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Crises Du Syndicalisme Français

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Par   •  23 Janvier 2014  •  5 747 Mots (23 Pages)  •  2 131 Vues

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Introduction.

Dans le terme crise on retrouve la racine radical « krei » qui signifie jugement et décision. C'est un terme à double sens, qui représente d'un part un événement rapide qui modifie la vie d'une organisation ou d'un groupe et d'autre part une situation troublée et relativement durable. C'est de sur cette définition que va porter notre analyse.

La notion de crise apparaît très tôt dans l'histoire du mouvement syndicalisme mais c'est avec la fin des années 1970 que commence officiellement la crise syndicale, et bien qu'elle fût difficile à admettre, la CGT, la force ouvrière et la CFTD finissent par l'accepter.

Pendant l'entre-deux-guerres, le syndicalisme connaît un début de crise notamment à cause de l'affrontement entre la CGT et la CGT-U qui finiront par s'unir autour d'un pacte antifasciste. Ce moment du syndicalisme français s'inscrit dans la dynamique keynésiano-fordiste et provoque un choc considérable qui va amener à parler de « vie ou mort du syndicalisme ». De plus dans les années vingt et début années trente, le mouvement syndicaliste et plus particulièrement la CGT ne parvient pas à sortir de sa stagnation malgré des actions faites dans un intérêt social. Ce qui renforce ainsi l'idée de crise. Peut à peut, la CGT perd en chiffre et en popularité (grève organisé pour s'opposer aux 40 heures qui s'est révélé être un fiasco).

La crise syndicale est renforcée par les politiques, en effet la politique de Vichy tente en 1940, de supprimer les confédérations et tente d'imposer un corporatisme. La CGT connaît de nombreux rebondissement et de nouveau réunifié en 1943, on voit une reprise syndicale avec un effectif de syndiqués grandissant. Mais ce n'est que pour une courte durée, car en effet en 1947 le conflit Renault divise à nouveau le syndicat et entraînera le retrait de la FO de la CGT en 1948, et la création de la CGT-FO. On voit donc le syndicalisme français s'engager dans une « impasse » malgré des tentatives d'unification en 1955 par des mouvements syndicalistes forts. De même en 1966, avec les accords conclu entre la CGT et la CFTD l'actions syndicale se redynamise et mène aux grèves générales de mai-juin 1968.

A partir de 1974, commence une période de remise en cause de tout ce qui a été acquis, du collectif et du social que nous verrons par la suite. La société française se modifie avec les premières manifestations de la taylorisation. Le taylorisme est synonyme de travail déqualifié. Mais dès le début des années 1970, le niveau de qualification des ouvriers augmente avec les jeunes qui suivent des études de plus en plus longues. En se repliant sur ses anciennes modalités le mouvement syndical perd de son rayonnement et de ses adhérents. En effet de 1976 à 1996, les syndicats français perdent plus des deux tiers de leurs effectifs. On entre de nouveaux dans une crise syndicale marqué par une désyndicalisation mais aussi par une abstention dans les élections professionnelles pour les années 1981 et 1995. La France connaît alors son apogée et la crise syndicale perceptible à l'échelle mondiale à atteint son degré maximale.

Enfin, on constate que la crise syndicale aboutit très souvent à une perte des valeurs. Les phénomènes sociaux sont des objets et des moyens d'affrontements, et comme les syndicats ne se développent pas de manière isolé du patronat et de l'état, la confrontation perpétuelle qu'il existe entre salarié et salariant à des conséquences aussi bien sur la société que sur la vie politique.

I. Tendances lourdes.

La crise est envenimée par les tendances lourdes et la conjoncture. On peut donc en dégager une nouvelle problématique : La crise syndicale est-elle causée par les changements socio-économiques, ou par un épuisement de sa forme keynésiono-fordiste ?

A) La fin du keynésiano-fordisme.

Le keynésiano-fordisme est une période caractérisé par une subdivision. Au cours de cette période, le pays à connu de nombreuses transformations. En effet l'économie s'est généralisée à l'échelle mondiale et la construction européenne met en place de nouveaux projets (zone de libre échange et mise en place d'une monnaie unique). Cette période est donc marquée par la mondialisation, par des changements économiques et par la délocalisation. Ce qui nous amène à dire que tout ceci favorise la crise syndicale.

Avec une dualisation du marché de travail, en 1972 on compte 500 000 chômeurs en France et ce nombre ne cesse d'augmenter (le seuil des trois millions est franchi en 1992). On est face à un chômage de masse constant malgré l'arrêt officielle de l'immigration en 1974. Par conséquent, ce développe une multiplication d'emplois précaires (CDD, temps partiel, travail au noir de clandestins...). Ceci entraîne des désavantages sociaux (réduction des salaires, diminution de la protection sociale), des salariés de moins en mois intéressé et un rapport de force accentuée.

Les nouvelles divisions internationales du travail et les technologies informatiques se réunissent pour modifier les équilibres entre les grands secteurs d'activités. En effet, on voit apparaître le phénomène de désindustrialisation (ou encore déouvrièrisation) avec l'expansion du tertiaire même si le nombre de travailleurs pour la production matérielle diminue dans les pays développés occidentaux. Ce recul de l'emploi renvoi à des problèmes de productivité et de compétitivité et non pas à la baisse de la consommation des produits manufacturés. De plus, la mécanisation à entraîner la disparition des travaux sans qualification et intellectualisé des tâches et l'organisation à été modifié dans son ensemble. On constate donc un changement entre la société contemporaine et celle de la période keynésiano-fordienne (par exemple : l'urbanisation s'est amplifié ; la scolarisation s'est allongé ; grâce aux progrès de la médecine, l'espérance moyenne de vie s'est prolongé, l'émancipation des femmes qui veulent désormais être à égalité avec les hommes...).

Le mouvement syndical à la fin du keynésiano-fordisme est face à plusieurs défis ; comme devoir syndiquer les secteurs en voie de formations (les travailleurs précaires et les chômeurs), adapter leurs stratégies aux transformations de la population active, des entreprises ou encore de l'état... Le keynésiano-fordisme est donc en mouvement et met en

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