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La réforme Grégorienne

Dissertation : La réforme Grégorienne. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2015  •  Dissertation  •  1 945 Mots (8 Pages)  •  4 584 Vues

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« La réforme grégorienne »

La réforme grégorienne tire son nom du pape Grégoire VII qui fut appelé jadis moine Hildebrandt, ce pape va ériger l’Eglise au sommet de sa gloire en allant a l’encontre de l’empereur ce qui va lui procurer une puissance.

En effet, face à l’absence de pouvoir étatique et national, l’église catholique est sans doute le seul point commun de l’Europe chrétienne et de l’Europe latine, germanique. C’est cette Eglise qui va essayer d’imposer un ordre universel : la république chrétienne. Cela suite à l’absence de pouvoir étatique. Mais avant cet épisode glorieux l’Eglise a connu des épisodes sombres même si elle a instauré la paix de dieu et la charité pour la protection de certains biens, l’Eglise n’est pas totalement à l’extérieur de la féodalité et connait une crise. Le pape lui même est dominé par les laïques. Le pape est dominé par les grandes familles de Rome et elle tombe sous la coupe de l’empereur du St Empire Romain Germanique. Un principe de simonie va naitre, c’est le trafic des fonctions ecclésiastique et les prêtes vont d’abonner au Nicolaïsme. Les prêtres se marient mais ils vivent aussi en concubinage avec des femmes avec qui ils ne sont pas mariés donc l’Eglise est en crise.

Mais il y a une réaction, deux papes, Nicolas II et Léon IX ont des idées qui vont inspire le pape Grégoire VII et ses réformes. Aussi convient-il de se poser le problème suivant : Comment la réforme grégorienne va permettre à l’Eglise de s’érigé au sommet de son art ?

Si la renaissance intellectuelle a été l’un des facteurs importants avec l’essor de l’université et l’école du droit romain, il n’en reste pas moins qu’un modèle pontifical a été imposé, modèle caractérisé par une rivalité pape, empereur et par une grande réorganisation de l’Eglise.

I. Un modèle pontifical imposé

Du Xème au XVIIIème siècle la théocratie pontificale s’est imposé c'est-à-dire une rivalité pape, empereur qui a eu pour effet surtout d’affaiblir l’empire du moins momentanément, les arguments employés vont poser une nouvelle théorie des rapports entre l’Eglise et de l’Etat. Et pour appuyer ces rapports, il y aura une réorganisation de l’église.

A) Rivalité pape/empereur

Dans la 2ème moitié du XIème siècle, le pape qui va jouer un rôle moteur, c’est le pape Grégoire VII. Son but est de se libérer lui même de l’emprise impériale et de libérer toute l’Eglise de l’emprise des laïques. En 1059, à Rome, les dignitaires de l’Eglise vont se réunir à l’Ätran (l’Eglise de l’évêque de Rome), c’est la cathédrale de Rome en quelque sorte car le pape est l’évêque de Rome, cela va prendre une importance capitale il va devenir chef de l’Eglise. On a réuni dans cette Eglise un synode et on décide que le pape sera élu par un collège (un conseil) de 40 cardinaux. Ce collège est le « sacré collège », il devra élire le pape sans qu’aucun laïque, qu’aucune puissance extérieure ne puisse intervenir. En 1073 ils vont élire Grégoire VII, dès son élection il va se lancer dans une lutte contre la simonie et le Nicolaïsme, il va déclarer que tout les évêques mariés ou tout les prêtes mariés ou vivant en concubinage seront exclus, destitués, ce qui ont acheté leurs charges aussi, il sera interdit de recevoir une fonction ecclésiastique par un seigneur. Le pape envoie des gardes mais l’empereur ne va pas du tout apprécier, l’empereur s’inscrit dans une continuité carolingienne, son pouvoir est une théocratie royale donc c’est lui qui nomme les évêques et ils exécutent les ordres de l’empereur. Or Grégoire VII va nommer ses évêques et destituer les évêques qui viennent d’être institués par l’empereur en 1076. Et donc cette rivalité va à l’encontre de l’empereur qui est perdant car il n’institue plus le pape et plus les évêques. Or Henry IV va quand même nommer les évêques mais le pape annule ces nominations, l’empereur va réunir les princes allemands pour destituer le pape. Le pape réplique en déliant les seigneurs allemands de leurs serments de fidélité. Une excommunication va être levée mais deux ans après les rivalités reprennent. Le pape va encore destituer l’empereur et donc celui-ci va nommer un anti pape. Ils passeront donc plus tard un concordat, en 1122 entre le Pape Calixte II et l’empereur Henri V ; dans ce concordat il est dit que des évêques seront élu librement par le clergé, par une assemblées d’électeurs et l’empereur remettra à l’évêque son temporel c'est-à-dire la masse de bien, l’argent qui permet à l’évêque d’exercer son métier. Cette période est donc marquée par des destitutions permanentes qui accentuent la rivalité pape, empereur.

Le pape va affirmer que son pouvoir est supérieur à celui des rois et empereurs. La théorie va affirmer que le pape détient une autoritas sur tout le peuple chrétien et ces rois et empereurs ne détiennent qu’une potestas c'est-à-dire un pouvoir de contrainte mais qui doit respecter l’autoritas morale de l’homme.

Les rois sont infériorisés et a l’appuie de cette théorie on va parler de l’allégorie des deux glaives. Le pape va dire que dieu a donné aux hommes le pouvoir, pouvoir sous forme de glaive avec un glaive temporel (corps) et un glaive spirituelle (âme). Dieu a donné au pape les deux glaives, il en garde un pouvoir lui-même et cette au roi le glaive temporel, ce qui signifie que le pouvoir vient de dieu mais qui passe par le pape qui lui décide. Ils vont reconnaitre que leurs pouvoirs viennent du pape et reconnaitre leur infériorité et rendre hommage. Cette doctrine aboutit à un moment de centralisation de l’église, le pape va faire surveiller ces délégations. Cette réforme grégorienne atteint son point le plus haut au niveau popularité mais tout cela s’est fait dans la lutte et cette reforme va avoir un effet important. Le peuple va être soumis en matière spirituelle aux mêmes lois avec un pouvoir très centralisé. Derrière cette allégorie se cache encore la rivalité pape, empereur, c’est le cœur du problème. Mais l’Eglise va encore aller plus loin

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