Combattre les Cathares
Analyse sectorielle : Combattre les Cathares. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jesaispasquoiecr • 8 Février 2015 • Analyse sectorielle • 1 215 Mots (5 Pages) • 598 Vues
La lutte contre les cathares
La première croisade contre les albigeois (1209 - 1218)
L'assassinat de son légat amena le pape à lever une croisade contre les hérétiques. Le roi de France, Philippe Auguste, répondit à l'appel et laissa ses plus puissants vassaux, le duc de Bourgogne, les comtes de Montfort et de Saint-Pol prendre la tête de l'armée. Ce sont 300 000 croisés qui descendirent dans la vallée du Rhône. Le comte de Toulouse, Raymond VI, soupçonné d'avoir encouragé le meurtre du légat, s'était rallié à l'Église et s'était croisé contre ses propres sujets. L'armée des croisés mit le siège sur la ville de Béziers, une ville solidement fortifiée. Cependant les habitants, forts de ce sentiment de sécurité, assaillirent les campements qui se tenaient aux pieds des murailles. Les ribauds (mercenaires et chevaliers recrutés pour l'expédition) profitèrent que les portes des remparts étaient ouvertes pour se frayer un chemin à l'intérieur de la cité et pour y faire pénétrer ensuite une partie de l'armée. Aux soldats qui se demandaient comment faire pour distinguer, dans la population, ceux qui étaient hérétiques de ceux qui étaient fidèles, l'abbé de Cîteaux, Arnaud Amaury, répondit par cette phrase terrible : « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens! » La mise à feu du Languedoc commença : la ville fut incendiée et ses habitants, massacrés. Après Béziers, ce fut le tour de Carcassonne où l'armée s'annonça à la fin du mois de juillet 1209. L'âme de la résistance de la ville fut le jeune vicomte Roger de Trencavel. Le siège dura trois semaines, les assiégeants avaient privé la ville d'eau, obligeant les assiégés à parlementer. Trencavel qui était venu parlementer fut mis prisonnier par les croisés, rompant ainsi le code d'honneur de la chevalerie. Simon de Montfort, un chevalier croisé dont le courage avait été remarqué, fut choisi pour succéder aux biens de Trencavel. Cependant, ses sujets lui étaient naturellement hostiles. Aussi, jusqu'à sa mort, en 1218, il fut constamment en guerre contre ses sujets récalcitrants.
Simon de Montfort, vainqueur et vaincu
A l'issue de ces sièges longs et éprouvants, les croisés victorieux offraient la vie sauve aux hérétiques acceptant de renier leur foi, mais ils étaient bien peu nombreux. Par le fer, le feu et le sang, la croisade continuait, mais l'enjeu devenait chaque jour plus clair, il s'agissait pour les seigneurs du Nord de maîtriser le Midi. Le comte de Toulouse et le roi d'Aragon finirent par s'en inquiéter et, en 1213, ils unirent leurs forces pour attaquer Simon de Montfort au château de Muret. L'assaut tourna court malgré l'avantage numérique, Pierre d'Aragon fut tué, et Raymond VI dut se replier dans sa ville de Toulouse qui fut par la suite investie par l'armée de Simon de Montfort. Mais le peuple gardait une fidélité profonde et préférait aller au bûcher en chantant plutôt que de renier sa foi. Lorsque Raymond VI et son fils Raymond VII revinrent d'Angleterre où ils s'étaient réfugiés, ils furent accueillis avec beaucoup d'enthousiasme. Une émeute populaire avait chassé les chevaliers français de la ville de Toulouse. A cette nouvelle, Montfort accourut aussitôt pour mettre le siège dans la ville, c'est là qu'il fut tué en 1218. Sa mort fut accueillie par des cris de joie : les cathares voyaient disparaître le plus cruel de leurs ennemis.
Simon de Montfort
Chef de la croisade contre les albigeois, il mena cette guerre avec courage et cruauté. Il s'était déjà illustré pour sa bravoure au cours de la quatrième croisade. Il représente le « puritanisme du nord ». Il est le parfait opposé de son ennemi, le comte Raymond VI de Toulouse, symbole du « méridional libertin ». Ils sont le modèle du choc des deux cultures en présence La seconde
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