Histoire et mémoires de l'Algérie

                          Histoire: Comment la guerre d'Algérie se poursuit-elle par l'histoire et les mémoires ?

1. Le journal L'Humanité était favorable à l'indépendance de l'Algérie et a critiqué la politique de la France pendant la guerre d'Algérie. L'État a réagi en censurant le journal à plusieurs reprises et en le mettant sous surveillance. On nous dit que le journal a été saisi pour avoir dit la vérité, selon le titre.
2. L'État français a tenté de réparer sa responsabilité dans l'abandon et la répression des harkis en reconnaissant le traitement inhumain et les violences qu'ils ont subies. Depuis, des dédommagements financiers ont été proposés aux harkis (40 000 000 d’euros sur 4 ans avec le plan Harkis) ainsi qu'à leurs familles et des mesures ont été prises pour faciliter leur accès à la nationalité française et à l'emploi, mais ils ont été mis dans des camps, ce qui fait que l’accueil n’est pas si chaleureux.
3. Le gouvernement algérien choisit de commémorer des événements liés à la guerre d'Algérie qui ont été occultés dans la mémoire française de la guerre pour plusieurs raisons. Tout d'abord, cela permet de rappeler la contribution des Algériens dans la lutte pour l'indépendance de leur pays et de réaffirmer la mémoire collective nationale. Ensuite, cela peut être considéré comme une manière de remettre en question la mémoire officielle française et de demander une reconnaissance de leurs actions commises pendant la colonisation et la guerre d'Algérie. Cela permet aux algériens de se réaffirmer et de prouver leur lutte constante dans la guerre et l’indépendance. Commémorer la répression de manifestation montre un signe que les algériens n’abandonnent jamais malgré les morts et les violences subies.
4. Le film Hors la loi a suscité un débat intense sur la mémoire du conflit algérien. Certains l'ont salué pour son réalisme, tandis que d'autres l'ont critiqué pour sa vision biaisée de l'histoire. Les mémoires en conflit incluent la lutte pour l'indépendance algérienne, la mémoire des harkis et des pieds-noirs et la mémoire de la France coloniale. Il raconte le point de vue des indépendantistes algériens, donc certains ne voient pas l’Histoire de la même façon. Un millier de pieds-noirs vont donc manifester contre la projection du film et des historiens critiquent son manque de vérité historique.                           
5. La connaissance de la guerre d’Algérie vient de l’ouverture d’archives inédites, militaires et judiciaires en 1999 ; l’arrivée de nouvelles générations de chercheurs ; le besoin de témoigner pour certains acteurs engagés dans ce conflit. Les générations nouvelles y poussent. Elles permettent d’arriver à une connaissance moins partiale de la guerre et veulent en finir avec la mémoire de revanche qui répète sans cesse la guerre.

Synthétiser :  Deux visions contradictoires ont longtemps opposé la France et l'Algérie sur la guerre d'Algérie. Aujourd'hui, le travail sur la guerre d'Algérie est facilité par l'ouverture des archives et des avancées des chercheurs et des historiens. Cependant, des controverses sur certains aspects de la mémoire du conflit restent vives.

Réponse au titre :  La guerre d'Algérie continue à avoir une influence sur l'histoire et les mémoires aujourd'hui. Le conflit reste un sujet de débats en France et en Algérie, et les mémoires des différents acteurs demeurent très diverses. En France, la guerre d'Algérie a été considérée pendant longtemps comme un sujet tabou, souvent occulté ou minimisé. Plus tard il y a eu une ouverture progressive des archives et une reconnaissance réelle de la violence du conflit. Aujourd'hui, la mémoire de la guerre d'Algérie est un sujet important dans la construction de la mémoire collective. En Algérie, la guerre d'Algérie est considérée comme une étape fondamentale dans l'histoire de la construction nationale, avec une attention particulière portée aux luttes pour l'indépendance et à la mémoire des martyrs. Cependant, la guerre d'Algérie est également toujours associée à l'expérience de la violence et des traumatismes. En somme, la guerre d'Algérie continue de marquer l'histoire et les mémoires en France et en Algérie. Les mémoires sont souvent conflictuelles reflétant les différentes perspectives de ceux qui ont été impliqués dans le conflit.

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