Adhemar De Chabannes, chronique sur le duc d'Aquitaine, Guillaume.
Commentaire de texte : Adhemar De Chabannes, chronique sur le duc d'Aquitaine, Guillaume.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rut13 • 10 Décembre 2016 • Commentaire de texte • 849 Mots (4 Pages) • 5 113 Vues
«Le duc d’Aquitaine et comte de Poitiers, ce très glorieux et très puissant Guillaume, de qui nous avons déjà parlé, se montrait aimable pour tous, de sage conseil, admirable par sa sagesse, plein d’une libérale générosité, défenseur des pauvres, père des moines, bâtisseur de sanctuaires, ami des églises et surtout ami de la sainte Eglise romaine».
C'est ainsi qu'Adhemar De Chabannes débute sa chronique sur le duc d'Aquitaine, Guillaume.
L'auteur est un moine et chroniqueur, né en 988 et mort en 1034; il est bien connu de par son œuvre célèbre qu'est une Chronique, divisé en trois livres et dont le livre III est basé sur l’Aquitaine.
Une chronique est une œuvre faisant partie des genres historiques du Moyen Âge et servant à reconstruire la chronologie du passé, cependant elle n'a aucune force juridique.
Adhemar De Chabannes dresse un véritable portrait glorificateur du duc Guillaume d'Aquitaine, personnage très important grâce à sa puissance et son prestige.
L'intérêt ici est de s'intéresser à cette grande puissance exercé par le duc Guillaume d'Aquitaine, donnant une forte impression d'être un roi.
Dans cette chronique, Adhemar De Chabannes, énumère le prestige et la puissance de Guillaume d'Aquitaine (I) et par la suite les conséquences de ce pouvoir (II).
- Guillaume d'Aquitaine, un grand duc au caractère d'un roi :
Adhemar De Chabannes dresse un portrait d'un homme aux grandes qualités, détenteur d'un grand pouvoir au sein de son territoire (A) mais également à l'égard des autres seigneurs d'Aquitaine (B).
En 990, Guillaume hérite de l'Aquitaine. Il domine alors tout le sud du royaume de France.
Il est décrit comme étant un homme aimable, de sage conseil, doté de sagesse, d'une grande générosité, défenseur des pauvres, père des moines, bâtisseur d'Eglise.
En effet, Guillaume V paraît aux yeux de tous comme un roi et non comme un duc et comte, et pour cause il soumit à son pouvoir toute l'Aquitaine.
De plus, il entretient une relation de paix avec l'Eglise et est fortement attaché celle-ci car comme il est dit dans le texte, Guillaume d'Aquitaine se rend chaque année à Rome au siège des apôtres et même lorsqu'il n’allait pas à Rome, il faisait en compensation un voyage de piété à Saint-Jacques de Galice.
Il représentait une telle puissance que «Partout où il allait, partout où il tenait des assises publiques, il donnait l’impression d’être un roi plutôt qu’un duc, par l’honneur et la gloire », cette puissance est d'ailleurs mise en valeurs par le fait que celui-ci tient des assises publiques or ce n'est que le roi qui peut tenir des assises publiques.
En plus du plein pouvoir sur l'Aquitaine, Guillaume d'Aquitaine est l'allié de tous les autres
seigneurs. En effet, il entretient de si bons rapports avec eux que le roi des Francs l’avait en grande amitié.
Mais il était également allié au roi d’Espagne Alfonse, au roi Sanche de Navarre, et aussi le roi des Danois et des Angles, nommé Kanut ; il est dit que « chaque année ils lui envoyaient des ambassades chargées de précieux présents, qu’il renvoyait à son tour avec des cadeaux encore plus précieux. Avec l’Empereur Henri, il fut lié d’une si vive amitié que l’un et l’autre s’honoraient tour à tour de présents ».
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