Comment la puissance Nord-Américaine s'exprime-t-elle ?
Recherche de Documents : Comment la puissance Nord-Américaine s'exprime-t-elle ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar erelys • 13 Février 2013 • 2 036 Mots (9 Pages) • 1 328 Vues
L'Amérique du Nord s'est affirmée depuis le début du XXème siècle comme la grande puissance mondiale. Aussi, comment la puissance Nord-Américaine s'exprime-t-elle ? La superpuissance Nord-Américaine et surtout celle des Etats-Unis (I) suppose un territoire organisé (II) et une façade atlantique dynamique (III).
I] La superpuissance Nord-Américaine
La maîtrise de l'espace (A) et la production de masse (B) connaissent toutefois des limites toujours plus importantes (C).
A) Une maîtrise de l'espace global
D'abord, les États-Unis, qui constituent le pilier de l'Amérique du Nord, constituent une puissance militaire de par leur budget astronomique d'un milliard de dollars par jour et de par leurs bases – Norfolk, Diego Garcia. Cette puissance militaire s'exprime aussi par les alliances au sein de l'OTAN. Les États-Unis sont aussi membre permanent du Conseil de sécurité avec droit de veto et alimentent en fonds l'ONU tel un grand mécène. La mondialisation les a mis en évidence : leur capitalisme libéral a triomphé, une part non-négligeable du commerce international est libellé en dollars, ce sont les premiers exportateurs au monde et la moitié des cinq-cents plus grandes multinationales sont américaines. Malgré la concurrence toujours plus patente de la Chine, les États-Unis conservent un « leadership » en la matière. Puis leurs produits, leur mode de vie de façon plus général, s'exportent. Le rêve américain, bien que fragilisé par une crise économique sans précédent, est toujours évocateur pour les esprits. Après avoir conquis le continent nord-américain, les États-Unis ont conquis le monde au XXème siècle.
En outre, les États-Unis ont des ressources importantes puisqu'en matière de charbon, de gaz et pour un certain nombre de minerais, ils occupent le second rang mondial. Surtout, ils occupent le troisième rang pour l'or noir : le Texas, à ce titre, fournit 50% des besoins en hydrocarbures. Les États-Unis, soucieux d'une préservation de l'environnement, concentrent leur production sur 1/3 du territoire, ce qui est favorisé par les moyens de transport. Pour autant, ils n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto contre le réchauffement climatique, ce qui impose de nuancer cette protection de l'environnement.
Puis la puissance étasunienne est aussi le fruit d'une vaste population avec plus de trois-cents millions d'habitants, une population jeune doublée d'une natalité suffisante. Comparée aux autres puissances économiques mondiales, la population américaine se distingue par sa mobilité, sa richesse, sa formation de meilleure qualité et une capacité à produire plus importante. L'immigration a explosé avec plus d'un million d'immigrants par an.
Enfin, le tout est couronné par un système de transports qui le plus abouti au monde. Le Mississipi et le canal du littoral texan occupent un rôle déterminant en matière agricole ou pour les hydrocarbures. Les Etats-Unis, qui plus est, ont les plus grands ports au monde avec La Nouvelle Orléans, New York, Los Angeles. Pour le transport des énergies, plus de huit-cents mille kilomètres d'oléoducs et de gazoducs sont dispersés sur le territoire et participent de sa puissance et de sa maîtrise. Enfin, l'aviation et les routes ont pris le pas sur le chemin de fer. Les Etats-Unis, en plus d'avoir les plus grands ports, ont les plus vastes aéroports : New York, Chicago, Atlanta.
B) Une production de masse
Une pareille maîtrise du territoire favorise une production de masse. Les États-Unis sont le premier producteur en matière agricole. En dépit d'une baisse des actifs agricoles en raison de la mécanisation de la profession, les Etats-Unis n'en restent pas moins puissants. Leurs exportations sont les plus importantes pour le maïs (50%), pour le soja (40%) ou le blé (25%). Mais pareilles quantités ne sont plus produites comme jadis dans les belt où les sols et l'air ont été pollués. La concurrence exercée par les autres puissances agricoles – l'UE, l'Amérique latine – a amplifié ce changement de localisation de la production.
Ce qu'on appelle l' « agri-business » réalise 25% du PNB et emploie 20% des actifs. L'ensemble est soutenu en amont par les banques, la recherche, un certain nombre d'entreprises à l'instar de Mac Donald's qui entretiennent des relations contractuelles avec les fermiers. En aval, les récoltes, le transport, la commercialisation et enfin la transformation sont assurées par des entreprises spécialisées comme Cargill. In fine, l'ensemble des produits agricoles font l'objet d'une cotation à la bourse de Chicago.
Les États-Unis sont la première puissance agricole mais aussi la première puissance industrielle au monde. Cela se traduit par un secteur automobile de premier rang mais aussi par une réussite en matière électronique car l'électronique a constitué une « 3ème révolution industriele ». Le NASDAQ est l'indicateur à Wall Street propre aux nouvelles technologies. Enfin, les Etats-Unis, en plus d'être les premiers producteur et exportateur d'armes, ont la maîtrise du ciel avec Boeing et la NASA.
C) Les limites de la superpuissance
En raison de la dimension du territoire, les États-Unis sont contraints à une politique énergétique de premier rang permettant une indépendance. En l'espèce, un Américain consomme deux fois plus d'énergie que n'en consommerait un Chinois ou un Français.
L'agriculture connaît d'importantes difficultés puisque le territoire comprend de nombreuses terres en jachère, un exode rural affaiblit les régions défavorisées ou isolées, l' « agri-business » est fragilisé par les indemnités dues aux victimes du tabac, par la qualité des produits de Mac Donald's et Coca-Cola.
L'industrie, de son côté, a dû se reconvertir depuis les années 1970. Ainsi en est-il de l'acier. Les pertes d'emplois ont été massives en raison de la faillite des usines du Nord-Est. L'automobile a connu un même phénomène et a toujours du mal à achever sa reconversion. L'informatique et l'aviation connaissent quant à elles une concurrence toujours plus menaçante par exemple avec Airbus.
Puis est critiquée par les autres puissances la façon avec laquelle les États-Unis entravent la libre-concurrence : commandes d'États, aides publiques ou même espionnage politique. Leur situation
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