Les Etats-Unis Entre Unilatéralisme Et Multilatéralisme Depuis 1991

Les Etats-Unis entre unilatéralisme et multilatéralisme depuis 1991.

La chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, ne constitue pas seulement un symbole pour les deux anciens « supergrands » (les Etats-Unis et l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques) et leurs alliés ou satellites. Elle a été suivie de la disparition de l’Empire Soviétique et a laissé le champ libre aux Etats-Unis, puissance victorieuse de la guerre froide (1947-1989) et seul pays a pouvoir assumer militairement et financièrement ce rôle pour maintenir un ordre mondial placé sous le signe de « l’Empire unique ».

Quelle place occupe « l’ hyper puissance américaine » dans ce monde de l’après-guerre froide ?

I Dans les années 1990 le leadership américain est renforcé et un nouvel ordre international début.

A Au début des années 90, G.Bush fait le choix du multilatéralisme. Les Etats-Unis semblent être le bras armé de l’ONU.

1-La fin de la guerre froide est une opportunité historique pour les Nations Unies qui comme le dit G.Bush « sont en mesure de réaliser la vision de leurs fondateurs ». De fait, l’ONU réalise 24 nouvelles missions entre 1991 et 1996 soit 6 de plus que durant les 43 années précédentes.

2- Mais ce nouveau rôle n’est possible que parce les Etats-Unis engagent leur puissance au service des Nations Unies. G.Bush rappelle ainsi l’opération « Tempête du désert » : Le 17 janvier 1991, les troupes de l’ONU (29 pays, 800 000 hommes dont 515 000 américains) chassent l’armée irakienne du Koweït qu’elle avait envahie au mois d’août 1990. Il s’agit alors de rétablir le statuquo international et non pas d’évincer S .Hussein du pouvoir en Irak.

3-Les Etats-Unis prennent aussi une part primordiale dans l’opération « Restore Hope » en Somalie et s’investissent dans le conflit israélo-arabe en parrainant, avec l’URSS, la première conférence de paix pour le Proche-Orient à Madrid en octobre 1991. L’accord de 1993 (une déclaration en vue de la paix) est signé à Washington.

B A partir de 1993, son successeur Clinton se veut plus prudent et pratique un multilatéralisme plus ciblé.

1- A partir de 1993 et de l’échec en Somalie (intervention Restore Hope), le président Clinton redéfinit la diplomatie américaine vers un multilatéralisme plus ciblé : les Etats-Unis n’interviennent que si leur sécurité est menacée et si celle de leurs troupes est assurée (« zéro cercueil »). Pour autant il refuse le repli isolationniste défendu par une partie de l’opinion publique et défend une politique d’ « enlargement » qui mêle à un multilatéralisme affiché un certain retour à l’isolationnisme. C’est la de promotion de la stabilité et de la démocratie dans le monde.

2- Ainsi pour le président Clinton, l’évolution des conflits, même lointains, conditionne la sécurité des Etats-Unis qui doivent être prêts à intervenir en prenant, le cas échéant l’initiative. C’est le sens de leurs interventions militaire dans le cadre de l’OTAN en Yougoslavie à partir de 1995 et de l’échec de la FORPRONU. Les américains imposent aux belligérants l’accord de Dayton en 1995 qui divisent la Bosnie en deux entités : la Fédération croato-bosniaque et la République serbe de Bosnie. L’Otan intervient de nouveau en 1999 au Kosovo contre les Serbes. Ainsi, les Etats-Unis apparaissent comme la « Nation indispensable ». Dans le même temps, le pays élargit son influence stratégique avec l’entrée dans l’OTAN en 1999 de la Pologne, la Hongrie et la République Tchèque.

3- Pour autant la « pax americana » trouve ses limites dans le retrait des troupes de Somalie en 1994 ou l’échec du rapprochement israélo-palestinien après les accords de Washington et l’assassinat d’ Yitzhak Rabin en 1995. De plus, le Sénat républicain revient à un certain isolationnisme lorsqu’il refuse de ratifier le traité sur l’interdiction des essais nucléaires en 1996, les accords de Kyoto

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