Le Cinéma Américain
Mémoires Gratuits : Le Cinéma Américain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar olaa84 • 24 Avril 2013 • 1 124 Mots (5 Pages) • 1 440 Vues
Le cinéma a fêté son centenaire en 1995. On a commencé très tôt - dès les années 1910 - à écrire l'histoire des techniques cinématographiques. À partir des années 1930, des synthèses abordant le cinéma du point de vue de l'art sont parues, tant aux États-Unis qu'en Europe : en France, le premier ouvrage de ce type est l'Histoire du cinéma de Robert Brasillach et Maurice Bardèche (1935).
Ce mouvement se poursuit avec les sommes encyclopédiques de Georges Sadoul (à partir de 1946), de Jean Mitry (premiers tomes parus dans les années 1960), de René Jeanne et de Charles Ford, qui sont toutes, d'une manière ou d'une autre, le recueil de souvenirs de personnes ayant vécu l'évolution du cinéma depuis le début du siècle.
Avec l'Histoire comparée du cinéma de Jacques Deslandes et Jacques Richard (1966-1968), une nouvelle forme d'écriture de l'histoire du cinéma est née, marquée par un retour aux sources et par la prise en compte de questions de méthode jusque-là sous-estimées. Les travaux de Deslandes et Richard se sont malheureusement arrêtés à l'étude de la production jusqu'en 1906 ; des historiens nord-américains et italiens ont pris la relève.
La première question que pose l'histoire du cinéma est celle de la périodisation. La deuxième concerne la distinction des productions par pays, compte tenu des influences d'une cinématographie sur une autre et du rôle dominant du cinéma américain sur la scène mondiale - sauf en URSS et dans les pays de l'Est avant les années 1990.
Périodisation
Les critères de périodisation peuvent s'appuyer sur l'histoire politique et sociale, donc être externes au cinéma, ou bien sur les mutations propres à l'industrie cinématographique : mutations techniques, économiques ou formelles. Les périodes seront d'autant plus aisément délimitables que l'on pourra combiner les deux critères.
Du point de vue de l'histoire interne du cinéma, on peut discerner des paliers historiques à partir des phénomènes suivants : passage du court au long métrage, du cinéma muet au cinéma sonore et parlant, du noir et blanc à la couleur, de l'écran standard à l'écran large, accès de certains genres aux films à gros budget, modification de la base sociale des publics.
Ces critères combinés aux événements sociopolitiques permettent de distinguer cinq ou six périodes recouvrant, à chaque fois, de quinze à vingt années de production.
1895-1914
La période primitive s'achève avec le passage du court métrage au long métrage. Le triomphe commercial, en 1915, de Naissance d'une nation de D.W. Griffith marque le début de l'hégémonie du film de longue durée (supérieure à 80 min). Il correspond également à la modification du rapport des forces entre production française, jusqu'alors économiquement dominante, et production américaine. C'est aussi le moment où des firmes commencent à s'installer à Hollywood, qui vont se développer très vite pendant la guerre de 1914-1918. Il y a, pour cette période, coïncidence entre histoire politique et évolution économique du cinéma, la guerre ayant précipité le déclin des cinémas européens (français, mais aussi italien et scandinave).
1915-1929
La deuxième période se termine par la disparition brutale du cinéma muet, d'abord aux États-Unis, puis en Europe. À ce bouleversement technique et esthétique correspondent la crise économique de 1929 et ses répercussions en Europe, l'apparition des régimes totalitaires et les tentatives d'organisation étatique de l'industrie du cinéma, en Italie d'abord, puis en Allemagne. En France, en 1940, sous l'Occupation, est mis en place le Comité de l'organisation de l'industrie cinématographique (COIC), qui deviendra Centre national de la cinématographie
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