Les Dynamiques De L'espace Dans Le Territoire Francais

Introduction

[Accroche] L’industrie française est actuellement au 5e rang mondial (derrière les États-Unis, le Japon, l’Allemagne et la Chine) et au second rang européen : elle semble donc très compétitive. Cependant, depuis le milieu des années 1970, elle est touchée par la désindustrialisation qui se traduit par la diminution des emplois et la disparition de certaines activités industrielles.

[Définition du sujet et problématique] L’espace industriel français, à travers les dynamiques qui l’animent, reflète ce processus. Il est indissociable d’une économie fortement intégrée au marché mondial. Nous pouvons donc nous poser la question suivante : Comment l’espace industriel français s’adapte-t‑il à la mondialisation ?

[Annonce du plan] Pour répondre à cette problématique, nous montrerons d’abord que la mondialisation impose à l’industrie nationale quelques grands défis. Ensuite, nous décrirons leurs effets sur l’évolution de l’espace industriel. Nous présenterons enfin l’émergence de nouveaux types d’espaces industriels d’avenir.

Les défis de la mondialisation pour l’industrie française

Une internationalisation croissante

Depuis les années 1980, l’industrie française s’ouvre de plus en plus sur le marché mondial.

Ainsi, les exportationsreprésentent une part croissante du chiffre d’affaires des entreprises : en 2008, elle s’élève à 77 % dans l’aéronautique, 67 % pour la sidérurgie, 56 % pour l’automobile.

En même temps, la France a renforcé son attractivité pour les investisseurs étrangers : elle se situe au 5e rang de l’OCDE derrière les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Chine. Les principaux investisseurs sont le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Cependant, l’ouverture est d’abord européenne en raison de l’existence d’un marché unique. Ainsi, les États de l’Union européenne, à commencer par l’Allemagne, sont les principaux partenaires commerciaux de la France (62 % des échanges).

La recherche de la compétitivité

La concurrence internationale pousse à la recherche constante de la compétitivité.

Celle-ci repose avant tout sur les efforts en faveur de la rechercheet de l’innovation. La France est actuellement au 4e rang mondial pour les dépenses de recherche et développement.

Par ailleurs, elle entraîne une spécialisation dans les activités de conceptionet de commandement, au détriment des activités de production. Ceci explique leur délocalisationdans les pays en développement, pour profiter d’une main-d’œuvre nombreuse, peu qualifiée et peu coûteuse.

Le relatif effacement de l’État

Des années 1960 aux années 1980, l’État est leprincipal acteur de l’aménagement du territoire, en particulier dans le domaine industriel. La priorité est alors la réduction des disparités spatiales. En 1984, il crée ainsi des pôles de conversion dans les régions touchées par la crise industrielle.

À partir des années 1990, avec l’accélération de la mondialisation, son rôle décline au profit des collectivités territoriales, aux compétences étendues, et des firmes transnationales qui mettent en œuvre des stratégies mondiales. La priorité devient le renforcement de la compétitivité des territoires : dans cette logique, une loi labellise les pôles de compétitivité en 2005.

Les dynamiques de l’espace industriel français

De nouveaux facteurs de localisation des activités industrielles

Traditionnellement, les activités industrielles se localisaient dans les régions riches en matières premières (charbon, fer) et offrant un bassin de main-d’œuvre important. Des régions comme le Nord-Pas-de-Calais ou la Lorraine, répondant à ces deux critères, ont été précocement industrialisées.

L’adaptation à la mondialisation privilégie de nouveaux facteurs de localisation : un cadre de vie agréable (soleil, mer, montagne) et à la vie culturelle animée ; la présence d’une main-d’œuvre très qualifiée(chercheurs, ingénieurs, cadres) ; la proximité d’axes et de carrefours de communicationimportants. Les métropoles régionales du Sud et de l’Ouest sont particulièrement attractives.

Cependant, l’organisation de l’espace industriel reste marqué par des héritages : le déséquilibre entre une France très industrialisée à l’est et une France moins industrialisée à l’ouest, de part et d’autre d’une ligne Le Havre-Marseille ; la prépondérance de la région parisienne. La politique d’aménagement du territoire a partiellement atténué cette disparité (décentralisation industrielle).

Des régions industrielles dynamiques

L’Île-de-France reste la région industrielle motrice du pays. Toutes les activités y sont représentées, sauf l’industrie lourde. Elle se place notamment

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