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Mumbai inégalités et modernités

Dissertation : Mumbai inégalités et modernités. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2017  •  Dissertation  •  1 361 Mots (6 Pages)  •  2 004 Vues

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        Anciennement Bombay, Mumbai est une mégapole de 22 millions d’habitants, vitrine de la Shining India et le symbole de l’Inde émergente. Située sur la côte occidentale de l’Inde dans l’état du Mahārāshtra, elle s’affirme notamment comme la capitale économique et culturelle du pays. En effet son agglomération bénéficie d’une forte croissance et est de plus en plus connectée à la mondialisation. Cependant, Mumbai souffre de déséquilibres socio-spatiaux qui freinent son ascension. En quoi la ville de Mumbai est-elle révélatrice de l'émergence de l’Inde et quels sont les formes et les processus de la croissance de cette ville ? Tout d’abord nous verrons que Mumbai est la capitale économique et culturelle de l’Inde, puis que c’est une métropole émergente en cours d’aménageants, enfin que c’est une terre de déséquilibres.

        La ville a commencé son essor à l’époque de la colonisation Portugaise et Britanique. Cette ville est fondée sur un site avantageux, née sur deux îles et possède un vaste plan d’eau. En 1661, les Portugais cèdent la ville de Bombay aux Anglais qui en font le principal port de la côte occidentale et une base pour conquérir l’intérieur des terres dominé par les Marathes. Au XIXe siècle, la ville s’industrialise avec la création de filatures pour traiter le coton planté dans les plaines environnantes. Usines et banques s’y multiplient grace à l’ouverture du canal de Suez. On y trouve notamment la bourse la plus ancienne d’Asie : le « Bombay Stock Exchange ». Sur le modèle du Nasdaq, les entreprises indiennes se sont munis d’une bourse des valeurs technologiques.Des voies ferrées relient Bombay au reste du pays augmentant ainsi son rayonnement. Après l’indépendance en 1947, l’État Indien se lance dans une politique d’industrialisation sur le modèle soviétique. Dans le but de parvenir à une indépendance économique, le secteur industriel s’intensifie? Malgré des résultats décevants, c’est un centre industriel majeur car elle offre 10 % des emplois industriels du pays : industries chimiques et pharmaceutiques, électronique, logiciels. Les médicaments que l’on distribue en Afrique pour lutter contre les épidémies sont souvent fabriqués à Mumbai. Après la crise financière de 1991, il opte pour la libéralisation de l’économie. En raison du dynamisme de son patronat elle s’insère dans la mondialisation et accroît  de plus en plus son influence, elle réalise 40 % du PIB de l’État du Maharashtra et 4 % du PIB du pays. En 1996, elle est rebaptisée « Mumbai ». La région de Mumbai est devenue un pôle universitaire et scientifique

important. Certains instituts de recherche ont une renommée internationale, l’Institut TATA pour la recherche fondamentale, le Centre de recherche atomique et l’Institut de Gestion et de Recherche. Mumbai  est le berceau du cinéma indiens, les films sont de plus en plus connus. Bollywood produit plus de films que les Etats-Unis même si les recettes des films sont largement inférieures à celles des films hollywoodiens. Les productions donnent une image censurée de la réalité, elle s’adresse aux familles enrichies, vivant à l’occidentale et ne montre pas la pauvreté ou l’intouchabilité.

        En 1951, Mumbai avait une population de 2,7 millions d’habitants et en 2015, ce chiffre a atteint 22 millions. Chaque année l’exode rural s’accélère, des milliers de ruraux poussés par la misère, la sécheresse et le chômage affluent vers la métropole, cependant la ville n’est pas préparée à recevoir tous ces migrants et 50 % de la population vit dans des bidonvilles, le plus grand état Dharavi. Si le site portuaire était bon, le site urbain se révèle moins commode. La ville manque de plus en plus d’espace. Les transports sont insuffisants pour assurer les 12

millions de déplacements quotidiens, les bus et les trains deviennent saturés. Les wagons qui étaient prévus pour accueillir 200 passagers en accueillent 600 aux heures de pointe. Les accidents sont nombreux et on compte 10 morts par jour dans les transports de la ville. Les trains traversent des bidonvilles où les plus défavorisés ont parfois construit leurs cabanes à quelques mètres des voies. Incapables de résoudre le problème, les autorités préfèrent le contourner. Elles veulent créer des « integrated townships » c’est-à-dire des enclaves urbaines autonomes à l’extérieur de la ville, font fait le choix du « fly over » autoroutes aérienne et des « sky walks » passerelles piétonnes. La ville est caractérisée par l’étalement urbain. Le manque de place entraîne la montée de l’immobilier. Le centre-ville original est en transformation. Les usines se déplacent vers les nouvelles zones industrielles à l’intérieur. Elles sont remplacées par des tours de bureaux et des immeubles de luxe réservés à la nouvelle classe moyenne indienne, phénomène de gentrification. Les habitants des bidonvilles résistent à la pression des autorités et des promoteurs. De plus, les constructions menacent le parc naturel Gandhi, seul espace vert de l’agglomération. Pour désengorger la ville, on a construit des villes nouvelles, comme la ville « Navi Mumbai ». Les Indiens, conscients des handicaps de la mégapole ont élaboré le plan de développement « Mumbai vision », plan très ambitieux qui veut à la fois lutter contre les « slums », la congestion des transports et les pannes d’électricité à répétition mais aussi attirer les FTN et leurs cadres en améliorant l’urbanisme.

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