La notion de citoyenneté à Rome

LA NOTION DE CITOYENNETE A ROME

1°) La notion de citoyennneté à Rome

A) Une citoyenneté au départ inégalitaire

        La population de la cité de Rome aux IVè et Vè siècles avant J.C comprend des citoyens nés de fils de citoyens, des étrangers et des esclaves. Les femmes libres, épouses de citoyens ainsi que les esclaves sont exclus de la citoyenneté. La citoyenneté romaine n'est nullement égalitaire. La possession du titre de citoyen n'a rien à voir avec la richesse, il existe les patrices (patriciens) qui disposent de prérogatives politiques et le peuple (la plèbe) qui n'a pas le pouvoir. Rome n'est pas une démocratie; c'est essentiellement le sénat composé d'anciens magistrats qui gouverne la cité. L'organisation des élections est fait pour que les riches contrôlent le pouvoir.

                 Le sénat à Rome

B) Une citoyenneté non fermée étendue à l'Italie

        A Rome, la citoyenneté n'est pas fermée. Les premières conquêtes romaines en Italie vont augmenter la taille de l'aguerre romaine (terre de Rome, territoire) et par conséquent le nombre de citoyens. Des colonnies romaines vont êtres fondées et elles vont remplir une fonction de surveillance tandis que les autres cités vaincues vont devenir par force des alliés de Rome. Des colonnies lattides vont également être crées mais leurs habitants ne disposeront pas des droits du citoyen romain. Depuis le Ier siècle entre Rome et ses alliées, toute l'Italie a obtenu la citoyenneté par une série de lois entre 85 et 90 avant J.C. 

C) Une citoyenneté accordée hors de l'Italie

        Hors de l'Italie sont fondées des colonnies romaines qui deviennent rapidement de petites Romes favorisant ainsi la romanisation (= diffusion de la langue, de la culture et de la civilisation romaine). Elles possèdent des forums, des thermes, des temples, des amphithéâtres, des acqueducs et des arcs de triomphe. En Gaulle, Narbonne est l'une des premières colonnies fondées et le mouvement s'accélère dans la moitié du Ier siècle avant J.C où Jules César crée la colonnie d'Arles, mouvement poursuivi par Auguste qui crée Lyon, Béziers, Orange, Fréjus et Valence.

Temple romain à Nîmes[pic 1]

        D'autres villes comme Nîmes, Carcassonne ou Arles sont des colonnies latines où seul les notables accèdent à la citoyenneté après avoir excercé une magistrature. La citoyenneté est également accordée à des collectivités provinciales devenues municipes : sous le règne de l'empereur Claude sont citoyens les romains libres d'Italie, par la suite ce droit sera étendu aux colonnies de droit latin.

2°) Les particularités de l'empire romain

A) Être citoyen dans l'Empire romain

        Le statut de citoyen est un statut attractif qui évolue. La citoyenneté romaine se caractérise par une série de droits qui l'accompagne dans la vie civile comme des tria et nomina (3 noms légaux de citoyens romains composés du prénom, du nom de famille et du surnom). Lorsqu'un individu devient citoyen il reprend en général les noms de celui qui lui a donné la citoyenneté. Dans d'autres domaines certains de ces droits constituent de véritables privilèges notamment le fait de pouvoir participer à la vie publique, cela entraine aussi des garanties judiciaires ou encore des exemptions fiscales. Toutes ces dispositions sont autant d'incitations à devenir citoyen romain. L'ensemble des citoyens ne constituent cependant pas un groupe homogène. Ainsi, les femmmes romaines ont bien la citoyenneté et la transmettent à leur enfants mais sont exclues de la vie politique exactement comme les femmes à Athènes. De plus l'évolution historique a progressivement conduit à une hiérarchisation de la société roamine à la tête de laquelle se trouve l'empereur.

    [pic 2] 

Hiérarchie de la société romaine

        Être citoyen romain ne garantit pas une position sociale dominante, d'autant plus que certains droits civiques ont été peu à peu dans les faits réservés à une élite, les honostiores (= les plus honorables) qui se distinguent des humiliores (= les plus humbles).

B) Diversité de l'empire

        En Italie dès le Ier siècle avant J.C tous les hommes libres sont citoyens romains. Hors de l'Italie existe une unité apparente et dans l'empire romain on parle latin en occident et grec en orient. Dans les provinces, qu'elles soient sénatoriales (appartiennent au sénat et il n'y a pas de légions stationée) ou impériales (appartiennent à l'empereur et disposent de légions) le nombre de citoyens est le même. L'octroi par Rome de la citoyenneté romaine est un moyen d'obtenir la sympathie des élites locales. A partir du Ier siècle après J.C la citoyenneté romaine est octroyé à des provinces entières comme en Gaule et en Espagne puis à des Provinces en Afrique ou des cités proches du Danube qui sont menacés par les barbares.

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