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Socialisme, Communisme Et Syndicalisme en Allemagne depuis 1875

Étude de cas : Socialisme, Communisme Et Syndicalisme en Allemagne depuis 1875. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Octobre 2013  •  Étude de cas  •  1 480 Mots (6 Pages)  •  1 274 Vues

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CHAPITRE 2 : SOCIALISME,

COMMUNISME ET SYNDICALISME EN ALLEMAGNE DEPUIS 1875

Introduction :

Organisé en syndicats et partis politiques dès le XIXème siècle, le mouvement social allemand œuvre pour plus de justice sociale. Affrontant des régimes autoritaires et totalitaires, une partie des socialistes est tentée par une rupture radicale avec le capitalisme et prône la révolution ; une autre suit plus volontiers la voie du réformisme, en privilégiant le respect de la démocratie. Le cas de l’Allemagne illustre la situation et les questionnements de l’ensemble du mouvement social.

I. Socialisme et mouvement ouvrier dans l’Empire allemand (1875-1918)

1) La fondation du parti socialiste allemand

En 1875, au congrès de Gotha, le Parti socialiste des allemands (SAP) est créé. C’est le premier grand parti socialiste européen. Pour combattre l’influence du SAP auprès des ouvriers, le chancelier Bismarck fait voter, en 1878, la « loi antisocialiste ». Celle-ci interdit toute association ou manifestation, autorisant seulement la participation des socialistes aux élections. Pour désamorcer les revendications ouvrières, Bismarck fait d’importantes lois sociales (assurance-maladie, système de retraite …). Mais cette stratégie échoue : malgré l’exil de ses dirigeants, le Parti Socialiste progresse aux élections, grâce à son enracinement dans le monde ouvrier.

Le retrait de Bismarck, en 1890, permet l’abolition de la loi antisocialiste. Le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) est créé au congrès d’Enfurt, en 1891, avec un programme plus réformiste que celui du SAP, c'est-à-dire avec la volonté de transformer la société dans un cadre démocratique, en participant aux élections et au vote de lois sociales. L’essor du SPD est continu : il devient la première formation politique du Reichstag en 1912.

2) La naissance du syndicalisme en Allemagne

Autorisés en 1878, les syndicats se structurent dans le sillage du SPD. Des syndicats par branche d’activité sont créés, notamment dans la métallurgie, l’imprimerie et chez les mineurs, activités qui sont au cœur de la puissance impériale. Bien qu’ils s’appuient sur une idéologie marxiste révolutionnaire, ils choisissent, dans les faits, la voie réformiste, préférant la négociation et la gestion des assurances sociales, sans renoncer pour autant aux grèves.

L’influence du mouvement syndical s’accroît dans le monde du travail et le monde politique. Les syndicats montrent une grande indépendance vis-à-vis des partis politiques. De 278.000 en 1891, les travailleurs adhérant aux syndicats sont 2.500.000 en 1913.

3) Le mouvement ouvrier à l’épreuve de la Première Guerre mondiale

En 1914, le SPD se rallie à l’Union sacrée. Tous les partis politiques allemands soutiennent l’effort de guerre. Adhérent de l’Internationale Ouvrière, le SPD devrait normalement refuser la guerre, conformément aux théories marxistes et pacifistes. Pourtant, en août 1914, tous les députés socialistes votent les crédits de guerre.

Dès 1915, ce soutien au gouvernement impérial divise les socialistes. Une minorité s’insurge contre ce qu’ils considèrent comme un reniement aux principes du parti. Parmi eux, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht sont exclus du SPD. Emprisonné pour pacifisme, ils fondent, en 1915, la Ligue spartakiste, ancêtre du futur Parti communiste allemand.

II. Le mouvement ouvrier en Allemagne entre 1918 et 1945

1) La naissance difficile de la république de Weimar

Le 9 novembre 1918, la défaite pousse l’empereur Guillaume II à abdiquer. Le SPD est favorable à la constitution d’une république parlementaire : c’est la république de Weimar.

Mais les spartakistes veulent profiter de l’agitation révolutionnaire qui règne alors dans de nombreuses villes pour prendre le pouvoir. Ils fondent le Parti communiste allemand, le KPD, et cherchent à déclencher une révolution sur le modèle bolchévique. Ebert, chef du SPD, devenu chef du gouvernement, fait rétablir l’ordre dan Berlin par l’armée lors de la « semaine sanglante » (5-12 janvier 1919). Ce pacte avec les militaires lui vaut d’être considéré comme un traître par certains travailleurs. Cet épisode divise pour longtemps socialistes, réformateurs et communistes révolutionnaires.

2) Les années 1920, apogée de la social-démocratie

La république de Weimar est gouvernée par le SPD, allié aux partis du centre gauche. L’Allemagne vit alors une ère de démocratie et de débats, notamment sur la condition féminine.

Deux grandes organisations syndicales dominent le paysage social. La confédération générale syndicale allemande (ADGB), proche du SPD, est la plus importante. Elle obtient d’importantes avancées telles que l’institution de conseils d’entreprises (1920), l’augmentation du paiement des heures supplémentaires (1926) et la création de l’assurance-chômage

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