L'Europe Sous La Domination Nazie

Dissertation Histoire : L’Europe sous la domination nazie

Une nouvelle guerre mondiale est commencée, alors que les blessures causées par la Première saignent encore. L’Europe craint l’expansionnisme allemand depuis l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933. Hitler prépare le pays pour la guerre, et à partir de 1939, l’Allemagne –rebaptisée le Troisième Reich- écrase son poing de fer sur le vieil continent. À travers de nombreuses alliances, annexions et soumissions d’États faiblement résistants, la Wehrmacht nazie occupe ainsi une grande majorité du territoire européen, du Cap Nord à la Méditerranée et de la Bretagne au Caucase. Les pays vaincus sont administrés, idéologisés, réorganisés racialement et exploités par le pillage de ses ressources et par l’utilisation de sa main d’œuvre. Cette domination connaît son apogée en 1942, alors que le régime nazi établit ses visées exterminatrices contre les Juifs, les Tziganes et les Slaves. Cette politique s’étend sur les trois années qui s’ensuivent, jusqu’à la fin de la Deuxième guerre mondiale en 1945 avec la défaite allemande.

En quoi la nouvelle Europe nazie est-elle synonyme d’une base solide pour l’application des politiques hitlériennes de suprématie et d’extermination ?

Après avoir montré la réorganisation de l’Europe, il s’agira d’exposer les modalités de l’occupation allemande, ce qui nous amènera à examiner les objectifs suprématistes et exterminateurs de cette emprise sur le continent.

Le conflit armé débute en septembre 1939, et jusqu’à 1941, l’Allemagne nazie a tout conquis a son pas. La tactique militaire de la Blitzkrieg permet à la Wehrmacht de s’emparer rapidement de tous les territoires visés par l’invasion. La Pologne est partagée avec l’URSS, puis la grande majorité de l’Europe de l’Ouest est envahie mi-1940, dont la France en seulement trois semaines par le détournement de la ligne Maginot. En 1941, Hitler se lance à la conquête de l’URSS en dépit du pacte germano-soviétique, et entend par là occuper tout le territoire européen. Seuls La Grande-Bretagne et l’URSS résistent aux attaques nazies, les repoussant dans le cas Anglais. Les territoires envahis connaissent différents statuts. Il existe maintenant un Grand Reich, composé de l’ancienne Allemagne, de l’Autriche, d’une partie de la Pologne, la Prusse, l’Alsace, la Lorraine, les Sudètes et la Slovénie, peuplé d’environ 100 millions de personnes. En plus, il existe des zones administrées militairement comme la France occupée, ou à mandat civil comme la Bohême-Moravie, placées sous protectorat direct allemand. Puis des gouvernements vassaux comme la France de Vichy, collaborateurs mais inférieurs en rang que des États satellites comme l’Italie, alliés directes des nazis. On étudiera ensuite les conséquences économiques et humaines dans les pays occupés par Hitler.

Les territoires occupés, principalement ceux de population Slave, servent maintenant comme ravitailleurs du Reich. Ces pays voient leurs ressources être pillées par les Allemands, puis être menés à la débâcle économique. Les productions textiles et manufacturières y ont été délocalisées, en abusant jusqu’au bout de la main d’œuvre locale, pour laisser place à l’armement dans les usines allemandes. Cette politique économique « de grands ensembles » a été appelée polonisation du fait du sort de la Pologne sous l’emprise allemande, où l’exploitation était absolue et sans limites. Tout de même, des personnes courantes étaient convoquées pour aller travailler en Allemagne, suite à des accords forcés avec les pays occupés. C’est le S.T.O ou Service de Travail Obligatoire, imposé en 1943, qui amena à plus de 8 millions d’Européens dans les usines allemandes. Mais les conditions d’occupation s’étaient intensifiées bien plus tôt. Les corps SS et la police politique Gestapo menaient la traque des opposants à Hitler dans toute l’Europe. En décembre 1941, le décret Nacht und Nebel permettait leur arrestation et leur déportation vers les camps de travail récemment ouverts. Les actes de résistance étaient sévèrement punis, généralement avec la prise d’otages puis leur exécution, comme

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