L'Edit de Milan
Dissertation : L'Edit de Milan. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kurdic • 15 Novembre 2017 • Dissertation • 1 670 Mots (7 Pages) • 1 182 Vues
Le 13 juin 313, l'Empereur Constantin publie une circulaire à l'égard du gouverneur de Bithynie, appelée Edit de Milan. Cet édit fait suite à la victoire de l'Empereur Constantin sur Maxence et promeut la légalisation de la religion chrétienne. Le christianisme est une religion très mal vue des romains qui vouent alors un culte aux divinités romaines. C'est lors d'une rencontre entre Constantin et Licinius à Milan que cet accord voit le jour. Cet édit est en réalité basé sur un autre édit promulgué deux ans plus tôt par Galère. Ce dernier vient mettre un terme aux persécutions de Dioclétien, qui avait mis en place une politique très stricte concernant le christianisme. Mais alors en quoi l'édit de Milan est-il novateur ? Pour répondre à cette question, nous verrons que l'édit de Milan est un édit de tolérance, puis nous analyserons l'engagement de l'Empire en faveur du christianisme.
I . L'édit de Milan, édit de tolérance
L'édit de Milan, ou édit de Constantin se veut être un édit de tolérance des religions, quand à cette époque, la pression de la religion est grande. Cet édit prévoit le rétablissement du christianisme (A) alors que cette religion est extrêmement mal vue des romains. La circulaire vient affirmer que, de par ce texte, divers cultes vont désormais cohabiter (B).
A. Le rétablissement du christianisme
En effet, Constantin, par l'intermédiaire de cet édit, vient autoriser la pratique du culte chrétien dans la légalité et donc, sans craintes de sanctions. Jusque là, les chrétiens, qui sont peu nombreux au sein de l'Empire (environ 10 % de l'Empire est de religion chrétienne), ne sont pas libres de pratiquer leur culte. Les romains, qui sont alors polythéistes et qui vouent un culte à leurs divinités romaines, ne conçoivent pas la religion chrétienne. Les chrétiens sont sanctionnés judiciairement, ainsi que socialement. Ils constituent une communauté à l’écart et sont constamment victimes de persécutions. En effet, la vie des romains se faisait autour des divinités, que le culte chrétien n'entend pas. Les chrétiens cessent de se rendre aux temples et ne vénèrent plus qu'un seul Dieu. Ils deviennent alors la cible d'injustices liées à leur religion seulement. Par cet édit, Constantin vient autoriser la pratique libre du culte chrétien. Il déclare qu'il « accorde aux dits chrétiens la permission pleine et entière de pratiquer leur religion ». Ces déclarations viennent mettre fin aux persécutions et rendent alors le christianisme, au même titre qu'une autre religion, une religion libre d'être pratiquée.
Le rétablissement du culte chrétien est alors une décision importante. Constantin, qui commence à se rapprocher du christianisme aborde la situation avec une vision révolutionnaire. En effet, il prend la décision de légaliser une pratique alors très mal vue par le peuple. Cette décision n'est pas, du point de vue populaire, une décision qui conforte le peuple. Au contraire, l'idée que ce culte puisse être légal aux yeux de tous paraît stupéfiant pour les romains qui ne cessent de vouer leur culte aux divinités romaines. Il semble absurde pour les romains de vouer un culte à une figure simple, eux qui ont plusieurs dieux, et qui n'est pas en rapport avec un élément naturel (la terre, l'eau, etc). Ainsi, Constantin apporte une vision révolutionnaire puisqu'il décide, malgré l'opinion populaire, de légaliser le christianisme et de lui accorder un statut particulier, au même titre que les autres cultes. De plus, l'édit de Milan prend ses bases dans l'édit de Galère. Cependant, l'édit de Galère n'a pas réussi à mettre fin aux persécutions des chrétiens. Constantin, en éditant cette circulaire, permet de faire réellement changer les choses et voit ses décisions mises en application.
B. La cohabitation des divers cultes au sein de l'Empire
Constantin souhaite « donner aux chrétiens comme à tous la liberté et la possibilité de suivre la religion de leur choix ». Il accorde à tous une liberté religieuse, jusque là inexistante. En effet, l'Edit de Milan reconnaît à chacun la faculté de suivre la religion de son choix sans se baser sur la religion de ses ancêtres. Auparavant, une personne était de telle ou telle religion car son ancêtre lui avait transmise. Après l'édit de Milan, Constantin reconnaît à chacun la faculté de choisir la religion qu'il souhaite pratiquer sans se baser sur la religion des ancêtres. Il permet donc aux romains de se convertir à une religion si bon leur semble. Par la, il entend que quiconque peut se convertir au christianisme sans crainte d'être victime de persécutions et en toute liberté et légalité.
De plus, par cette circulaire, Constantin oblige le peuple à vivre et cohabiter ensemble, malgré les différentes religions pratiquées. Il proclame que chaque culte est libre de pratiquer. On entend par la que chaque culte doit respecter les autres afin de vivre ensemble. Constantin évoque « le respect de la divinité ». L'Empereur sous-entend clairement que chaque religion a droit au respect et par conséquent, chaque divinité aussi. Les religions sont désormais libres d'être pratiquées, et ça dans le respect des autres. L'Empereur estime que l'Empire est un lieu de paix, où le peuple doit vivre en harmonie malgré les différents point de vue et idéologies.
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