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Commentaire "la vraie et la fausse église" de Cranach

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Par   •  18 Mai 2016  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 029 Mots (5 Pages)  •  8 018 Vues

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COMMENTAIRE « La vraie et la fausse Eglise» de Cranach

C’est dans le contexte de la réforme et la naissance du protestantisme que Lucas Cranach représente la vraie et la fausse Eglise selon Luther.

Lucas Cranach est un Allemand. Né dans un milieu aisé en Allemagne du Sud en 1472. A Wittenberg, il fait la connaissance de Martin Luther auprès de qui il se lie et s'engage religieusement. Cranach est convaincu par Luther. A partir de 1525, Lucas Cranach met son art au service de la Réforme Luthériennes notamment par la gravure. Il s'agit donc ici d'une oeuvre de propagande religieuse destinée à être propagée dans toute l' Allemagne auprès d'un public de toutes les conditions sociales.

C'est une gravure sur cuivre datant de 1547, dénonçant les pratiques, les sacrements et qui appuie sur le fait que le catholicisme est une religion inspirée du Diable et que le clergé est corrompu.

Cette gravure est une allégorie. Elle est la représentation d'une idée (ici la Réforme Protestante) par un moyen artistique.

Cela nous amène à nous questionner sur la nature du message religieux voulant être répandu ainsi que sur la manière dont Cranach fait l’apologie du Lutherienianisme.

Dans une première partie nous nous axerons sur la représentation

du pape, le corrupteur du Christianisme et dans une seconde partie sur la représentation de Luther, restaurateur du christianisme.

Cranach, pour mieux mettre en valeurs les vertus du Luthéranisme, dresse de manière symétrique un noir portrait de l' Eglise catholique (partie droite de la gravure).

Dans cette partie Dieu est représenté en colère; comme un Dieu qui punit et châtie les Hommes plutôt que de les guider. Le prêche du moine en chaire, de ce coté est influencé par un démon qui lui souffle ce qu'il doit dire à l’oreille.

La relation avec Dieu est matérialisé par la figure du Christ qui se trouve très haut dans le ciel, la relation n’est donc pas directe entre Dieu et les fidèles. Par le biais de cette oeuvre, l’Eglise catholique est critiquée pour son fonctionnement dans lequel Dieu n’est accessible que par certaines cérémonies.

Pour Cranach, sans aucun doute, le catholicisme est sous influence diabolique. La présence du diable est omniprésente dans la partie catholique de la gravure alors qu'elle est absente du coté Luthérien.

Le diable étant ici représenté par un petit monstre bleu.

La représentation de l'argent au premier plan rappelle le vice de la cupidité. Si le clergé catholique est sous emprise du mal, il provoque par conséquent la colère de Dieu.

Au ciel serein de luthéranisme, s'oppose le ciel de feu du coté catholique, autrement dit, d'un coté paradis, et de l'autre l'enfer.

Perversion de la vente des indulgences est illustrée au premier plan, devant une table sur laquelle s'amoncelle de l'or, est représenté le Pape avec sa Tiare. Le papier qu’il brandit est une indulgence. Cette scène du premier plan fait donc référence à la raison initiale du conflit entre Luther et le Pape en 1517. Pour financer Saint Pierre de Rome, construction d'autant plus nécéssaire que depuis 1453 , Sainte Sophie (Constantinople) est devenue une mosquée,

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