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Travail sur la vraie et la fausse église

Commentaire d'oeuvre : Travail sur la vraie et la fausse église. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  732 Mots (3 Pages)  •  4 160 Vues

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Analyse iconographique

La vraie et la fausse église est une gravure sur bois dont le thème est l’opposition du culte catholique au culte protestant, née de la réforme luthérienne. Cette œuvre a été réalisée par Lucas Cranach Le Jeune , peintre et graveur allemand de confession protestante.

Elle date de l’époque de la Renaissance. Peinte vers 1546 ,cette gravure est conservée au Kupfertinchkabinett à Berlin .

Le tableau est divisé en deux parties verticales distinctes, séparées par une colonne centrale : celle-ci oppose et compare l’église luthérienne (à gauche du tableau) à l’église catholique (à droite).

Le titre même du tableau souligne l’orientation du peintre ("vraie" et "fausse" église). Étant luthérien, pour lui, la vraie église et forcément l’église protestante.

Tous les éléments suivants viennent appuyer les idées et la position du peintre.

Le tableau est construit avec une certaine symétrie qui oppose les églises de part et d’autres de la colonne : Dieu, le moine et le pasteur, les assemblées de fidèles, les sacrements ...

Pour ce qui est des couleurs utilisées :

À gauche, le bleu et le blanc prédominent: l’auteur a voulu donner une impression de sérénité. À droite au contraire, les couleurs rouge et vert sont dominantes et apportent un sentiment d’oppression avec beaucoup d’éléments qui surcharge la partie droite.

La partie Eglise réformée parait douce, représentée sous un ciel bleu avec l’utilisation du jaune vers la figure de Dieu et de Jésus pour le soleil.

Cependant de l’autre côté, c’est tout l’inverse, la scène est évoquée sous un orage avec des nuages, des éclairs et de la pluie. Cela nous donne une impression de violence et d’oppression.

Présentons à présent les personnages :

À gauche, Dieu est représenté sous la forme d’un personnage pacifiste et serein à l’image de la scène. Il est face à Jésus et le regarde comme son égal. Une banderole avec des inscriptions le relie au pasteur, dessiné sous les traits de Luther. L’auteur a voulu ainsi montrer que les paroles du pasteur traduissent directement les paroles de Dieu.

De plus, Jésus est le seul intermédiaire entre Dieu et les hommes. Ce qui rend le discours du pasteur plus proche des origines des textes de la Bible.

Pour l’église catholique, le Dieu paraît violent, son regard est orienté vers le bas ce qui laisse penser que l’auteur a voulu montrer que Dieu est en colère contre les agissements de l’église catholique.

Jésus n’est pas représenté mais remplacé par un Saint : ici saint François d’Assise sert d’interprète à la place du Christ. C’est une critique du peintre puisque l’église réformée dénonce l’interprétation de la parole de Dieu par les différents Saints.

Le moine est représenté moqueur et gras.

Il s’adresse aux fidèles sans aucun regard à Dieu. Cela laisse penser qu’il ne fait aucune référence à Dieu. Il n’y a d’ailleurs pas de Bible devant lui.

Tandis qu’à gauche, le pasteur (Luther) tient la Bible ouverte

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