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Le siege de Constantinople vu par Theophane Le Confesseur (678)

Commentaire de texte : Le siege de Constantinople vu par Theophane Le Confesseur (678). Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2020  •  Commentaire de texte  •  1 197 Mots (5 Pages)  •  936 Vues

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Nom : Verdier Paul ;

Groupe : Groupe 3 Licence 2

Sujet : « Le siège de Constantinople par les Arabes (678) d’après Théophane le Confesseur (début Xie siècle). »

 

L’Empire romain d’Orient, jusqu’au début du VIIe siècle, est l’entité politique la plus puissante de la Méditerranée. Toutefois, les premières fissures apparaissent à partir des années 565-600 alors que Constantinople est incapable de défendre adéquatement son immense territoire s’étirant du Proche-Orient à Gibraltar et du Danube au Nil.

En effet, la pression constante des adversaires de Byzance sur les frontières de l’empire engendre une grave crise militaire. Les armées romaines, sont incapables de repousser les armées perses sassanides à nouveau sur l’offensive en Orient. L’empire, pour la première fois de son existence, lutte véritablement pour sa survie alors que des alliés perses et avars assiègent Constantinople en 626. Toutefois, une mauvaise coordination de leur part permet aux byzantins de briser le siège. La mort d’Héraclius, en Janvier 641, laisse l’Empire dans une situation critique, tant sur le plan intérieur qu’extérieur.

Tandis que l’Empire romain d’Orient fait face à un affaiblissement causé par le poids des expéditions ennemies sur ses frontières. Dans la même période se constitue une nouvelle dynastie arabe  

Quelques décennies après la mort de Mahomet, les luttes pour le titre de calife, , se terminèrent par la victoire de Mu’awiyya. Le meurtre d’Ali divisa les fidèles en « orthodoxes » (sunnites) et chiites. Mu’awiyya transféra le centre du monde islamique à Damas dont il fit la capitale du califat. Son gouvernement jeta les bases de la formation de la communauté politique arabe. Du nom du fondateur de la lignée à laquelle appartenait

Mu’awiyya, la dynastie qui gouverna les Arabes du milieu du VIIe siècle au milieu du VIIIe fut dîtes des Omeyyades.  

En Méditerranée, les conquêtes musulmanes se passent en deux temps. Pendant la phase initiale, notamment sous les règnes de ‘Umar b. al-Khattâb (634/644), les attaques lancées depuis Médine, la capitale, visent les deux grands empires, la Perse sassanide et Byzance. Les Sassanides, déjà affaiblis par les attaques menées par Héraclius cèdent les premiers et en 652, après les victoires contre les troupes du Shah perse, la dynastie perse disparait, ce qui ouvre l’Irak et l’Iran à la domination arabe. Dès lors, il ne reste qu’un adversaire à la mesure de l’Islam : le chef de la chrétienté, le basileus de Constantinople. La Méditerranée chrétienne et plus particulièrement l’Empire Byzantin, deviennent les objectifs prioritaires des conquérants arabes. A partir du règne de ‘Uthman et sous le califat Omeyyade (661/749), les arabes veulent s’emparer de Constantinople. Pour cela il faut s’assurer le contrôle des routes terrestres qui passent par l’Anatolie et maritimes qui mènent à la mer de Marmara et au Bosphore.  

Cette tentative de conquête de Constantinople nous est décrite par Théophane le Confesseur dans ses chroniques. Dans cet extrait (« Le siège de Constantinople (678) d’après Théophane le Confesseur). Il retrace la prise de Constantinople par les Arabes.

 

 

Théophane le Confesseur (758/817) est un aristocrate byzantin, moine, et chroniqueur, surtout connu comme l’auteur d’une importante Chronographie. Cette chronique a été écrite entre 810 et 815. Cette chronographie est essentielle car elle est la seule source complète à traiter de l’entière période entre 717/813.  

Sa Chronographie est la suite de la Chronographie de son ami Georges le Syncelles, s’ouvre sur l’accession au trône à Rome de Dioclétien (248) et s’achève avec la fin du règne de Michel Ier Rangabé (811-813). Pour l’événement qui nous intéresse, Théophane n’a pas vécu le siège des Arabes. Il se base sur les récits de Trajan le Patrice et ses chroniques et de Théophile d’Edesse (né au début du VIIIème siècle et mort en 785) qui est un astrologue et historien, il est considéré comme la « source orientale » pour Théophane.

 

Les chroniques de Théophane est la seule source complète pendant la période entre 717/813. A ce titre nous nous sommes demandé :

De quelle manière l’écrit de Théophane le Confesseur est révélateur à la fois de la vision byzantine d’un conflit arabo-byzantin mais également d’une étape dans l’expansion arabe ?  

  1. Les prémices d'une guerre
  1. La constitution d’une flotte maritime.
  2. L’avancée vers la ville sainte.
  3. Préparation d'une défense d'une cité.

 

  1. Les dessous d'un affrontements durables
  1. Plusieurs mois d'intenses combats.
  2. Un affrontement naval déterminant.  
  3. La guerre vu par un byzantin.

 

  1. L'échec d'un siège
  1. Défait par une nouvelle arme innovatrice.
  2. Le repli forcé des arabes face au soulèvement Mardaïtes.
  3. Négociation d'un traité d'une paix favorable et durable ?

 

 

 

L’échec de l'attaque arabe sur Constantinople est un évènement capital. Il symbolise le point culminant des campagnes de Mu’awiyya poursuivies continuellement depuis 661. D'immenses ressources sont déployées dans cette entreprise, dont la création d'une énorme flotte. Son échec a des répercussions également importantes sur les Arabes. L’extension du domaine de l’Islam ne se fit plus au détriment de l’Empire byzantin. Dans le monde musulman, la mort de Muʿāwiya en 680 entraîne de nouvelles oppositions au sein du califat.

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