En quoi les propos de Flora Tristan au 19ème siècle peuvent-ils s’appliquer au projet d’Olympe de Gouges dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ?

L'émancipation des femmes et la lutte pour l'égalité des sexes ont traversé les siècles, grâce à des voix courageuses qui ont défié les normes de leur époque. Dans ce contexte, le propos : « j’écris pour que vous sachiez ; je crie pour que vous m’entendiez ; je marche pour que vous connaissiez la route. » de Flora Tristan issu de L'Emancipation de la femme ou Le testament de la paria publié en 1845, 54 ans après la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges en 1791, se présente comme un témoignage puissant d'une époque où les femmes cherchaient à faire valoir leurs droits dans une société dominée par des normes patriarcales. En quoi les propos de Flora Tristan au 19ème siècle peuvent-ils s’appliquer au projet d’Olympe de Gouges dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ? Premièrement on parlera des similitudes dans l’aspect didactique de ces textes, puis du ton polémique employé et enfin de leur volonté de lutte pour les droits des femmes et les égalités de genre.

L'émergence des mouvements féministes a constamment mis en lumière la nécessité de révéler, dénoncer et combattre les inégalités de genre. À travers des expressions fortes telles que "J'écris pour que vous sachiez ; je crie pour que vous m'entendiez ; je marche pour que vous connaissiez la route" issues de l'œuvre L'Émancipation de la femme ou Le testament de la paria de Flora Tristan, cette volonté d'informer, de susciter l'attention et de tracer la voie vers l'émancipation féminine est inspirante.

Le premier argument qui émerge de cette démarche est la volonté commune de faire connaître les inégalités entre les sexes. Dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges utilise des stratégies d'expression puissantes, notamment à travers la "Lettre à la reine". Cette lettre dénonce l'injustice infligée aux femmes et expose de manière poignante les discriminations systématiques dont elles sont victimes : « défendre ce sexe malheureux ». La stratégie d'argumentation est également illustrée par « l'anecdote du cocher », où Olympe de Gouges utilise une situation quotidienne « J'habite la campagne. Ce matin à huit heures je suis partie d'Auteuil » pour mettre en évidence les absurdités des conventions sociales de l'époque et ainsi faire que le lecteur se sente concerné et puisse s’identifier à la personne. Ainsi, ces deux exemples démontrent la volonté partagée entre Flora Tristan et Olympe de Gouges de faire connaître et comprendre les réalités inégalitaires auxquelles les femmes étaient confrontées.

Également, la stratégie d'argumentation déployée par ces deux militantes. Olympe de Gouges, tout comme Flora Tristan, adopte une variété de tons et de formes dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Cette stratégie permet d'atteindre un public plus large en ajustant le discours en fonction des différentes sensibilités et opinions. La variabilité du ton, allant de l'indignation à la persuasion, souligne la souplesse et la perspicacité avec lesquelles ces femmes cherchaient à convaincre. Cette diversité d'approches dans l'argumentation contribue à renforcer leur message

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