Massacre de chios
Dissertation : Massacre de chios. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar na.2h • 7 Mai 2023 • Dissertation • 876 Mots (4 Pages) • 330 Vues
En 1822 a lieu le massacre de Chios. Il est mené par l’Empire Ottoman contre la population grecque de l’île de Chios dans la mer Égée. Ce massacre a pour but de montrer l’exemple au sujet insoumis. Une partit de la propulsion sera tué et l’autre sera réduit en esclavage. À la suite de cet événement des mouvements de soutien envers la population grecque vont naître. Des artistes français y prendront part notamment Eugène Delacroix avec son tableau Scène des massacres de Scio en 1824. Nous avons aussi Victor Hugo qui y prendra part avec son poème La désolations de Chios en 1829. Nous répondrons à la problématique : comment ces artistes interprètent le massacre de Chios et illustrent par là-même occasion le retentissement de cet événement en Europe ? Nous traiterons tout d’abord des références historiques des auteurs puis nous verront l’engagement des auteurs vis à vis de la cause grecque.
Les documents font référence à une réalité historique, le massacre des habitants de l'ile de Chios en 1822, au cours duquel environ 20 000 personnes ont été massacrés et les survivants déportés en esclavage. Dans le poème de Victor Hugo, les « Turcs » sont nommés comme auteurs du « ravage » : « tout est ruine et deuil', « tout est désert ». On trouve la même idée sur le tableau de Delacroix, où le cavalier turc à droite, et la terre remplie de ruines, ainsi que le ciel vide gagné par les fumées des villages en feu, à l'arrière-plan rappellent l'action militaire engagée par les Ottomans contre les habitants de l'ile de Chios. Ce sont les conséquences d'une politique de domination que soulignent ces deux artistes. La Grèce est en effet alors dominée par l'Empire ottoman depuis le XVème siècle. En 1821, les Grecs de plusieurs régions se révoltent pour réclamer leur indépendance. Mais ce n'est pas le cas des habitants de Chios. Delacroix choisit de représenter au premier plan dans le bas du tableau des civils exsangues dominés au second plan par des soldats ottomans armés, l'un sur un cheval qui se cabre. En effet, à la suite de ces révoltes menées par les nationalistes grecs lesquels proclament l'indépendance, l'armée ottomane entreprend des représailles sur l'ile en avril 1822 à la suite de la proclamation de l'indépendance par les Grecs. Les insurgés grecs se sont également livrés à des exactions, dans le Péloponnèse notamment, que n'abordent pas ces documents.
Les deux artistes cherchent à susciter l'émotion de leur public vis-à-vis de la cause des Grecs, et apparaissent donc comme engagés. Hugo met en évidence le contraste entre la destruction causée par les Turcs et l'innocence de l'enfant, tout comme Delacroix le fait en plaçant au premier plan de sa composition des civils grecs prostrés, résignés, un enfant sur le corps de sa mère sans doute morte, et la violence du rapt de la jeune fille sur la droite. La femme âgée au premier plan qui regarde vers le ciel symbolise l'accablement d'un peuple tout entier. Il accentue l'effet dramatique de la scène par les couleurs utilisées, en particulier le rouge et le bleu. Delacroix et Hugo font partie des artistes et intellectuels européens libéraux qui soutiennent la cause des Grecs contre l'Empire ottoman. Ils utilisent leur art pour médiatiser cette cause. Certains vont même jusqu'à s'engager militairement au côté des Grecs. C'est le cas par exemple du poète anglais Lord Byron qui participe, aux côtés d'autres Européens, notamment un médecin italien. À la révolte. Mais le soutien des élites européennes est surtout financier : de l'argent est régulièrement envoyé par des comités philhellènes qui s'organisent dans plusieurs pays, notamment le Royaume-Uni. On appelle philhellénisme cet engagement de personnalités européennes pour soutenir la cause nationale grecque.Hugo, en donnant la parole à l'enfant grec, qui refuse toute douceur pour oublier sa peine, mais qui réclame « de la poudre et des balles », file la métaphore des nationalistes grecs qui demandent le soutien des peuples européens. Les Grecs réclament en effet l'aide des peuples européens dans leur combat pour l'indépendance nationale, au nom de la fraternité entre les peuples, valeur prônée déjà par la Révolution française et au nom du principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes qui émerge progressivement depuis l'occupation napoléonienne d'une grande partie de l'Europe. Mais l'Europe des années 1820 est dominée politiquement par les puissances européennes du Congrès de Vienne qui appliquent le principe d'obéissance des peuples à leur souverain
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