Carthage et l'Orient des Mers
Cours : Carthage et l'Orient des Mers. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar thomasfersen • 22 Février 2022 • Cours • 1 426 Mots (6 Pages) • 441 Vues
CARTHAGE ET L’ORIENT DES MERS
La civilisation carthaginoise ou civilisation punique est une ancienne civilisation située dans le bassin méditerranéen et à l’origine de l’une des plus grandes puissances commerciales et militaires de cette région dans l’Antiquité. Fondée par des Phéniciens sur les rives du golfe de Tunis en 814 av. J.-C. Elle est moins connue que la Rome antique, en raison de la destruction de la cité par l’armée romaine. C’est une civilisation prestigieuse. Cette civilisation résulte du mélange de la culture indigène constituée par les berbères en Afrique.
L’Afrique du Nord qui, au départ, semble pour les Phéniciens qu’une étape sur la route des métaux d’Espagne, connaît des installations phéniciennes de façon précoce. La date de la fondation de Carthage fait l’objet de débat entre les historiens. Une légende plaçait la naissance de Carthage aux alentours de la guerre de Troie (XIVème-XIIème siècle av. J.-C.). Les fouilles archéologiques n’ont rien livré d’une date aussi ancienne, certains historiens pensent qu’elle s’est formé plus tard (vers 670 av. J.-C.), voire d’une double fondation, un comptoir ayant précédé la naissance de la cité au sens strict. Les historiens se fondent aujourd’hui sur l’analyse des annales de Tyr, pour déterminer la période de sa création. A l’époque des premières installations phéniciennes, l’Afrique du Nord est occupée par des populations libyennes importantes. Les Égyptiens mentionnent les Libyens comme étant les populations situées à l’ouest de leur territoire au XIIème siècle.
Il est très difficile de distinguer, à partir des fouilles archéologiques, ce qui relève des Phéniciens de ce qui relève des Puniques. L’empire punique est considéré comme une sorte de confédération des colonies préexistantes derrière la plus puissante d’entre elles qui est Tyr. Carthage aurait été chargée d’assurer à partir du VIIème siècle la sécurité collective et la politique extérieure, voire commerciale, de la communauté. Les Phéniciens d’Occident puis les Puniques ont eu des relations précoces avec d’autres civilisations, surtout les Étrusques, avec lesquels des liens commerciaux se tissent. L’archéologie témoigne de ces échanges, avec certaines découvertes effectuées dans les nécropoles carthaginoises : vases de production étrusque mais aussi inscription en étrusque sur laquelle un Carthaginois se présente. A partir du déclin des Étrusques vers le Vème siècle, l’alliance devient cependant inopérante.
La prospérité de Carthage, liée au commerce maritime, entraîne une rivalité avec les Grecs sur le territoire sicilien. C’est pourquoi l’île reste longtemps une zone d’affrontements locaux. Au début du Vème siècle av. J.-C., le conflit change de nature : Gélon, tyran de Syracuse, tente d’unifier l’île avec le soutien de plusieurs cités grecques. La guerre, inévitable, éclate avec Carthage. Vers 410 av. J.-C., Carthage s’est remise de sa défaite ; son implantation africaine est plus puissante. Carthage prend alors pied en Sicile en 409 av. J.-C. En 405 av. J.-C., la seconde expédition est plus difficile, Hannibal, parvient à négocier une cessation des hostilités. Un nouveau siège a lieu devant Syracuse (sud-est de la Sicile) et dure jusqu’en 396 av. J.-C. La guerre continue durant soixante ans entre les belligérants. En 315, les grecs s’emparent de Messine et en 311 envahissent les derniers comptoirs carthaginois en Sicile.
Les premières relations avec Rome sont pacifiques, les traités conclus en 509 av. J.-C. puis en 348 av. J.-C. et 306 av. J.-C. garantissent à Carthage l’exclusivité du commerce depuis l’Afrique du Nord et l’absence de pillage.
Les épisodes dénommés ‘’guerres puniques’’ ont lieu de 264 à 241 av. J.-C., aboutissant pour Carthage à la perte de la Sicile et au paiement d’un lourd tribut. Cette défaite engendre de graves conséquences sociales. Après cette étape, l’impérialisme de Carthage s’oriente vers la péninsule Ibérique et se heurte aux alliés de Rome, rendant le second conflit inéluctable (219-201 av. J.-C.). Après 205 av. J.-C., la guerre ne se déroule plus que sur le sol africain, l’année 202 av. J.-C. marquant la victoire finale de Scipion l’Africain à Zama (Tunisie). Au cours des cinquante années qui suivent, Carthage rembourse de façon régulière le lourd tribut. Face au relèvement de la cité et à la fin du paiement du tribut, Rome impose aux Carthaginois d’abandonner la ville et de se retirer dans l’arrière-pays. Le refus entraîne le troisième et dernier conflit. Il est marqué par le siège de Carthage qui dure trois ans. La ville est totalement détruite. Carthage n’existe plus comme entité politique.
De nombreux auteurs mettaient en avant la réputation d’excellence de l’organisation politique de Carthage. Peu de détails sont connus sur son gouvernement, on dispose d’un texte précieux d’Aristote qui l’explique comme un modèle de constitution mixte, équilibrée et qui présente divers types de régimes politiques.
Plus conforme aux traditions orientales, le gouvernement devait être comparable à celui de Rome, avec un Sénat et deux suffètes élus chaque année.
On pense que ces suffètes exerçaient le pouvoir judiciaire et exécutif mais non le pouvoir militaire. Le cas d’Hannibal Barca peut être mentionné, élu suffète après la défaite de Zama, en 196 av. J.-C.. Le pouvoir des suffètes était un pouvoir civil d’administration de la chose publique.
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