Le Proche-Orient, STMG 2013
Compte Rendu : Le Proche-Orient, STMG 2013. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gaso • 17 Décembre 2013 • 1 950 Mots (8 Pages) • 895 Vues
Le Proche-Orient comprend les régions de l'est de la Méditerranée (de la Turquie à l'Égypte), la péninsule arabique et les pays du golfe Persique (Irak, Iran). Cette région est importante du point de vue des ressources naturelles, qui manquent, comme l'eau, ou qui abondent, comme le pétrole, mais aussi du point de vue religieux (lieux saints) et stratégique.
Depuis 1945, son contrôle est donc un enjeu pour les grandes puissances et pour les nombreuses communautés qui l'occupent. Les relations entre ces dernières, de cultures et de religions différentes, sont depuis longtemps marquées par des tensions et des conflits qui ont des répercussions à l'échelle internationale. Cette situation n'a pas vraiment évolué avec la fin de la guerre froide : malgré des efforts de médiation, le Proche-Orient reste une région convoitée et très instable.
1. Pourquoi le conflit entre Israël et ses voisins est-il si important pour le Proche-Orient depuis 1947 ?
a) La naissance de l'État d'Israël a été très mal acceptée par les pays arabes.
Réduire le conflit israélo-arabe à une guerre de religion entre juifs et musulmans serait une erreur. Pour mieux le comprendre, il faut remonter à la naissance de l'État d'Israël.
Après la seconde guerre mondiale, de nombreux juifs fuient l'Europe pour aller s'installer en Palestine, alors sous mandat britannique. L'idée d'un nouvel État pour accueillir les rescapés de la Shoah séduit les opinions publiques occidentales. L'ONU propose donc en novembre 1947 de créer deux États en Palestine : un État juif et un État arabe ; Jérusalem devant être placée sous un régime international particulier.
Cette résolution est soutenue par les membres de l'ONU, y compris les États-Unis et l'URSS (qui voit en Israël un État pouvant devenir socialiste). En revanche elle est rejetée par les pays arabes.
Le contexte de la décolonisation favorise en effet la montée du nationalisme arabe et la volonté d'une unification politique, culturelle et idéologique des peuples arabes (panarabisme développé par Nasser, dirigeant égyptien ; par la Syrie…). Les pays arabes et les Palestiniens ne veulent donc pas d'un partage de la Palestine entre un État juif et un État arabe.
Une guerre civile éclate, en 1948, en Palestine entre communautés juives et arabes provoquant le déplacement de milliers de personnes.
b) De nombreuses guerres ont lieu entre Israël et ses voisins, dans le contexte de la guerre froide.
En 1948, les pays arabes voisins attaquent Israël pour soutenir les Palestiniens dans leur volonté de lutter contre un État juif. La guerre civile devient une guerre conventionnelle qui ne s'achèvera totalement qu'en 1949. Avec l'appui des Britanniques, les Israéliens remportent la victoire et font la conquête de la quasi-totalité du territoire palestinien. L'État arabe disparaît. La Jordanie administre la Cisjordanie, l'Égypte contrôle la bande de Gaza et Jérusalem est partagée en deux. L'émigration vers Israël de juifs d'occident, des pays arabes et d'Amérique du nord s'accentue. La population juive augmente fortement en Israël.
Les États-Unis et l'URSS ont soutenu Israël qui intègre l'ONU en 1949. Mais la politique pro-occidentale de l'État hébreu pousse les Soviétiques à se ranger du côté des pays arabes toujours très violemment anti-israéliens. La plupart des pays arabes se tournent donc vers l'URSS qui leur fournit soutien et matériel.
En 1956, Israël se range du côté du Royaume-Uni et de la France opposés à la nationalisation du canal de Suez par l'Égypte. Cette dernière a gain de cause.
En 1967, face à la montée des tensions, Israël lance une attaque préventive contre ses voisins arabes. En six jours (« guerre des six jours »), elle bat les armées égyptiennes, jordaniennes, syriennes et occupe le plateau du Golan, la Cisjordanie, la bande de Gaza, le désert du Sinaï et Jérusalem.
Enfin en 1973, l'Égypte et la Syrie lancent une attaque contre Israël (« guerre du Kippour »). L'État hébreu est à nouveau victorieux avec l'appui des États-Unis.
La guerre cesse mais les pays arabes pétroliers, en réaction au soutien des pays occidentaux à Israël, décident d'augmenter le prix du baril et de cesser leurs exportations vers les alliés d'Israël : c'est le premier choc pétrolier, en 1973.
c) La question palestinienne est toujours source de tensions, même si de fragiles espoirs de paix sont nés avec la fin de la guerre froide.
Suite à l'annexion des territoires palestiniens par Israël, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) est créée en 1964. Elle n'hésite pas à utiliser des méthodes de guérilla et le terrorisme dans sa lutte contre Israël.
L'intransigeance et l'expansionnisme de la politique israélienne entre 1977 et 1983 attisent les violences et les tensions avec les Palestiniens et les voisins arabes (Syrie et Liban en particulier).
Dans ce contexte, l'initiative de paix du président égyptien Anouar El Sadate est exceptionnelle. Il signe avec Israël les accords de Camp David en 1978 qui rétablissent la paix entre Israël et l'Égypte. En contrepartie, Israël évacue le désert du Sinaï. Mais les autres pays arabes n'acceptent pas la politique égyptienne : c'est une première rupture de la coalition anti-israélienne.
Le conflit israélo-arabe est non seulement source d'instabilité au Proche-Orient pendant la guerre froide, mais il illustre aussi la volonté d'ingérence des puissances étrangères dans une région géostratégique importante.
Il faudra attendre 1993 et les accords d'Oslo pour voir aboutir un processus de paix très fragile. L'amorce d'un État palestinien (« autorité palestinienne ») voit le jour en 1996 mais le conflit est loin d'être réglé comme le confirme l'actualité récente.
Exercice n°1
Exercice n°2
2. Quels sont les autres conflits et sources de tension de la région depuis 1945 ?
a) Le Liban
Le conflit israélo-arabe a eu des répercussions au Liban. On y trouve de nombreux camps de réfugiés palestiniens ayant fui Israël. Dès 1969, cet État a autorisé les feddayins (combattants palestiniens) à se servir du territoire libanais pour lancer des
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