Daily life in ancient Egypt de K. SZPAKOWSKA
Fiche de lecture : Daily life in ancient Egypt de K. SZPAKOWSKA. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lara • 24 Novembre 2019 • Fiche de lecture • 1 420 Mots (6 Pages) • 584 Vues
Le texte que nous allons étudier ici est extrait de l’ouvrage «Daily life in ancient Egypt : recreating Lahun », écrit par Kasia Szpakowska et publié en 2008. Cet ouvrage, accessible au grand public, s’appuie sur des sources textuelles et archéologiques récentes provenant notamment des villages d’El-Lahoun et d’El-Harageh situés dans le Fayoum, ainsi que sur des recherches effectuées par les égyptologues et archéologues Richards et Engelbach. Cet ouvrage prend ainsi la vie d’une jeune fille et de sa famille comme modèle pour recréer la vie quotidienne des populations issues des « classes moyennes » vivant dans la ville d’El-Lahoun durant le Moyen-Empire. Kasia SZPAKOWSKA, l’auteure de cet extrait, est une professeure agrégée d’Egyptologie à l’Université de Swansea au Royaume Uni depuis 2001. Dans ses recherches, elle s’intéresse principalement aux pratiques religieuses privées, à la démonologie, au genre, aux rêves et à la vie quotidienne dans l’Egypte ancienne et plus particulièrement au Moyen Empire tardif et au Nouvel Empire. Dans cet extrait, elle s'intéresse à l’impact du statut social sur les rites funéraires. Dans un premier temps, elle évoque la préparation du corps des défunts au Moyen Empire tardif avant qu’ils ne soient enterrés tout en évoquant le rôle des pleureuses. Elle décrit ensuite l’organisation des tombes dans les cimetières ainsi que leur décoration en fonction du statut social et économique de leurs occupants. Enfin, elle décrit les différents moyens pour la famille des défunts de mettre en avant leur statut social.
Dans un premier temps, nous allons voir que les défunts, quelque soit leur statut social, font l’objet de pratiques funéraires qui sont identiques dans leur fonction mais qui diffèrent dans leur degré d’accomplissement. En effet, vers la fin du Moyen Empire, c’est-à-dire la période qui s’étend entre 2050 et 1675 av JC environ, les défunts issus de l’élite sont momifiés (leur corps est éviscéré puis séché avant d’être enroulé dans des bandelettes afin qu’il soit préservé). A l’inverse, les défunts plus pauvres sont enveloppés soit dans du lin soit dans des nattes de fibres végétales. Ce rituel funéraire était donc moins poussé chez les plus pauvres mais dans les deux cas, il s’agit de permettre au défunt de pouvoir revivre dans l’au-delà. A travers l’exemple de Dedet, une défunte du village d’El-Lahoun, l’auteure décrit la préparation du corps des défunts qui appartiendraient à une « classe moyenne ». Dans un premier temps, le corps du défunt est transporté depuis sa maison jusqu’au village d’El-Lahoun, puis à ce que l’on appelle la « maison de purification » où le corps du défunt est lavé puis à « la maison de beauté » où le défunt est enroulé dans du lin. De plus, le rôle des pleureuses est très important dans ce rituel. Chez les élites, il était possible d’engager une pleureuse professionnelle pour les pleurer tandis que chez les populations les plus pauvres, le rôle des pleureuses était endossé par la famille ou par les amis. Dans les deux cas, le but était de recréer les lamentations d’Isis et de Nephtys sur le corps d’Osiris, et ainsi de permettre au défunt de renaître dans l’au-delà. Par ailleurs, on peut noter une différence dans la location et dans le type des tombes utilisées. L’élite était en effet enterrée plus en hauteur sur les collines, dans des cercueils et disposaient de tombes souterraines creusées dans des puits. A l’inverse, d’après les tombes retrouvées dans les cimetières d’El-Harageh, un village situé à proximité d’El-Lahoun, les défunts les plus pauvres étaient généralement enterrés dans la vallée formée par le cours d’eau d’une rivière asséchée, dans des tombes superficielles et sans cercueils
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