Il en exprime le programme et l'idéologie, qui consistent en l'exaltation du «futur» et des nouveaux mythes de la société moderne : la machine, la vitesse, le «dynamisme».
Le Futurisme naquit officiellement à Paris avec la publication dans le Figaro du 20 février 1909 du Manifeste du Futurisme, rédigé par Marinetti. Son orientation théorique fut ensuite définie en Italie à travers une production intense de manifestes recouvrant la littérature, le cinéma et la musique, mais aussi avouant des intentions politiques. En outre, une série de manifestes définit progressivement l'aspect plus strictement esthétique du mouvement. Le premier consacré aux arts plastiques est le Manifeste des peintres futuristes (11 février 1910), signé par Boccioni, Balla, Carrà, Severini et Russolo. Il fut suivi, le 2 avril de la même année, par le Manifeste technique de la peinture futuriste et, en 1912, par le Manifeste technique de la sculpture futuriste, signé par le seul Boccioni. Le Manifeste de l'architecture futuriste fut publié en 1914 Antonio Sant'Elia, qui fut, avec Boccioni, l'un des théoriciens les plus rigoureux du Futurisme.
Les centres d'élaboration du mouvement furent Milan, Rome et Florence. C'est à Rome, dans l'atelier de Balla, que s'organisèrent les débuts du Futurisme. C'est ainsi que, grâce à la présence, dans l'atelier de Balla, du premier noyau du groupe futuriste (Boccioni et Severini le fréquentèrent à partir de 1904), commencèrent des recherches qui, quelques années plus tard, furent au centre des préoccupations théoriques et expressives des futuristes : à travers la «création d'un nouveau style futuriste obtenir des formes synthétiques abstraites, subjectives, dynamiques».
L'épanouissement du Futurisme se situe entre 1909 et 1914. Pour la peinture, comme pour la sculpture, la conquête d'un programme esthétique précis consista d'abord dans la recherche d'une insertion de l'œuvre d'art dans le milieu vivant de la société. En effet, le premier Manifeste de la peinture définit la nécessité du lien entre l'artiste et la société plus qu'il n'affronte des problèmes de style. C'est avec le Manifeste technique de la peinture, puis avec celui de la sculpture qu'une recherche plus précise de langage et de contenu s'insère dans le vif de l'œuvre d'art. De nouvelles références théoriques s'affirment : le «dynamisme universel», la nécessité de «donner la vie à la matière en la traduisant dans ses mouvements», impliquant la décomposition de la réalité dans ses éléments constitutifs, les «lignes forces», qui, en détruisant la «matérialité des corps» , pouvait permettre une vision plus complète et dynamique de l'univers. C'est entre 1910 et 1914 que le Futurisme élabora les écrits théoriques, mais aussi les recherches picturales des artistes du groupe, ainsi que celles, plastiques, de Boccioni et, pour l'architecture, les projets utopiques de Sant'Elia. En 1911, Boccioni réalisa son triptyque des États d'âme ; le principe
...