Alégrie et élection présidentielle
Commentaire de texte : Alégrie et élection présidentielle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 23 Décembre 2013 • Commentaire de texte • 994 Mots (4 Pages) • 782 Vues
"Je ne suis pas candidat à l'élection présidentielle". C’est une phrase de quelques mots que le président Abdelaziz Bouteflika pourrait prononcer dans quelques jours comme une suite logique de sa fameuse déclaration à Sétif il y a deux ans.
Lors d’une visite qu’il avait effectuée dans la capitale des hauts-plateaux, il avait annoncé que le temps de sa génération était révolu (« tab djnana ») et qu’il était temps de passer le flambeau à la génération de l'indépendance, ajoutant que l’ère de la légitimité historique et révolutionnaire était dépassée et qu’il était temps de revenir à la légitimité populaire.
Si ce scénario venait à devenir réalité, le président en serait le premier victorieux, tout comme la nation. Et son nom entrerait dans l’histoire par la grande porte, même s’il décevra ceux qui croient en lui par conviction. En revanche, seront choqués et indignés, les opportunistes qui lui demandent aujourd’hui de briguer un quatrième mandat afin de préserver leurs positions et de continuer à tirer profit des avantages qu’elles leurs apportent. Ce n’est point par amour ou loyauté pour l'homme. Ou par conviction dans sa capacité à diriger la nation, compte tenu de sa condition physique qui ne lui permet plus de s'acquitter de ses fonctions comme c'était le cas au début de sa carrière de président.
L'homme ne s’est pas adressé à son peuple depuis fort longtemps. Il n'a réuni ses ministres qu’une seule fois cette année, en raison de son âge avancé et de son état de santé. Il suit et s’informe de tout ce qui se passe aujourd’hui au sujet de la prochaine élection présidentielle et du quatrième mandat sans prononcer un seul mot, cultivant ainsi la culture du silence.
Cependant, il est conscient que ceux qui parlent en son nom ainsi que les nombreuses personnes qui l’appellent à se présenter pour la prochaine élection, le font pour défendre leurs propres intérêts. Il existe bien entendu, parmi le peuple, des personnes sincères qui souhaitent son rétablissement du fond du cœur et voudraient qu’il brigue un quatrième mandat, convaincues qu'il est le mieux placé pour diriger le pays car nul ne peut le remplacer.
En revanche, ceux qui parlent en son nom, le font par crainte pour leur sort après son départ. Ils font ainsi dans la surenchère au nom de Bouteflika, du patriotisme, de la continuité, de la sécurité et de la stabilité.
Ils profitent de la naïveté du peuple et de son attachement au président pour le pousser à briguer un quatrième mandat qui leur permettra de s’emparer de ce qui reste et de continuer à piller les ressources et à porter atteinte aux institutions et au peuple de ce pays.
Aujourd’hui, l’idée qui prévaut dans tous les milieux est que Bouteflika annoncera sa candidature pour un quatrième mandat, en dépit de son incapacité à se mettre debout et à prononcer un discours de quelques mots.
Cependant, d’autres indices suggèrent que l'homme fera appel à sa conscience et annoncera dans les prochains jours, et en quelques mots, sa décision de ne pas se présenter à nouveau, conformément à la promesse qu’il s’est fait à lui-même et au peuple à Sétif il y a plus de deux ans.
Il
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