Comment De Gaulle S'adresse T-il Aux Citoyens?

Corrigé

Questions

1. Dans le premier paragraphe du document, le nouveau président Georges Pompidou, ancien premier ministre du Général de Gaulle, évoque le rôle joué par ce dernier dans la naissance de la Ve République.

Le 13 mai 1958, à Alger, les Européens d'Algérie, inquiets à l'idée que le gouvernement envisage de négocier avec les nationalistes algériens du FLN, organisent une manifestation qui dégénère en émeute et aboutit, avec la complicité de l'armée, à la prise du Gouvernement général, siège des autorités. Un Comité de salut public composé de militaires prend le pouvoir et fait appel au général de Gaulle. Celui-ci accepte d'être nommé président du Conseil par le président de la République René Coty le 1er juin, à condition d'obtenir les pleins pouvoirs et le droit de réformer la Constitution. En septembre, la nouvelle Constitution est approuvée massivement par référendum. Elle renforce l'exécutif en accordant beaucoup de pouvoirs au président de la République. Le poids politique de celui-ci est encore renforcé en 1962 quand le général de Gaulle fait adopter par référendum l'élection du président de la République au suffrage universel direct.

2. En 1969, le général de Gaulle qui est sorti affaibli de la crise de mai 1968 tente de reprendre l'initiative politique en proposant un nouveau référendum aux électeurs. Ce référendum porte sur une réforme régionale et une réforme du Sénat. De Gaulle annonce clairement qu'en cas de victoire du « non » il démissionnerait, confirmant ainsi que pour lui le référendum a une fonction plébiscitaire.

Le « non » l'emporte du fait que non seulement la gauche mais également une partie de la droite non gaulliste ont appelé à voter « non ». Comme il l'avait annoncé, de Gaulle démissionne. Il provoque ainsi immédiatement une nouvelle élection présidentielle à laquelle son ancien Premier ministre se porte candidat.

3. Dans les 4e et 5e paragraphes, Georges Pompidou insiste sur le rôle du président de la République, véritable clé de voûte des institutions. Celui-ci dispose d'importants pouvoirs, renforcés par son élection au suffrage universel direct en 1965. Il exerce le pouvoir exécutif conjointement avec le gouvernement. Georges Pompidou rappelle d'ailleurs le partage des tâches : au président, la tâche de déterminer les grandes lignes de l'action gouvernementale ; au Premier ministre, celle de diriger le pays au quotidien. Pour Georges Pompidou, la Constitution de la Ve République « n'empiète pas sur les droits du Parlement ». En réalité, la Constitution limite les pouvoirs du Parlement, qui ne peut plus fixer son ordre du jour, et le pouvoir exécutif peut légiférer par ordonnance, c'est-à-dire se passer du Parlement.

4. Pour Georges Pompidou la stabilité du régime et son acceptation par une majorité de Français sont prouvées par les nombreux référendums que de Gaulle a remportés avec une confortable majorité de « oui ». L'absence de crise lors du départ du Général de Gaulle, en 1969, est une autre preuve de la stabilité et de l'acceptation du régime par les Français, tout comme le fait que la participation électorale à l'élection présidentielle est restée

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